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Meeting du Front républicain : démonstration de force pour le référendum
Publié le vendredi 18 avril 2014   |  L’Hebdomadaire


Députés
© aOuaga.com par Séni Dabo
Députés CDP : rideaux sur les journées parlementaires
Mardi 4 mars 2014. Ouagadougou. Palais de la culture Jean-Pierre Guingané. Les députés du groupe parlementaire Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) ont clos leurs premières journées parlementaires de l`année 2014 ouvertes la veille sur le thème "Démocratie, dialogue politique et paix sociale"


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Ceux des observateurs qui pensaient que la force de mobilisation du CDP et d’une manière plus générale, celle de la galaxie présidentielle, a été affaiblie avec la naissance fracassante du MPP et ses recrutements débridés, doivent mettre de l’eau dans leur vin. Le CDP n’est pas mort et la mouvance présidentielle n’a pas non plus fondu comme neige au soleil.

L’un et l’autre ont encore leur puissance de mobilisation intacte. La énième démonstration en a été donnée le week-end dernier à Bobo- Dioulasso lors du meeting inaugural des activités du Front républicain. En effet, la mobilisation était de taille au stade Wobi et l’on continue de se perdre en conjectures sur la qualité et la quantité des foules qui ont été rassemblées à cette occasion.

Combien étaient-ils ces Burkinabè de tous horizons accourus pour écouter les dirigeants du Front républicain  : 25 mille, 50 mille, 100 mille  ? En tout cas, la mobilisation était de taille. Elle indique clairement que l’opposition n’a pas le monopole de la rue et qu’il faut compter avec la mouvance présidentielle dont le Front républicain est désormais le porte- fanion le plus large.

Ceux qui pensaient que les sorties dithyrambiques du MPP, le dernier né mais devenu le parti le plus remuant de l’opposition, avaient cloué le bec aux partisans du président Blaise Compaoré, se trompent lourdement. Ces derniers ont encore du punch à revendre et le président du Faso peut même s’offrir des bains de foule comme il l’a fait récemment à Koupéla et à Zorgho.

Mais pour rester sur les leçons du meeting du Front républicain à Bobo-Dioulasso, on dira a priori qu’il s’agit d’une démonstration de force réussie du camp présidentiel. C’est le contraire qui aurait étonné à savoir que la mouvance présidentielle reste pantoise après le congrès du MPP et devant la littérature de tous les anti-sénats, anti-modification de l’article 37 et anti-référendum.

C’est pourquoi, bien que les organisateurs du meeting de Bobo- Dioulasso s’en défendent, il a été une réponse du berger à la bergère, une réponse du CDP au MPP qui prouve que le débat sur le référendum en vue d’une modification éventuelle de l’article 37 de la Constitution, continue de plus belle.

Chaque camp y va de ses certitudes, mobilisant ses troupes, le tout dans une ambiance de précampagne politique qui ne dit pas son nom. A la vérité, nous y sommes de plain- pied dans la campagne pour ou contre le référendum.

Et ce n’est pas anodin que le président Blaise Compaoré prenne des bains de foule par ci, par là et que son épouse s’invite au meeting du Front républicain et y tienne un discours en faveur du référendum. Alea jacta est.

Le sort en est jeté ou presque car on attend plus du président du Faso qu’il confirme son projet d’organiser un référendum pour modifier l’article 37 de la Constitution.

Pour ce faire, lui seul en a la prérogative aux termes de l’article 49 de la Constitution qui dispose explicitement que « le président du Faso peut après avis du Premier ministre et du président de l’Assemblée nationale, soumettre au référendum tout projet de loi portant sur toutes questions d’intérêt national. En cas d’adoption de ladite loi, il procède à sa promulgation dans les délais prévus à l’article 48  ».

Quand s’ajoute aux dispositions de cet article 49, celles de l’article 161 qui stipule en son premier alinéa que l’initiative de la révision de la Constitution appartient au président du Faso, on voit bien que la loi fondamentale est du côté des partisans du référendum et vu l’allure générale des débats sur la question, il est devenu évident qu’elle est d’intérêt nationale et que l’attitude présidentielle tend à dire qu’il va franchir, ce que l’opposition assimile à un rubicond. En d’autres termes, il va appeler au référendum malgré les vitupérations de cette dernière. Ce n’est qu’une question de temps et de tact.

Au demeurant, tous les observateurs avertis de la scène politique s’aperçoivent de plus en plus que le Burkina va à petit pas vers le référendum qui, il faut l’admettre, dans la situation présente paraît être l’unique voie démocratique et républicaine pour départager les Burkinabè sur le sort du fameux article 37.

Toute autre démarche va passer comme un déni de démocratie, un refus du droit du peuple à s’exprimer par la voie des urnes sur une question aussi éminemment politique.

Ce déni de démocratie que pourrait constituer le refus de l’organisation du référendum, ce n’est pas que les anti-référendums n’en soient pas conscients. Ils en sont pleinement conscients mais rament à contre courant pour servir leurs intérêts strictement partisans. C’est connu, leur volonté affichée c’est de parvenir à exclure un adversaire redoutable, Blaise Compaoré, de la prochaine présidentielle.

Mais les partisans de ce dernier ne l’entendent pas de cette oreille. S’engouffrant dans la brèche ouverte par le fait que l’article 37 ne fasse pas partie des articles non révisables de la Constitution selon les dispositions de l’article 165 de cette même Constitution, ils n’ont pas tord de demander l’arbitrage du peuple des électeurs.

En voulant dire non à ce référendum par la rue, l’opposition politique a comme déclenché une campagne électorale avant la lettre et confirmé au passage l’antagonisme entre deux camps  : ceux qui sont pour la modification de l’article 37 pour en sauter le verrou limitatif des mandats présidentiels et ceux qui sont pour le maintien de cet article en l’état. En présence de ces deux camps, Blaise Compaoré a eu une position éminemment présidentielle en appelant au référendum.

Ces partisans ont montré dernièrement à Bobo- Dioulasso et par la plus belle des manières qu’ils étaient mobilisés pour lui faire gagner cette bataille politique. Tout se passe comme s’ils étaient impatients et n’attendaient plus que la date du référendum soit fixée. Pendant combien de temps encore  ?

L’Hebdo du Burkina

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