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L`Observateur Paalga N° 8604 du 18/4/2014

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Une lettre pour Laye : où est donc passé Djanguinaba ?
Publié le dimanche 20 avril 2014   |  L`Observateur Paalga


El
© Autre presse par DR
El hadj Djanguinaba Barro,le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina, section territoriale des Hauts-Bassins


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Cher Wambi,

Si à Laadwèenda aux confins des terres de Kouda, l’on déborde d’optimisme, à Pawamtooré, maman Guèda n’en finit pas de s’interroger au cœur de son cabaret, très tôt pris d’assaut par les fonctionnaires qui ont fait leurs adieux à la cité.

Pourquoi, en effet, une si précieuse clientèle, jadis loquace, ne daigne-t-elle plus desserer les dents ?

Hélas, cher cousin, les sages sont constants dans leurs prédictions.

Avant même que la saison pluvieuse s’installe, de gros nuages, noirs de danger, planent sur la vieille Volta.

On ne le dira jamais assez, nourris par les crises qui ont secoué et endeuillé bien de nos voisins, il importe que les Burkinabè se fassent une seule religion : la paix, sans laquelle tous nos rêves auront un goût amer.

La balle est, en tout cas, dans le camp des protagonistes de la scène politique qui, à moins de deux ans de l’échéance présidentielle, ont ouvert les hostilités aux quatre coins du Faso.

Ainsi, les démonstrations de force se succèdent et les discours ne font que s’enflammer davantage.

Dernier en date, cher Wambi, le meeting du Front républicain le samedi 12 avril à Bobo-Dioulasso où Assimi Kouanda, Hermann Yaméogo et leurs disciples sont montés au créneau vanter le référendum et le Sénat.

Absent de marque à ce jamboree, El Hadj Djanguinaba Barro qu’on ne présente plus.

Chose étonnante, en effet, pour qui connaît l’homme, grand militant du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) et fervent soutien de Blaise Compaoré devant l’Eternel, qui ne se serait pas fait prier pour discourir dans la langue de molière.

Mais, hélas, la marée humaine restera sur sa faim, l’on n’entendra pas Ladji ce soir-là.

Mais où était-il donc passé, me demandes-tu ?

Selon des sources concordantes, l’icône de la ville de Sya aurait des soucis de santé, ce qui est normal pour un grand monsieur de son âge, si bien que ses proches lui auraient conseillé d’observer un retrait de l’arène politique.

Oui, cher Wambi, il n’est pas un seul Burkinabè qui n’ait point été ébranlé par le drame survenu dans la nuit du lundi 14 au mardi 15 avril 2014 à Atakpamé en territoire togolais.

La route a encore fait des siennes, emportant 48 personnes dont 24 Burkinabè.

Que te dire, sinon que l’autorité burkinabè s’en est immédiatement saisie, et c’est par son concours que je puis te donner ci-après la liste aussi bien de nos défunts que de nos blessés :

Liste des défunts

Kièma Aminata
Sow Chantal
Kièma Mahamadi
Bélem Idrissa
Tomdé Soleman
Tiemtoré Issifou
Ayinla Issiaka Shitou
Kindo Boureima
Nana Amsa
10. Nikièma Rasmané
11. Korogo Abdoul Karim

Kaboré Bernard
Oubda Alassani
Bagagnan Aïchatou
Sawadogo Kalifa
Kwara Issa
Korgo Karim
Benbega Amadou
Kaboré Boulassé
Kaboré Rasmata
Sanfo Tidjani
22. Tiendrébéogo Soulemane
Lingani Patrice
Alassane Adamou

Liste des blessés burkinabè admis au Centre hospitalier Saint-Joseph de Datcha (Atakpamé)

Oubda Assétou : Référé
Nana Amidou : A subi une intervention chirurgicale
Oubda Alidou : Parti de lui-même.

Liste des blessés burkinabè admis au CHR de Atakpamé

Moumini Sawadogo : Référé
Yaméogo Bagre-soule : Parti de lui-même
Wedowo Alimata : Référé au CHU
Sawadogo Ousmane : Référé
Sinon Saïdou : Parti de lui-même
Banssé Nourou : Référé.

Tu comprends aisément donc, cher Wambi, pourquoi après m’avoir confié son carnet secret, Tipoko l’Intrigante s’est hermétiquement enfermée dans sa case pour faire le deuil des nièces et neveux partis à jamais.

- Dans le Sud-Ouest, et surtout dans les cabarets de Dano, un seul fait au cœur des débats depuis le début de la semaine qui s’achève. Le district sanitaire de ladite ville aurait fait les frais d’un «rongeur» hors pair. Somme emportée, retenez votre souffle, 300 millions de francs CFA. Arrêté et déféré à la Maison d’arrêt et de correction de Diébougou, le «prédateur» attendrait le 23 avril 2014 pour connaître son sort.

