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Sidwaya N° 7648 du 18/4/2014

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Célébrations pascales: Le passage de la mort à la vie par le baptême
Publié le samedi 19 avril 2014   |  Sidwaya




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La fête de Pâques rime souvent, dans les églises catholiques, avec des baptêmes d’adultes et d’enfants au cours de la veillée pascale du samedi saint et au cours de la messe dominicale de la résurrection. Mais quel lien peut-on établir entre la Pâques et le baptême ? Quel est le sens des baptêmes à Pâques ? Les réponses sont à rechercher dans le mystère pascal, un passage, de la mort à la vie, du péché originel et du désert à la rédemption de la terre promise. Les eaux du baptême répondent comme en écho à celles de la Mer Rouge qui ouvre le passage vers le salut et la similitude de démarche est établie entre le catéchumène qui va au baptême et celui du chrétien en carême vers la Pâques du Seigneur.

Un rite de passage, de la Mer Rouge à la terre promise, de la mort au péché à la résurrection en Jésus-Christ, la fête de Pâques est une occasion d’accueillir de nouveaux baptisandis, elle est aussi l’occasion pour tous les chrétiens de renouveler les promesses de foi professée lors du baptême. Plongé dans les eaux baptismales, le chrétien en ressort avec un nouveau corps, une nouvelle manière de vivre, un nouvel esprit. L’immersion dans l’eau du baptême symbolise alors celle du catéchumène dans la mort du Christ. C’est avec le Christ qu’il est crucifié et enseveli. Sa mort n’est pas physique, bien sûr, mais elle est réelle. Le catéchumène est non seulement pardonné ou libéré temporairement de ses péchés, mais il en est définitivement exclu. Il n’appartient plus au monde dans lequel il vivait auparavant. Comprise dans cette perspective, la mort, par le sacrement du baptême, est une action vivifiante communiquée par l’Esprit Saint.

L’émersion du catéchumène de l’eau du baptême symbolise également sa résurrection avec le Christ. Tout comme la mort, cette résurrection est réelle et anticipe celle des derniers temps. C’est ici-bas que le croyant vit dans la résurrection de Jésus Christ. Il participe, pour ainsi dire, à la même vie que celle du ressuscite. L’être nouveau et transformé éclipse l’ancien qui était esclave du péché et de la mort. Saint Paul dans une sorte de catéchèse explique aux chrétiens nouvellement venus à la foi : “Ou bien ignorez-vous que nous tous, baptisés en Jésus Christ, c’est dans sa mort que nous avons été baptisés ? Par le baptême, en sa mort, nous avons donc été ensevelis avec lui, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père nous menions nous aussi une vie nouvelle”. Car si nous avons été totalement unis, assimilés à sa mort, nous le serons aussi à sa résurrection (Romains 6, 3-5).

Les formes du baptême

Le rite du baptême catholique est le premier des trois sacrements de l’initiation chrétienne, avec l’eucharistie (la communion) et la confirmation. Pour les personnes ayant l’âge de raison (enfants et adultes), il est précédé d’une période de préparation, appelée catéchuménat, au cours de laquelle le futur baptisé, le catéchumène, découvre la foi pour laquelle il demande le baptême. Pour les nouveau-nés, les parents suivent une préparation au baptême qui les aide à comprendre le sens de ce sacrement. Pour les adultes, le baptême proprement dit a souvent lieu au cours de la veillée de Pâques.

La célébration est semblable pour tous les baptêmes, bébés, enfants ou adultes. Les parents des très jeunes enfants parlent en leur nom. L’Eglise catholique, les Eglises d’Orient et les communautés ecclésiales issues de la Réforme reconnaissent mutuellement le même sacrement baptismal, à la suite des progrès dans le dialogue œcuménique, et ce, en dépit des différences dans les rites. La célébration commence par le tracé du signe de la croix sur le front du futur baptisé. Ensuite, le futur baptisé entre dans l’église, symbolisant que par son baptême, il va entrer dans la communauté chrétienne. Le rite du baptême proprement dit commence par une profession de foi des catéchumènes et leur renoncement à Satan et au mal. Il se poursuit par le rite de l’eau qui constitue le cœur du sacrement. Par trois fois, le prêtre (ou le diacre) verse l’eau sur le front du catéchumène en prononçant les paroles : « N, je te baptise au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit ». Si le baptême se fait par immersion, le prêtre (ou le diacre) plonge le catéchumène trois fois dans l’eau. Ensuite, le célébrant appose le Saint-Chrême (une huile sainte) sur le front du baptisé. Cette huile, qui à l’origine servait à l’onction des rois, des prêtres ou des prophètes, rappelle que le baptisé a la triple vocation de « prêtre, prophète et roi ». L’eau et le Saint-Chrême signifient que le chrétien est baptisé « dans l’eau et dans l’Esprit ». Ensuite le baptisé revêt un vêtement blanc (souvent un bonnet, une brassière ou éventuellement une robe de baptême pour les bébés, une écharpe pour les jeunes et les adultes), signe de la pureté retrouvée. En effet, dans la foi catholique, le baptême efface tous les péchés. Le célébrant remet au baptisé ou à ses parents un cierge, allumé au cierge pascal, symbole de la lumière du Christ.
Il est de tradition de désigner pour le baptisé un parrain et une marraine, personnes elles-mêmes baptisées et confirmées. Historiquement, leur fonction était avant tout d’être des témoins de ce sacrement, au nom de la communauté chrétienne. Ce sont des personnes avec qui le baptisé aura une relation privilégiée au cours de son enfance et qui sont chargées d’aider le baptisé à grandir dans la foi chrétienne.

Le baptême au cours des âges

Par son action de purification (rémission des péchés), les premiers chrétiens attendaient souvent la fin de leur vie pour se faire baptiser ; le cas le plus célèbre fut celui de l’empereur Constantin. Le catéchuménat se met en place à la fin du IVe siècle. Le baptême de Clovis en compagnie de plusieurs milliers de ses soldats, vers 496, a donné l’occasion d’un exemple de conversion en masse du peuple franc. De pareils cas ont été vécus également au Burkina Faso avec le peuple dagara dans le Sud Ouest du pays.

Quand le christianisme est bien implanté, le souci de baptiser les enfants se fait donc de plus en plus aigu, car le baptême signifie le salut de l’âme, indispensable pour aller au paradis. A la fin du XIIe siècle, la mortalité infantile est effrayante, un tiers des enfants ne dépassant pas l’âge de 5 ans et au moins 10 % meurent dans le mois qui suit leur naissance. La pratique du baptême des nouveau-nés se généralise, en s’appuyant sur les Ecritures Saintes. C’est alors le parrain qui prononce la profession de foi et renonce à Satan pour le bébé comme chez Corneille dont l’apôtre Pierre a baptisé toute la maisonnée. Le sacrement de Confirmation viendra, comme son nom l’indique, confirmer le baptême quand l’enfant aura grandi.


Thomas Dakin POUYA
pouyemtiim@yahoo.fr

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