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Sidwaya N° 7652 du 25/4/2014

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Pratiques traditionnelles néfastes : Des réflexions pour contrer les MGF et les mariages d’enfants
Publié le vendredi 25 avril 2014   |  Sidwaya


Mutilations
© Présidence par DR
Mutilations génitales féminines : la Première dame à l`avant-garde de la lutte
Jeudi 6 février 2014. Ouagadougou. L`épouse du chef de l`Etat, Chantal Compaoré, a présidé la cérémonie commémorative de la journée de la tolérance zéro aux mutilations génitales féminines (MGF)


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Ouagadougou abrite, du 24 au 26 avril 2014 à Ouagadougou, une conférence internationale sur les mutilations génitales féminines et les mariages d’enfants. Organisée par le Comté inter-Africain sur les pratiques traditionnelles affectant la santé des femmes et des enfants (CI-AF), cette rencontre regroupe des acteurs du domaine, venus de diverses contrées du monde.

Trois filles sur dix en Afrique sont victimes de mutilations génitales féminines (MGF) et sur 1000 femmes traditionnellement mariées, les 3/4 sont des mineures. Des chiffres, qui placent les MGF et les mariages d’enfants parmi les préoccupations majeures en Afrique. Et pour approfondir la réflexion et trouver des stratégies de lutte, le CI-AF a réuni les acteurs à Ouagadougou, pour une conférence internationale sur les MGF et les mariages des enfants, du 24 au 26 avril 2014, autour du thème : «Renforcer le pont entre l’Afrique et le reste du monde, pour accélérer la tolérance zéro aux mutilations génitales féminines et aux mariages d’enfants». Les participants venus de plusieurs pays d’Afrique, d’Europe et d’Asie vont échanger à travers plusieurs panels, sur entre autres, la stratégie de mise en œuvre de la résolution 67/146 de l’Assemblée générale des Nations unies, les actions menées pour l’élimination des MGF dans le reste du monde et au sein de la diaspora africaine, et réfléchiront aux actions novatrices contre cette pratique…
Les panelistes ouvriront également les débats sur la situation des mariages d’enfants en Afrique et dans le monde. Les défis et obstacles à la lutte, de même que les stratégies de mobilisation des ressources, seront également abordés au cours des débats. Selon la présidente du CI-AF, Mariam Lamizana, ces rencontres statutaires permettent de faire le point de l’ensemble des actions menées, des difficultés rencontrées, et de définir les types d’accompagnement. Le CI-AF a aujourd’hui 30 ans de vie. Et pour la première responsable, il a atteint «une étape charnière, où la volonté politique est manifeste, l’accompagnement des partenaires est déterminant, la mobilisation de la communauté est évidente et l’engagement des acteurs reste toujours de taille». Il est question maintenant, aux dires de Mme Lamizana, d’examiner les stratégies, et voir quel lien établir entre les MGF et d’autres problématiques, qui se conjuguent ensemble, tels que les mariages d’enfants. Le souhait, c’est de prendre en compte toute la dynamique de ces maux et envisager une solution globale à ces pratiques avilissantes.
En effet, il ressort des propos de la présidente du CI-AF, que la lutte contre les mariages des enfants est inscrite au premier plan des objectifs de son institution. Cependant, a-t-elle reconnu, cette lutte n’a pas eu le même élan que celle engagée contre les MGF. «C’est pourquoi, il nous a paru important de relancer la réflexion et l’action autour de cette problématique, en témoigne le thème de la conférence, renforcer le pont entre l’Afrique et le monde pour accélérer la tolérance zéro aux MGF et aux mariages d’enfants». A ce combat, le CI-AF attend l’apport de tous les acteurs. Le ministre burkinabè de l’Action sociale et de la Solidarité nationale a assuré du soutien du gouvernement burkinabè pour l’atteinte de cet objectif. Quant aux partenaires, après avoir décrié ces pratiques néfastes qui persistent, et qui constituent des violations graves des droits de la femme et de l’enfant, ils ont réaffirmé leur engagement aux côtés du comité. A l’occasion de cette conférence, et par devoir de reconnaissance, le CI-AF a décerné des distinctions à des personnalités physiques et morales comme, la première Dame burkinabè, Chantal Compaoré, la présidente Mariam Lamizana, le président Yoweri Museveni, l’ONU, l’UA, la première Dame de Guinée, des pionnières de la lutte….

Hommage à Chantal
Compaoré

La conférence sera suivie de la 8e assemblée générale du comité inter Africain au cours de laquelle, les organes dirigeants seront renouvelés. Le taux de prévalence de l’excision au Burkina Faso est de 76 % chez les femmes de 15 à 49 ans et de 13% chez les filles de 0 à 14 ans. «Ce qui montre qu’il ya une évolution favorable», selon le ministre en charge de l’Action sociale, Alain Zoubga. Pour lui, si ce résultat est le fruit de la conjugaison de tous les efforts, il est surtout l’expression de la volonté politique des plus hautes autorités du pays, à travers le président du Faso et son épouse, Chantal Compaoré, ambassadrice de bonne volonté du CI-AF.
Les mérites de la première Dame ont été reconnus également par le CI-AF. Selon la présidente Mariam Lamizana, «elle a toujours été de tous les combats, face à tous les défis…». «A ce titre et pour tout ce qu’elle a fait pour la promotion et la protection des droits des femmes et des enfants au Burkina Faso, en Afrique et dans le monde, les 29 pays du CI-AF et les 17 pays affiliés, par ma voix lui rendent un hommage mérité», a clamé la présidente du comité inter-africain, Mariam Lamizana. Le directeur exécutif du CI-AF, Moryssanda Kouyaté a, à son tour, rappelé les grandes actions menées par Chantal Compaoré depuis plusieurs années, qui ont été couronnées par la prise de la résolution 67/146 par les Nations unies pour l’interdiction des MGF. Ce combat lui vaut une distinction que le CI-AF a voulu «symbolique».
Pour sa part, Chantal Compaoré a exprimé sa reconnaissance à l’ensemble des acteurs qui ont œuvré à l’atteinte de ces résultats. Elle les a invités à une unité d’action, afin que leurs engagements permettent d’atteindre le but visé.
Aux partenaires, l’ambassadrice de bonne volonté a demandé de renouveler leur confiance au CI-AF, en soutenant ses activités, pour que la tolérance zéro soit une réalité.
«Pour ma part, je réitère ma disponibilité à toujours apporter ma modeste contribution, en vue de donner de nouveaux espoirs aux femmes et aux filles».
Le comité inter-Africain sur les pratiques traditionnelles affectant la santé des femmes et des enfants (CI-AF) est une organisation non gouvernementale internationale, créée en 1984.

- Assetou BADOH

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