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Le Quotidien N° 1041 du 17/4/2014

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Pouvoir-opposition : veillée d’armes autour d’un référendum
Publié le vendredi 18 avril 2014   |  Le Quotidien


Députés
© aOuaga.com par Séni Dabo
Députés CDP : rideaux sur les journées parlementaires
Mardi 4 mars 2014. Ouagadougou. Palais de la culture Jean-Pierre Guingané. Les députés du groupe parlementaire Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) ont clos leurs premières journées parlementaires de l`année 2014 ouvertes la veille sur le thème "Démocratie, dialogue politique et paix sociale"


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Tous les moyens sont-ils bons pour le CDP afin d’atteindre ses fins ? Il y a lieu de se poser la question au regard de certaines méthodes utilisées par le parti au pouvoir pour combattre ses adversaires politiques. Le MPP, qui est particulièrement dans la ligne de mire du CDP, ne croyait pas si bien dire, quand il affirmait être l’objet d’un harcèlement de l’appareil d’Etat. Outre les lynchages publics auxquels ils ont droit, comme ce fut le cas lors du meeting du Front républicain, le 12 avril dernier, à Bobo-Dioulasso, les cadres du parti de Roch sont « pourchassés » dans la haute administration. A Bobo-Dioulasso, le maire Salia Sanou a inauguré une nouvelle ère dangereuse de la politique au Burkina. En accusant nommément Clément P. Sawadogo, d’avoir détourné des projets destinés à Bobo pour une autre ville, il le livre à la vindicte populaire. Il veut pousser les Bobolais à haïr celui qui est contre leur développement. De telles affirmations sont gravissimes en ce sens qu’elles peuvent être comprises autrement. Par ailleurs, elles ont des relents régionalistes puisqu’on oppose des villes entre elles. Clément Sawadogo, sentant la gravité des faits, a du reste démenti les allégations du maire de Bobo. Cette passe d’armes n’honore pas les hommes politiques. En espérant instrumentaliser les populations, on ouvre une boite de pandore qu’il sera difficile de refermer.

Tous les pays africains où la fibre régionaliste et ethnique a été exaltée en savent quelque chose. Si M. Salia a des griefs contre M. Sawadogo, pour avoir commis des infractions ou porté préjudice à la ville de Bobo, il a le droit de saisir la justice pour toutes fins utiles. C’est le cadre habilité pour réclamer justice. Il en est de même pour les opposants qui doivent éviter d’accuser à tort et à travers. Car, les propos incendiaires et divisionnistes devant les foules ne feront que creuser davantage le fossé grandissant entre Burkinabè.

Aujourd’hui, certaines pratiques donnent raison au MPP quand il disait que la machine de l’appareil d’Etat était utilisée contre lui. C’est d’ailleurs une grave erreur que de s’adonner à une chasse aux sorcières des militants MPP dans l’administration. On attise davantage les rancœurs, et on instaure un lourd climat de haine. Pourtant, c’est très simple d’arrêter l’escalade en cours avec son lot d’intimidations et de propos guerriers. Il suffit que le pouvoir renonce à son projet de référendum pour que le feu qui couve s’éteigne, et que la température baisse immédiatement. Cela s’est vu avec le Sénat. Mais si le pouvoir s’entête à mettre en œuvre son projet référendaire, il ne laisse plus aucun choix à l’opposition et à la société. Le parti au pouvoir et ses alliés ne laissent donc plus aucun choix à l’opposition, sinon que de se mettre en ordre de bataille. Ces partis de l’opposition vont certainement se mobiliser pour étouffer toute idée de référendum. Et comme l’option de la consultation du peuple sur la révision de l’article 37 semble de plus en plus se préciser, le pouvoir ne voulant pour rien au monde renoncer à son référendum, il ne reste qu’une seule alternative aux forces de l’opposition: la mobilisation générale. Car si elles baissent la garde et attendent que la mécanique du référendum se mette en branle, ce sera trop tard. Face au blocage actuel, avec deux camps se regardant en chiens de faïence, le pays est parti pour une période d’incertitudes dont le petit peuple sera forcément le grand perdant. Pourra-t-on éviter le pire ? Nul ne le sait. Toujours est-il que tous les ingrédients sont réunis pour la déflagration. L’hypocrisie est la règle dans la veillée d’armes actuelle. Chacun parle de paix tout en se préparant à la confrontation .


La Rédaction

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