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Sidwaya N° 7646 du 16/4/2014

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Ouagadougou-Lomé : 24 Burkinabè ont perdu la vie à Atakpamé
Publié le mercredi 16 avril 2014   |  Sidwaya




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Un accident de la circulation impliquant un car de transport burkinabè a fait dans la nuit du lundi 14 au mardi 15 avril 2014 à Atakpamé, en République du Togo, 48 morts (dont 24 Burkinabè) et 9 blessés, a-t-on appris.

Dans la nuit de lundi 14 au 15 avril 2014, aux environs de 22 heures, sur le pont de Talo à l’entrée Sud de la ville d’Atakpamé (localité située à 164 Km de Lomé), s’est produit un grave accident de la circulation ayant occasionné plusieurs morts, des blessés et d’importants dégâts matériels. Selon le communiqué du gouvernement togolais relayé par le site www.icilome.com, un autocar de 56 places d’immatriculation burkinabè transportant des passagers en direction du Nord suite à un dépassement défectueux d’un minibus, est entré en collusion avec une remorque venant en sens inverse. Selon le communiqué du Service d’information du gouvernement (SIG) du Burkina Faso, le car burkinabè immatriculé 11 HP 3200 BF qui est entré en collusion avec un autre véhicule appartiendrait à El Hadj Ali Segda dit Ali Yondo. Il assurait la liaison Ouagadougou-Lomé-Ouagadougou. Et, le bilan provisoire fait état de 48 morts dont 24 Burkinabè, 25 blessés dont 8 Burkinabè, tous évacués grâce à l’intervention des forces de sécurité et des services de secours. Du bilan, l’on enregistre également 6 corps non encore identifiés, revèle le communiqué du SIG.

Selon la même source, dès l’annonce de l’accident, le Consul général du Burkina Faso au Togo et le représentant du Conseil burkinabè des chargeurs à Lomé, se sont rendus sur les lieux pour assister les victimes. Le haut-commissaire de la province du Boulgou a également quitté Tenkodogo pour Atakpamé à la tête d’une délégation pour soutenir les victimes en attendant la mission gouvernementale qui s’y rendra dans les prochaines heures.

Le gouvernement burkinabè a présenté également ses condoléances aux familles éplorées et ses vœux de prompt rétablissement aux blessés.

Rood-Woko sera fermé pendant deux jours

Au grand marché de Ouagadougou (Rood-Woko), c’est avec regret que les commerçants ont appris le drame qui a emporté plusieurs des leurs en territoire togolais. Ainsi, les commerçants de plusieurs marchés de la capitale, à savoir ceux de Rood-Woko, de Sankar-Yaar, du « 10 yaar », ... du Théâtre populaire, ont fermé boutique pour compatir à la douleur des familles éplorées. Selon Dramane Compaoré, vendeur de motos aux alentours du grand marché de Ouagadougou, c’est dans l’après-midi que la nouvelle est tombée au marché Rood-Woko où plusieurs commerçants faisaient partie du voyage.

« Ce sont des commerçants qui revenaient avec leurs marchandises. Nous tentons de joindre ceux que nous connaissons en vain, mais on ne peut pas dire qu’un tel est décédé ou non », a expliqué le président du Réseau des associations de l’économie informelle, Seydou Zangré. Il a précisé que 2 commerçants de la zone commerciale de Rood-Woko faisaient partie des passagers. « Une délégation a alors été dépêchée pour faire un constat.

Ils vont nous contacter pour nous donner de plus amples informations », a-t-il indiqué tristement. M. Zangré a ajouté qu’un deuil sera organisé dans les jours à venir pour soutenir les familles des victimes. Cela se matérialisera, selon ses dires, par la fermeture du grand marché de Ouagadougou les 16 et 17 avril 2014. Il a ajouté : « Dès que nous avons été alertés, nous avons demandé aux commerçants de fermer en attendant de plus amples informations ».

Pour le président de l’association des jeunes commerçants de la Maison du peuple, Modeste Compaoré, cet accident est dû non seulement aux mauvais états des voies, aux surcharges des cars de transport, également mais surtout à l’inattention des chauffeurs qui, parfois, s’endorment au volant. A l’instar des commerçants plusieurs voix s’élèvent pour manifester leur soutien aux parents des victimes.

Pour mémoire, en avril 2010 et en mai 2011, deux accidents de la circulation impliquant également des cars burkinabè en territoire togolais, avaient tué respectivement 15 et 26 personnes.



Abdel Aziz NABALOUM
Patricia KABRE
Aboubacar DERME
(Stagiaires)



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