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Le Quotidien N° 1043 du 19/4/2014

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Tournées régionales du Ministre de l’Environnement et du Développement durable à Kaya: Vers une interdiction des sachets plastiques au Burkina
Publié le mardi 22 avril 2014   |  Le Quotidien


Salif
© Autre presse par DR
Salif Ouédraogo, ministre de l’Environnement et du Développement durable


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La ville de Kaya a accueilli, le 17 avril 2014, le ministre de l’Environnement et du Développement durable (MEDD), Salif Ouedraogo, avec sa délégation. C’était lors de leurs tournées dans les différentes régions du pays entrant dans le cadre des journées régionales d’informations et de sensibilisation sur les déchets plastiques. Le moins qu’on puisse dire, c’est que des actions sont en voie d’être prises pour interdire l’usage des sachets plastiques au Burkina Faso.

Après les villes de Koudougou, Ouagadougou et Bobo Dioulasso, c’est au tour de la cité du coura-coura (Kaya) d’accueillir le ministre de l’Environnement et du Développement durable (MEDD) et sa délégation, lors des tournées entamées dans les différentes régions en vue d’informer et de sensibiliser les populations sur les problèmes qu’engendrent les déchets plastiques. Au constat dressé par le MEDD, l’utilisation massive des emballages plastiques s’est accrue au Burkina. Toute chose qui s’accompagne de la production de déchets qui envahissent les milieux naturels, des matières plastiques qui peuvent s’accumuler pendant 100 à 400 ans, polluant dangereusement l’environnement et impactant négativement la santé des populations. Face à ce péril, le ministre a jugé nécessaire de mener une véritable contre-offensive pour résorber, voire éradiquer, le phénomène du sachet plastique au Burkina. Pour y parvenir, c’est la carte de la sensibilisation et conscientisation qui est pour le moment brandie. Montrer aux populations que les sachets plastiques non-biodégradables constituent un danger pour tous avec des effets directs sur les animaux. Pour preuve, selon le ministre Salif Ouédraogo, la mortalité du bétail due aux sachets plastiques est environ 30%. Chose inadmissible, surtout pour un pays où l’élevage constitue un maillon important de son économie, d’où l’urgence d’entreprendre quelque chose contre ces emballages plastiques. La population de Kaya, qui a pris part à cette rencontre, a été réceptive à ce message. Issaka Sawadogo, président de la coordination des commerçants de Kaya, s’est réjoui de cette rencontre avec le ministre. Il s’engage à sensibiliser ses compères commerçants, en vue d’une action convergente qui permettra, au résultat, à la ville de Kaya de se débarrasser des sachets polluants afin de retrouver une propreté et une hygiène digne d’une capitale de région. L’achat des broyeurs, ces engins qui sont conçus pour aider à plus de propreté dans les villes, que le MEDD a laissé entendre pendant son speech, sera une solution pour chaque commerçant, a-t-il dit. Si l’action persuasive est pour le moment la solution à travers la sensibilisation aux populations, le ministre Salif Ouédraogo n’exclut pas des actions dissuasives, à terme. C’est dans ce sens que deux projets de lois sont en cours et seront bientôt débattus à l’Assemblée nationale. L’un porte sur l’interdiction d’importer, de produire et de vendre les sachets plastiques de faible densité, tandis que le deuxième projet porte sur une taxation des articles en plastiques qui ne sont pas touchés par l’interdiction. Les fonds générés par cette taxation devront servir à mettre en place des filières performantes de collecte et de traitement des déchets plastiques. Pour le ministre Salif Ouédraogo, toutes ces mesures devraient, à court terme, réduire le flux entrant des sachets plastiques, et à long terme éliminer les déchets plastiques de notre environnement. Cette rencontre, ponctuée d’un film documentaire qui a dépeint la problématique des sachets plastiques au Burkina Faso, a permis, pendant toute la journée, d’échanger à bâtons rompus avec les différents acteurs conviés pour la circonstance. Pour le ministre, tout comme pour les participants, cette rencontre en valait la peine. Au constat de l’ambiance qui a animé la salle, c’est un satisfecit général pour tous les acteurs, de quoi augurer une bonne suite au résultat attendu sur le terrain. Après Kaya, le MEDD continue dans la région du Sahel pour une autre rencontre du même genre.

Bouabani Jonathan TOMPOUDI

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