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Le Pays N° 5236 du 13/11/2012

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Route Ouahigouya- Thiou - Frontière Du Mali : Les travaux de bitumage lancés
Publié le mercredi 14 novembre 2012   |  Le Pays


Rentrée
© aOuaga.com par A. Ouedraogo
Rentrée Judiciaire 2012-2013
Lundi 01 octobre 2012. Salle de banquet-Ouaga 2000. Photo : Luc Adolphe Tiao.


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Ouahigouya – Thiou - frontière du Mali, un tronçon long de 63 km connaîtra enfin le goudron. Le lancement officiel du projet de construction a eu lieu le lundi 12 novembre 2012 sous la présidence du Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, qui avait à ses côtés plusieurs membres du gouvernement dont celui en charge des infrastructures et du désenclavement, Jean Bertin Ouédraogo.

Attendue depuis des lustres, la construction de la route Ouahigouya - Thiou- Frontière du Mali est en passe de devenir une réalité, si l’on en croit les autorités gouvernementales qui, le 12 novembre dernier, ont procédé au lancement solennel du projet. Pour donner plus d’importance à la chose, c’est le Premier ministre en personne qui a présidé la cérémonie tenue en banlieue ouahigouyalaise. Selon le ministre des Infrastructures et du désenclavement, Jean Bertin Ouédraogo, ces travaux vont se dérouler en trois phases. La première section, longue de 3,6 km qui traverse la cité de Naaba Kango, sera aménagée sur une plate-forme de 12m de largeur. De façon détaillée, elle comprendra une chaussée de 8m revêtue en béton bitumeux de 5cm d’épaisseur. En plus, deux accotements de 2m de largeur revêtus chacun d’enduit superficiel monocouche sont prévus. Toujours selon le ministre Ouédraogo, la section 2 longue de 41,4 Km, aura une largeur de 10m avec une chaussée de 7m revêtue en enduit superficiel tricouche et de 2 accotements de 1,5m de large chacun en enduit superficiel monocouche. Quant à la dernière section, c’est un tronçon de 18 Km qui comprendra une fondation en graveleux, latéritique de 20cm d’épaisseur et d’une couche de base en graveleux latéritique litho stabilisé au concassé de granite de 15 cm d’épaisseur. Pour réaliser tous ces travaux dont la durée ne doit pas excéder 18 mois, c’est le groupement d’entreprises ATP/SGTI qui est attributaire du marché.

Le ministre a, de ce fait, invité l’entreprise en question à tout mettre en œuvre pour que les travaux puissent se faire dans de meilleurs délais. Il faut ajouter que le projet est censé offrir d’autres opportunités aux riverains du tronçon.

Plus de 19 milliards de F CFA seront mobilisés

Il s’agit notamment de la construction d’un poste de péage et de pesage à la sortie de Ouahigouya, l’aménagement d’aires de stationnement au niveau des villages situés sur le tronçon, l’aménagement de carrefours, la réalisation de 18 forages, la construction de CSPS, d’écoles primaires de 3 classes, 2 parcs de vaccination. Le village de Bango aura une bouffée d’oxygène puisqu’il bénéficiera d’une digue pour son barrage. Au total, 19 497 957 401 F CFA seront utiles pour la concrétisation de ces infrastructures. Pour les usagers de la voie, ils attendent vraiment de voir avant de croire.

Quelques usagers apprécient

Mahamadi Sawadogo, habitant de Kaïn

« Pour nous qui avons assisté à ce lancement, nous ne pouvons que croire à la bonne foi des autorités. Ce d’autant que cette route est la dernière des nationales à ne pas être bitumée. A un moment donné, nous avons perdu tout espoir parce que le rêve a trop duré et longtemps chanté sur tous les toits. Aujourd’hui, c’est une fierté retrouvée de tous les fils et filles des communes de Thiou et de Kaïn. Si ce rêve venait à être une réalité, cela va accroître le trafic frontalier et nous qui sommes les populations frontalières serons les premières bénéficiaires. Si j’avais une doléance à adresser au Premier ministre, c’est de lui dire de voir le cas de la route de Kaïn qui rejoint la grande voie, longue de 20 km. La voie s’est dégradée au point que des femmes en grossesse y perdent la vie lors des évacuations. Le dernier cas malheureux, c’est notre maire qui y a rendu l’âme lors de son évacuation vers Ouahigouya. »

Salimata Sawadogo, enseignante stagiaire

« En tous les cas, c’est une joie et une fierté grandioses qui nous envahissent au moment où vous nous interrogez. Imaginez-vous, un adulte de 30-35 ans qui vous dit ouvertement qu’il n’a jamais touché au goudron. A chaque fois que j’emprunte la voie, c’est à partir de Ouahigouya que je commence à respirer. Au retour, c’est le calvaire. Tous les cauchemars commencent à la sortie de Ouahigouya. Je veux bien croire que c’est une réalité, car nous sommes en précampagne et parfois tous les coups sont bons. »

Ousseini Sawadogo, chauffeur sur l’axe Ouahigouya - Kalo-Thiou

« Cela fait maintenant 8 ans que j’emprunte la voie. Je suis donc mieux placé pour vous parler de l’état de la route. Trop de bruit a été fait sur cette voie mais toutes les promesses qui la concernent sont tombées dans les oubliettes. Nous osons croire que cette fois-ci, sera la bonne. Une route goudronnée entre Ouahigouya et Thiou aura pour impact l’intensification des activités. Nous profitons aussi de l’occasion pour demander aux autorités en charge de la sécurité routière d’ouvrir l’œil ; car qui parle de goudron dit vitesse dans la circulation et cela peut engendrer des accidents. »

Hamed NABALMA

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