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Sidwaya N° 7650 du 23/4/2014

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Assemblées annuelles du FMI et de la Banque Mondiale : La délégation burkinabè satisfaite de sa participation
Publié le mercredi 23 avril 2014   |  Sidwaya


Le
© Ambassade par DR
Le ministre de l`Economie et des Finances, Lucien Marie Noël Bembamba, a conduit la délégation du Burkina aux assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale


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Le ministre de l’Economie et des Finances, Lucien Marie Noël Bembamba et la ministre en charge de l’eau, Mamounata Belem assistés de l’ambassadeur Seydou Bouda et d’une délégation ont pris part, du 8 au 13 avril 2014 à Washington D.C., aux Etats-Unis d’Amérique, aux assemblées de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. En tirant un bilan satisfaisant de sa participation, le ministre Bembamba a précisé que la Banque mondiale s’est aussi engagée à accompagner le Burkina, notamment en augmentant le montant d’un projet sur les filets sociaux.

Quel bilan faites-vous de votre participation aux assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale ?

Lucien Marie Noël Bembamba (L.M.N.B.) : Il faut rappeler que ces rencontres donnent toujours l’occasion d’une part, d’échanger sur l’évolution de la situation récente de l’économie mondiale et des mesures à mettre en œuvre pas seulement au niveau des Etats mais aussi au niveau de la Banque mondiale et du FMI, et d’autre part d’avoir des rencontres bilatérales avec nos partenaires et les institutions financières internationales pour évaluer notre coopération. Sur le premier aspect, il est ressorti des discussions qu’il y a de meilleures perspectives en matière de croissance mondiale, même s’il y a encore des risques qu’il faut surveiller. Les bonnes nouvelles concernent surtout l’Afrique qui continue d’afficher des perspectives de croissance encourageantes, ce qui signifie qu’il faut poursuivre les efforts pour consolider les bons résultats déjà enregistrés. Dans ce cadre, l’accompagnement de la Banque mondiale et du FMI reste toujours nécessaire et lors de nos échanges, nous avons insisté pour que ces institutions adaptent davantage leurs politiques et leurs interventions au besoin de renforcement de cette croissance. S’agissant du volet bilatéral, les rencontres ont permis de constater que notre pays continue de jouir d’une crédibilité grâce à nos performances en matière de gestion macroéconomique et nos différents interlocuteurs ont renouvelé leurs engagements à nous accompagner.

A-t-il été envisagé au cours des échanges des possibilités pour le FMI ou la Banque Mondiale d’apporter un quelconque appui financier aux mesures sociales prises en septembre 2013 et renforcées en mars 2014 par le gouvernement et qui demandent un surcroît de financement ?
L.M.N.B. : Tout d’abord, il faut souligner que les deux institutions ont apprécié positivement le souci du gouvernement burkinabè de prendre des mesures pour davantage faire partager les fruits de la croissance, notamment au profit des plus démunis. Mieux, la Banque mondiale s’est engagée à nous accompagner, notamment en augmentant le montant d’un projet sur les filets sociaux qui sera bientôt approuvé par son conseil d’administration et en accélérant la mise en œuvre d’un projet sur l’emploi des jeunes. Ces deux projets vont venir renforcer les mesures sociales relatives à l’appui aux couches vulnérables et surtout au recrutement pour les travaux à Haute intensité de main-d’œuvre (HIMO), domaine qui connaît un grand succès avec une forte demande. Du côté du FMI, son rôle consiste généralement à s’assurer du maintien de l’équilibre budgétaire suite aux mesures prises par les gouvernements, et sur ce point, il a eu l’assurance que l’équilibre budgétaire initial ne sera pas remis en cause par les mesures sociales que nous avons adoptées.

Les besoins conséquents de financement des secteurs économiques de base sont régulièrement des préoccupations partagées par le FMI et la Banque mondiale. Quelle a été, par exemple, la suite réservée à la déclaration récemment faite par le président de la Banque mondiale qui se proposait de faire du Burkina Faso, un exemple de réussite de sa nouvelle politique de relance de la croissance économique et d’éradication de l’extrême pauvreté dans la région du Sahel, notamment ?

L.M.N.B. : Naturellement, nous avons fait le point sur cet important engagement du président de la Banque mondiale et nous devons nous réjouir des actions déjà entreprises. Ainsi, le président de la Banque a présenté et soutenu en novembre dernier à New York, devant les agences du Système des Nations unies, le cas du Burkina Faso pour le programme d’accélération vers l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement. A cette occasion, il s’est engagé à soutenir notre pays dans la mise en œuvre des programmes axés sur les filets sociaux, l’électrification rurale, l’agriculture et le suivi de la pauvreté. Et depuis lors, cet engagement a commencé à se concrétiser. La Banque va augmenter de 30 millions à 50 millions de dollars, soit environ 25 milliards de FCFA, l’enveloppe destinée au projet sur les filets sociaux qui sera soumis au Conseil d’administration de la Banque en avril 2014 pour approbation. De même, elle a décidé de faire une rallonge de 35 millions de dollars, soit environ 17,5 milliards de FCFA au projet d’électrification rurale approuvé en juillet 2013. Le dossier de cette rallonge sera soumis en mai 2014 au Conseil d’administration de la Banque. De même un montant complémentaire de 37,7 millions de dollars sera alloué au projet sur la sécurité alimentaire. Quant au suivi de la pauvreté, la Banque a approuvé en février 2014, un appui de 300 mille dollars pour aider l’INSD à améliorer la production statistique sur les indicateurs de pauvreté. A cela, il faut ajouter que le Burkina est bénéficiaire du programme régional de la Banque sur le Sahel d’un montant de 1,5 milliard de dollars qui a fait l’objet d’une annonce par son président lors de leur tournée dans le Sahel en novembre 2013. Nous avons engagé les échanges pour la programmation des allocations pour la période 2015-2016 qui viendront également appuyer les priorités que nous avons dégagées. Toutes ces questions ont été longuement débattues avec le vice-président de la Région Afrique de la Banque qui a réaffirmé leur engagement à soutenir les efforts du Burkina au regard des bonnes performances que nous réalisons.

Il était prévu, la finalisation au cours des ces assemblées annuelles, de la première revue du programme au titre de l’année 2014 entre le Burkina Faso et le FMI. Avez-vous pu effectivement parachever ce document et quelle est son importance pour l’économie du Burkina Faso ?

L.M.N.B. : Je confirme que nous sommes parvenus à un accord pour la conclusion de la première revue du programme appuyé par la Facilité élargie de crédit du FMI, et en principe notre dossier devra être soumis à son Conseil d’administration courant juin 2014. La conclusion de cette revue, si elle est validée, signifie qu’il y a une évaluation satisfaisante de la mise en œuvre du programme et un accord sur sa poursuite. Cet accord est important car l’existence d’un programme avec le FMI rassure les partenaires techniques et financiers mais aussi les investisseurs privés quant à la bonne gestion de l’économie et des finances publiques du pays.

Que souhaiteriez-vous ajouter au bilan de ces assemblées ?

L.M.N.B. : C’est encore une fois saluer la qualité du dialogue que nous entretenons avec les institutions de Brettons Woods que sont le FMI et la Banque mondiale. C’est vrai que les discussions n’ont pas toujours été faciles, mais nous parvenons chaque fois à nous accorder sur la meilleure façon d’accompagner le Burkina Faso dans sa quête pour le mieux-être des populations laborieuses.

Interview réalisée par
Pierre WAONGO
Attaché de presse, ambassade du Burkina Faso/Washington, D.C.

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