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Le Quotidien N° 1046 du 24/4/2014

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Téléphonie mobile au Burkina :et l’état dans tout ça ?
Publié le jeudi 24 avril 2014   |  Le Quotidien




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Plus de 5 milliards de FCFA. C’est le montant des sanctions pécuniaires infligées par l’ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) aux trois opérateurs de téléphonie mobile du Burkina. Les griefs qui leur sont reprochés portent sur la qualité des services fournis aux consommateurs. C’est la deuxième sanction prononcée par l’Etat contre les sociétés de téléphonies mobile.

L’ARCEP promet de passer à la vitesse supérieure à travers des peines allant jusqu’au retrait de la licence si les défaillances constatées ne sont pas corrigées. On peut aisément comprendre que l’ARCEP tape du poing sur la table.

Les consommateurs ont en effet l’impression de se faire gruger. Dans la course folle pour la chasse aux clients, tout semble être permis chez les opérateurs, y compris la publicité mensongère.
Des nouveaux services (comme Internet) sont pompeusement annoncés, mais, au finish, c’est la déception pour les abonnés.

La mauvaise qualité des prestations est donc bien connue. Pourquoi alors malgré les sanctions, Airtel, Telecel et Onatel continuent-ils sur la même voie ? Peut-être est-ce en raison de la faiblesse des sanctions financières ? Ce qui est sûr, l’Etat devra aussi situer ses responsabilités dans cette situation de manque de performance notamment, en matière d’accès à Internet. Il s’agit de voir qui de l’Etat et du monde des opérateurs téléphoniques est le plus gourmand.

En effet, si la pression fiscale est trop forte sur elles, les sociétés se rattraperont sur la qualité des prestations offertes. Il faudra donc qu’au-delà des rapports apparemment conflictuels entre les deux parties, un débat franc et sans tabou soit mené sur la problématique des télécommunications au Burkina. Quand on connait leur caractère stratégique pour le développement d’un pays, il y a lieu de trouver des solutions pérennes aux déficiences actuelles.

Car l’attractivité d’un pays se mesure aussi à la qualité de son réseau de télécommunications. Au-delà donc des revenus fiscaux et des emplois générés par ces téléphonies, il faut surtout voir leur capacité à hisser le Burkina au rang des pays africains les plus en avance sur les nouvelles technologies.

L’ONU ne dit pas autre chose quand elle proclame que « la croissance des TIC stimule l’innovation dans tous les secteurs de la société. » Et cela n’est possible qu’à travers une politique volontariste de l’Etat. Sur ce plan, au moins, le Rwanda peut servir d’exemple au Burkina et à bien des pays africains. Le pays a misé sur les TIC, en déployant la fibre optique, ce qui en fait profiter tous les secteurs de la société.

Au Burkina, depuis le temps qu’on parle de la fibre optique, considérée comme la solution miracle au retard du pays dans le domaine des innovations technologiques, on ne voit rien venir. Il faut espérer que le délai de 30 mois pour l’arrivée de la fibre optique, annoncé par le ministre de l’Economie numérique en janvier dernier, sera respecté.

C’est un projet phare qui va révolutionner l’usage des TIC au Burkina. Il est donc important qu’il voie le jour à la date prévue. Sinon, les usagers continueront de vivre le calvaire des communications chères et de mauvaise qualité. Mais cet objectif de l’accès aux TIC ne sera atteint sans une infrastructure de base essentielle, l’électricité.

Les pannes et pénuries récurrentes d’électricité sont un facteur handicapant pour le développement des TIC. D’ailleurs, à la décharge des opérateurs de téléphonie mobile, l’ARCEP met aussi à l’index les « coupures intempestives d’électricité »

Ce que veulent les Burkinabè, c’est l’accès à internet et à la téléphonie mobile partout au Burkina et en tout temps. D’ailleurs, l’émergence dont on parle tant ne peut être atteint qu’à ce prix. Au-delà donc des sociétés de téléphonies privées, qui ne sont pas des bons samaritains, c’est à l’Etat que revient la mission de doter le pays d’un réseau de télécommunications fiable .

La Rédaction

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