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Forum des investisseurs privés à Singapour : l’allocution du président du Faso à la cérémonie d’ouverture
Publié le jeudi 24 avril 2014   |  Présidence


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© Présidence par DR
Le président du Faso, Blaise Compaoré, à l`ouverture du Forum des investisseurs privés à Singapour le 24 avril 2014


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Mesdames et Messieurs les chefs d’entreprises et opérateurs du monde des affaires, de Singapour et des pays environnants ;

Distingués invités ;

Mesdames, Messieurs.

Je voudrais pour ouvrir mon propos exprimer ma profonde gratitude au Gouvernement de la République de Singapour et aux dirigeants de Singapour Business Federation, pour l’accueil chaleureux qui nous a été réservé et pour la qualité de l’organisation qui nous offre un cadre agréable et fonctionnel pour abriter nos échanges.

Je vous remercie pour l’opportunité que vous donnez à ma personne ainsi qu’à l’ensemble des hommes d’affaires qui m’accompagnent, de vous entretenir de mon pays, particulièrement de son économie et d’ouvrir avec vous , des perspectives de large et réelle participation de vos entreprises, au développement du Burkina Faso.

Le Gouvernement et le peuple burkinabè suivent avec admiration, les succès éclatants que votre pays enregistre sur les plans économique et social.

Nous connaissons la vitalité du monde des affaires de Singapour, sa capacité à se projeter vers l’extérieur et son efficacité à contribuer par ses investissements, au développement de pays comme le nôtre, dans un esprit de libre entreprise et sur la base d’une coopération « gagnant-gagnant » (Win-Win).

Mesdames, Messieurs ;

Le Burkina Faso est un pays de 17 millions d’habitants, situé au cœur de l’Afrique de l’Ouest.

L’économie et la vie sociale se développent dans un espace national de paix, de sécurité, de stabilité institutionnelle et politique : ce qui en fait une des rares exceptions dans la sous-région ouest africaine.

Par ailleurs, depuis plus d’une décennie, mon pays a conduit d’importantes réformes structurelles, ainsi que des politiques pertinentes de développement, qui ont permis à l’économie nationale d’évoluer dans un climat des affaires favorable et de réaliser des performances remarquables, en dépit du contexte international de crise.

Je voudrais vous en donner quelques éléments d’illustration.

Premièrement.
L’économie du Burkina est de modèle libéral.

Les réformes que nous avons opérées, ont conduit à la libéralisation de l’économie et à la promotion de secteur privé comme moteur de la croissance et du développement.

Il en est résulté :

- L’ouverture des principaux secteurs d’activités au privé: télécommunications, énergie, transports aériens, mines, banques, assurances etc. ;
- L’ouverture totale aux Investissements Etrangers Directs (IED) ;
- La libéralisation du marché du travail consacrée par l’adoption d’un code du travail qui donne à l’employeur la maitrise de la gestion des ressources humaines de son entreprise ;
- La dérèglementation des prix, à l’exception de ceux des hydrocarbures ;
- La suppression des monopoles ;
- La privatisation des entreprises de l’Etat ;
- La libéralisation des marchés.

C’est en reconnaissance de ce caractère libéral, que dans le classement de « l’indice de liberté économique » (Index of Economic Freedom), publié par le « Wall Street Journal », le Burkina Faso figure parmi les dix premiers pays africains vivant un modèle d’économie libérale.

Deuxièmement.
L’économie du Burkina évolue dans un climat des affaires en général et un climat des investissements en particulier, rendus très favorables et en constante amélioration.

Au regard du référentiel que représente le document d’analyse « facilitation des affaires » (Ease Of Doing Business) de la Banque Mondiale, le Burkina bénéficie d’une appréciation positive et en progression continue, classé ainsi au rang des dix meilleurs réformateurs au monde en 2009 et au rang des cinq réformateurs les plus constants en 2011.

S’agissant plus particulièrement du climat des investissements, le Burkina a mis en place des dispositifs juridiques et institutionnels d’incitation aux investissements, de sécurisation de ceux-ci, de facilitation et d’accompagnement des acteurs nationaux et internationaux du monde de l’entreprise; toutes choses qui ont permis d’établir et de raffermir la confiance des investisseurs et d’accroitre l’attractivité du pays comme destination d’investissements.

Ce dispositif a été renforcé par l’adoption en 2013, d’une loi d’orientation de l’investissement qui offre un cadre de référence pour la promotion,
la réalisation et la sécurisation juridique totale des investissements nationaux et étrangers.

L’on observe en conséquence, un développement prodigieux des investissements étrangers directs depuis le milieu des années 2000, dont les flux moyens annuels ont été multipliés, par trente, entre 2006 et 2012.

