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Le Quotidien N° 1041 du 17/4/2014

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Opération spéciale de sécurisation dans 4 régions du Burkina : 501 personnes interpellées et des armes saisies
Publié le vendredi 18 avril 2014   |  Le Quotidien


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© Autre presse par DR
Echanges entre fabricants, revendeurs et importateurs d’armes et de munitions au Burkina Faso


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Identifiées comme des régions hautement criminogènes, les régions du Centre-sud, du Centre-est, de l’Est et du Centre-nord ont été la cible d’une vaste opération de sécurisation, du 28 mars au 7 avril 2014. Selon le bilan rendu public le 17 mars 2014 par le directeur général de la Sécurité intérieure, Colonel Omer Bationo, et ses collaborateurs, des centaines de personnes ont été interpellées et des armes saisies.

Le phénomène de grand banditisme a la peau plus dure dans les régions du Centre-sud, du Centre -nord, de l’Est et du centre-est. En l’espace de quelques mois, ce sont au total 113 attaques qui ont été perpétrées sur le territoire national, avec un record dans les régions citées ci-dessus. «Au vu de tout cela, il fallait agir », selon le colonel Omer Bationo, directeur général de la Sécurité intérieure qui a affirmé que ce sont plus d’un millier d’éléments de police, de gendarmerie et de l’armée de terre qui ont été mobilisés pour le succès de l’opération. Succès, puisque selon le Colonel Omer Bationo, le bilan est satisfaisant. Et le bilan fait état de 5 179 personnes contrôlées et 501 interpellées. Des suspects au nombre de 262 ont aussi été identifiés et placés en garde à vue. Toujours selon le bilan établi, une personne recherchée dans le meurtre du commandant de brigade de gendarmerie de Cinkansé a été abattue au cours de l’opération. Jusqu’à la publication du bilan, 30 personnes interpellées ont été déférées et 162 interpellés et relâchés par la suite. Des objets divers dont des armes ont été saisis au cours de l’opération. Des dizaines de fusils calibre 12, des pistolets de fabrication artisanale, des pistolets automatiques, des fusils kalachnikov type commando, des minutions et des machettes ont été saisis des mains des délinquants. A ce lot de butin s’ajoute, selon le bilan, 21 175 litres de carburant frelaté, 10 kg de cyanure, des pneus de motocyclettes et une somme d’argent d’une valeur de 1 million 115 165 F CFA. Des amendes d’une valeur de près de 5 millions de FCFA ont été perçues par les forces de sécurité. Le directeur général de la Sécurité intérieure, Omer Bationo, a appelé la population à la collaboration qu’il a jugée insuffisante. Interpellé sur le fait que cela serait dû en partie au fait qu’il n’existe pas de garantie suffisante pour la protection des personnes qui dénoncent et au fait que les délinquants sont très vite mis en liberté après leur interpellation, le Colonel Omer Bationo a laissé entendre qu’il s’agit de dénoncer sous anonymat et que du reste des dispositions sont prises pour assurer la protection des personnes qui dénoncent.

« Les personnes interpellées sont souvent mises en liberté pour absence de preuve »

Il est un fait que des récidivistes ou des délinquants présentés à la population circulent allègrement et d’autres se plaisent même à narguer les forces de sécurité, à les menacer ou à porter plaintes contre elles. Sur la question, le Colonel Bationo a laissé entendre que cela est dû souvent au défaut de preuves. Et pour pallier cela, de nouvelles approches seraient envisagées comme l’intégration des empruntes digitales dans la production des preuves et l’introduction de nouveaux systèmes d’identification. Pour les cas de flagrance où malgré l’établissement de preuves claires, les délinquants sont tout de même remis en liberté, le Colonel Omer Bationo a déclaré qu’il a rencontré le secrétaire général du ministère de la Justice avec qui la question aurait été abordée. A l’en croire, des concertations sont envisagées avec le ministère de la Justice pour permettre de résoudre le problème qui peut contribuer, comme il l’a lui-même reconnu, à décourager les forces de sécurité. « On travaille à éviter ces genres de situation », a-t-il laissé entendre. En réalité, l’opération spéciale est certes finie, mais des actions se poursuivent toujours sur le terrain à en croire le commandant de la compagnie de gendarmerie de Fada, Philippe Dindané. Une opération menée le mercredi 16 avril dernier dans la zone de Bogandé aura permis d’interpeller 11 personnes, selon le capitaine Philippe Dindané.


Par Roger Melchisédech KABRE

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