La Maison de la parole a organisé une conférence de presse, le mardi 15 avril 2014 à Bobo-Dioulasso. Le bilan des activités menées l’an passé, celles en cours et les perspectives ont été au cœur des échanges.
La Maison de la parole, née en 2001, est un centre régional de la littérature, des arts et de la parole, selon son président, Hassane Kassé Kouyaté. C’est donc une structure qui fait de la sauvegarde du patrimoine immatériel, son cheval de bataille. De ce fait, elle collecte, répertorie, traduit et sauvegarde les traditions orales. Pour y arriver, elle a créé des rendez-vous culturels annuels que sont le Salon international de livre et de la littérature orale de Bobo (SILLOB), le Festival international de conte Yeelen et Afri-fogo. Ainsi, le président de la Maison de la parole, Hassane Kassé Kouyaté et ses collaborateurs ont invité des journalistes pour s’entretenir avec eux. Il s’est agi de faire le bilan de ces différentes activités qui ont eu lieu l’an passé, et d’évoquer les perspectives. Ainsi, ont-ils dit, le Festival Yeelen en 2013, placé sous le thème « Raconte-moi chez toi », a connu la participation de sept pays africains et de festivaliers venus de la France et de Belgique. Afri-fogo est une plateforme des arts de l’oralité qui regroupe le Burkina Faso, le Mali et le Niger, un rendez-vous pendant lequel le public a été bercé par des contes et des légendes. Il est également une occasion pour les conteurs de renforcer leurs capacités à travers des formations. Quant au SILLOB, il a été placé sous le thème « Rôle et place de la femme dans l’éducation ». Plusieurs activités ont marqué cette édition, comme le concours de conte à l’école primaire et secondaire qui a primé 10 lauréats. L’événement qui a comme partenaire, la ville de Saint Etienne depuis la dernière édition, se tiendra en 2014, sous le thème : « Jeunesse modernité, quel repère pour aujourd’hui ». Par ailleurs, la Maison de la parole est en partenariat avec la compagnie ivoirienne Naforoba, qui organise le festival Conter le développement. Toutes ces manifestations ont un impact socioéconomique sur la ville de Bobo-Dioulasso, d’après M. Kouyaté. En effet, il a parlé de scolarisation et de parrainage de 500 enfants, plus de 200 concessions assainies et électrifiées. En tout, ces festivals permettent à la ville de Sya d’engranger plus de 100 millions de F CFA (200 000 euros), selon Hassane Kassé Kouyaté. Comme perspectives, le président de la Maison de la parole entend nouer des partenariats avec l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et l’Union africaine (UA). Une stratégie politique lente selon lui, qui a besoin du soutien de l’Etat du Burkina Faso et de l’UNESCO. C’est ainsi que M. Kouyaté a profité de l’occasion pour interpeller le Ministère de la culture et du tourisme qui, selon lui, ne soutient pas assez les acteurs culturels.
Rabalyan Paul OUEDRAOGO
Mwinzèlo Adéline DABIRE
(Stagiaire)