- Le commissaire de police de Silly a tiré à balles réelles sur des élèves et blessé deux d’entre eux. Tout serait parti de l’incarcération d’un élève et de son père au commissariat. L’élève en question a enceinté son amie, une camarade de la même classe de 4e. L’enceinteur a tout d’abord été mis en cellule peu avant les congés du deuxième trimestre au motif que la fille est mineure. A la reprise des classes, les deux élèves décident d’abandonner les cours. Les parents de la fille se plaignent auprès du commissaire de police, exigeant de retrouver leur fille hébergée chez l’élève dans le village de Pano. De nouveau, le commissaire convoque le père ainsi que l’enfant, et les enferme. C’est alors que dès 7 heures, le jeudi 17 avril, les élèves envahissent le commissariat de police et demandent la libération de leur camarade. Sur intervention du proviseur du lycée et du maire de la commune de Silly, le commissaire libère l’élève, sous les jets de pierres des autres élèves. Sur un tir de sommation comme le dit le commissaire, qui aurait lui-même manipulé l’arme, deux élèves sont légèrement blessés et conduits au CSPS de Silly. De nouveau, les élèves repartent à l’assaut, exigent la libération du père et l’affectation sans délai du commissaire de police. Les dégâts matériels sont très importants, le toit du commissariat est sérieusement endommagé, la moto du commissaire complètement calcinée, et les plaques solaires détruites.

L’arrivée des CRS de Léo et leur prompte réaction par les gaz lacrymogènes a pu sauver le commissariat de police que les élèves menaçaient de brûler.

Les élèves Blaise Nacro de la 6e et Henri Benao de la 3e, légèrement blessés, pourront reprendre les cours.

Il faut seulement espérer que cette histoire sera vite circonscrite pour éviter des répercussions nationales comme le fut en 2011, la mort à Koudougou de l’élève Justin Zongo qui avait donné le départ d’une année tumultueuse.

- Une des écoles primaires de la ville de Sya se prépare à fêter très prochainement les cinquante années de son existence. Un anniversaire voulu par d’anciens élèves dudit établissement afin de remédier à une grave situation. De quoi s’agit-il exactement ? Erigée au milieu des années soixante sur les ruines d’un cimetière, l’école primaire SADEC, sise à Koko, est devenue une zone dangereuse pour les élèves et même pour les habitants du secteur 04 : d’abord par la vétusté de ses locaux et surtout par ces trous béants qui se multiplient du fait de l’affaissement de certaines tombes. Pire, des ossements humains sont souvent ramenés en surface après de fortes pluies. Et du coup, c’est un véritable problème d’insécurité et même de santé qui se pose dans cet établissement. C’est donc pour apporter un début de solution à cette malheureuse situation que d’anciens élèves, en collaboration avec le bureau des parents d’élèves de l’établissement ainsi que l’association des mères éducatrices, se retrouvent demain samedi pour une assemblée générale. La rencontre, selon les organisateurs, devra en principe aboutir à la mise en place d’un bureau pour les préparatifs du cinquantenaire, au cours duquel des travaux de réhabilitation pourraient être engagés.

- Combien a coûté le meeting du Front républicain tenu le samedi 12 avril 2014 au stade Wobi de Bobo-Dioulasso ? La note est salée au regard des moyens mis en œuvre pour convoyer les militants des 12 départements de la province ainsi que du Tuy, du Kénédougou et de la Comoé à Sya. Les sept arrondissements de Bobo auraient, eux aussi, reçu chacun leur part du gâteau. Des écoles professionnelles, des établissements scolaires et des instituts de formation auraient été également mis à contribution avec pour seul objectif de faire le plein du stade Wobi. Mission accomplie pour le président du comité d’organisation qui est aussi le secrétaire général provincial du CDP/Houet et maire de la commune de Bobo. Salia Sanou, puisque c’est de lui qu’il s’agit, aurait reçu, par l’entremise des coprésidents du Front républicain, les «chaleureuses félicitations» du président du Faso pour le succès de la mobilisation.

- De gros poissons dans les filets de la justice. Tel aurait pu être le titre d’un film sur l’opération «Mains propres» déclenchée par le conseil municipal de Koudougou autour des lotissements et attributions de parcelles entamés depuis 1998 au temps du défunt maire Emmanuel Zoma et que les différents conseils n’ont pu conduire à terme. Beaucoup d’insatisfactions, de frustrations et de spoliations y relatives ont amené l’ancien maire Seydou Zagré et l’actuel, Jérôme Zoma, à mettre en place une commission ad’hoc chargée de recenser et d’identifier tous les litiges, tripatouillages, attributions et ventes frauduleuses dans les lotissements. Si la commission de Zagré n’est pas allée jusqu’au bout, le présent conseil municipal entend poursuivre la traque à terme. Du reste, le maire Jérôme Zoma avait affirmé que si la commission découvrait que lui-même avait vendu frauduleusement une seule parcelle, on pouvait le jeter en prison. C’est fort de cela qu’une fois que la commission lui a remis son rapport, le conseil municipal l’a transféré à la justice de Koudougou pour la suite à y donner. Cette façon de faire consiste, pour le maire Zoma et ses conseillers, à se défaire de toute protection, toute pression, ou tout laxisme. Les faits semblent leur donner raison. Car, malgré les menaces, les mises en garde et les intimidations, des têtes commencent à tomber. Pour preuve, l’arrestation, entre autres, de l’agent domanial de la mairie, Ouango Nabi, d’un opérateur économique, Alidou Ouédraogo (il a été relaxé après), d’un particulier, Mazou Ouédraogo, et même d’un conseiller municipal de l’UNDD. Pour le dernier cité, certains avaient estimé que son statut d’élu aurait pu lui épargner le cachot, ou que ça pouvait entacher la cohésion observée au sein de l’équipe communale depuis l’arrivée de Jérôme Zoma, mais que nenni. Le sabre semble s’abattre sur toute tête, sans distinction (?). Reste à espérer que l’effort ne s’arrêtera pas en si bon chemin, que tous les indélicats répondront de leurs actes. Certaines voix commençant à insinuer que de gros fautifs continuent de se la couler douce. Jusqu’à quand ? wait and see !