Le Burkina se félicite de ne pas appartenir à la catégorie des pays qualifiés de corrompus.

Nos performances en la matière, sont reconnus par l’Organisation Non-Gouvernementale « Transparency International » qui, dans son rapport 2012, classe notre pays au 5ème rang des pays africains
les moins corrompus et au 2ème rang des pays de l’Afrique de l’Ouest.

Assurément, le Burkina Faso mérite bien son appellation de pays des Hommes Intègres.

Troisièmement.
S’agissant du contexte macro financier, l’on reteindra que l’économie burkinabè se construit dans un cadre de finances publiques assaini et porteur, une inflation maîtrisée ainsi que de comptes extérieurs en situation soutenable.

Ces performances qui sont largement reconnues, ont établi et renforcé la crédibilité globale du budget national, ainsi que la solvabilité de l’Etat burkinabè sur les places financières internationales.

Mesdames, Messieurs ;

Le Burkina est aussi un pays qui offre d’énormes opportunités d’investissements aux investisseurs privés dans les secteurs de l’agro-industrie, des mines, des infrastructures, de l’énergie et des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), de l’hôtellerie et du tourisme.

En matière d’agro-industrie, des pôles de croissance sont en cours de construction, pour offrir aux investisseurs, des plateformes d’accueil d’entreprises dans la production agricole, la transformation industrielle et les activités connexes.

A ce jour, le pôle de croissance de Bagré, le premier du rang, est achevé et est ouvert aux offres des investisseurs potentiels.

En matière de mines, le Burkina Faso possède de nombreuses ressources minières : de l’or sur toute l’étendue du territoire, du manganèse, du zinc, du cuivre, de la bauxite, etc.
En l’espace de dix ans, le Burkina Faso est devenu le 4ème producteur d’or en Afrique.

En matière d’infrastructures, les investisseurs sont attendus pour réaliser et exploiter dans le cadre d’un partenariat Public Privé, des infrastructures aéroportuaires, routières et ferroviaires.

En matière d’énergie, mon pays est demandeur d’investisseurs dans le secteur de la production d’électricité, soit en tant que producteurs privés indépendants, soit dans le cadre d’un Partenariat Public Privé.

Cette demande concerne tous les types d’énergies avec toutefois une préférence marquée pour l’énergie solaire.

Dans le domaine des Technologies de l’Information et de la Communication, mon pays est demandeur d’investisseurs privés en matière de construction et d’exploitation des infrastructures TIC, ainsi que le développement des activités dérivées de cette filière.

Mesdames, Messieurs ;

Je ne doute pas que les présentations et les échanges qui vont suivre mon propos introductif, vous permettront de prendre toute la mesure de ces opportunités d’investissements et des facilités d’opération qui les accompagnent.


Mesdames, Messieurs ;
Au-delà des atouts que je viens d’évoquer, je voudrais ajouter :
- que la population du Burkina est jeune, dynamique, entreprenante et offre une main d’œuvre abondante et réputée travailleuse ;

- que le Burkina est une zone de stabilité monétaire avec une monnaie commune au sein de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), librement convertible et ayant une parité fixe par rapport à l’Euro ;

- que de par sa position géographique centrale, le Burkina donne accès à un marché potentiel de 73 millions d’habitants dans l’espace UEMOA et 280 millions dans l’espace CEDEAO, et pourrait être une plateforme d’accueil d’entreprises dont les productions sont destinées à ce vaste marché.

Mesdames et Messieurs les chefs d’entreprises et opérateurs du monde des affaires, de Singapour et des pays environnants ;

Distingués invités ;

Mesdames, Messieurs.
Je réaffirme notre confiance en l’avenir de la coopération entre la République de Singapour et le Burkina Faso, et vous renouvèle notre forte attente du déploiement de vos activités et de vos investissements dans notre pays.

Je puis vous assurer que nos institutions vous faciliteront votre implantation et que nos entrepreneurs nationaux sont d’ores et déjà ouverts à des partenariats d’investissements et des joint-ventures avec vous.

L’accord portant promotion et protection réciproque des investissements et celui portant exemption de visas que nos deux Gouvernements ont convenu de signer, seront des supports majeurs de notre partenariat d’affaires qui s’ouvre sous de bons auspices ici à Singapour.

Je me félicite de ce que nos deux chambres de commerce ont convenu d’établir d’ores et déjà des rapports formels de coopération.

Le Burkina Faso vous ouvre ses portes, le Burkina Faso vous attend pour un partenariat gagnant-gagnant.

Je vous remercie.

Singapour, le 24 avril 2014

Blaise COMPAORE
Président du Faso

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