- Pour une fois, un lecteur se dit content d’un service public !

«La CARFO ! Un train à l’heure».

Dans les médias de notre pays, il est souvent question des services publics ou privés qui brillent ou non par la qualité de leurs services.

De ces services, il en est un dont on parle peu. Est-ce à cause de ses pensionnés que sont les retraités, qu’on ne croit plus utiles à notre société ? Ces retraités, pour la plupart, travaillent pendant des décennies pour le développement de notre pays. Au terme de carrières plus ou moins réussies, ces braves retraités sont dans l’anonymat.

Nous avons vu naguère cette race de braves courant, pathétiques, derrière leur pension pendant des semestres. Ces temps de triste mémoire sont révolus grâce à la diligence et à la qualité des prestations d’un service public, la CARFO, ce train à l’heure ou à l’avance dont on ne vante pas assez, à mon sens, les mérites. De trois à six mois pour les plus chanceux, la CARFO a réussi le tour de force de passer d’un mois à quelques heures aujourd’hui pour satisfaire ses pensionnés.

CARFO, bravo à toi !

Les pensionnés présents et à venir te sont très reconnaissants.

Fidèle Bonto Ki

- Délestages obligent, nombreux sont les services et même les citoyens qui se sont dotés de groupes électrogènes ou de plaques solaires. Même si ça ne résout pas tous les problèmes, ça les amoindrit dans une certaine mesure. Si ces installations sont utilisées à bon escient dans bien des milieux, il en est où elles sont plutôt des objets de décoration. Tel le cas au camp CRS (Compagnie républicaine de sécurité) de Wayalghin, où le groupe reste chaque fois muet quand survient une coupure. Non pas qu’il soit défectueux, mais simplement parce qu’il manque du carburant pour l’alimenter. Quand on sait combien ce service est d’un intérêt certain à l’heure de la montée du banditisme, il y a quand même lieu de se pencher sérieusement sur la situation.

- Le sujet ne serait pas très préoccupant qu’on parlerait d’un feuilleton macabre à Marinville. Nous voulons parler de cette série d’immolations par le feu à Ouagadougou ces derniers mois, pour ne pas dire ces derniers jours. En effet, pas plus tard que le 9 avril, un jeune homme mettait un terme à sa vie et à celles de son épouse et de leur fillette à Wapassi (arrondissement 7 de la capitale). Alors qu’on s’interrogeait encore sur les mobiles de son acte, voici que, dans le même quartier, un enseignant d’une école privée du secteur mettait fin à ses jours par le même procédé, quarante-huit heures plus tard. Pourquoi ce cycle ? Difficile d’y trouver une réponse pour l’heure.

- L’Union fait la force. Cette vérité, on ne l’apprendra pas aux dolotières du Pays des hommes intègres, elles qui entendent fédérer leurs associations. En tout cas, une rencontre préparatoire à leur union a eu lieu le jeudi 10 avril 2014 à Ouagadougou et a connu la participation des représentantes de huit régions sur les 13 que compte le Burkina. La sensibilisation au processus et à l’intérêt de la mise en place d’une fédération nationale, l’établissement du programme d’installation des coordinations régionales sont les principaux points sur lesquels elles se sont accordées, en attendant l’assemblée constitutive, prévue courant mai.

Alors, qui présidera cette prestigieuse fédération de dolotières ? L’actuelle coordonnatrice des associations et groupements du Centre, Blandine Bouda, dont l’ancienneté et la passion pour le métier ne souffrent d’aucune contestation ? Wait and see !

- Jour de retrouvailles que ce samedi 19 avril 2014 à Siglé.

Membres, amis et sympathisants de l’Association pour le développement économique et social de ladite ville s’y donnent rendez-vous à la faveur de son assemblée générale extraordinaire.

A l’ordre du jour :

- adoption des nouveaux statuts et du règlement intérieur ;

- renouvellement du bureau.

Tous donc à la Maison des jeunes et de la culture de Siglé ce samedi à 10h00.


Tipoko l'Intrigante n'apprend rien d'elle-même, elle n'invente jamais rien. Tipoko l'Intrigante est un non-être. Elle n'est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l'intuition c'est la faculté qu'a une femme d'être sûre d'une chose sans en avoir la certitude..."

Ainsi va la vie.
Au revoir.

Ton cousin
Passek Taalé.

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