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Sidwaya N° 7645 du 15/4/2014

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Etat civile au Burkina Faso : La communauté Sant’Egidio présente le projet « Aides-moi à exister »
Publié le mercredi 16 avril 2014   |  Sidwaya




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La communauté Sant’Egidio a animé une conférence de presse le mardi 15 avril 2014 à Ouagadougou. Il a été question de présenter son nouveau projet « Aides-moi à exister », visant à améliorer l’état civile burkinabé.

Simon est un enfant d’environ 10 ans. Accusé de complicité de vol de bétail il est emprisonné à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO). Estimant qu’il n’est pas concevable qu’un adolescent de son âge croupisse dans une geôle réservée aux grands délinquants la communauté Sant’Egidio, qui apporte souvent du réconfort aux prisonniers approche les autorités carcérales pour demander sa relaxation compte tenu du fait qu’elle estime qu’il est un mineur. En retour les responsables pénitentiaires exigent que l’état civil de Simon prouvant qu’il est un enfant soit présenté. A sa grande surprise, Charles Savadogo, représentant la communauté, constate auprès des parents de Simon qu’il n’a pas d’acte de naissance. Difficile alors de prouver son âge réel. Conséquence il ne peut recouvrer la liberté.

Voici l’histoire du détenu Simon, racontée le 15 avril 2014 au cours d’une conférence de presse organisé par la communauté Sant’Egidio. Ce cas montre une fois de plus l’importance des enregistrements des enfants à leur naissance. Cette rencontre avec la presse, de l’avis du représentant de la communauté Sant’Egidio au Burkina Faso, le père Philippe Zongo, marque le lancement des activités de leur projet « Aides-moi à exister » à travers le programme BRAVO ( Birth registration for all versus oblivion ).

BRAVO est une initiative soutenant la modernisation de l’état civile. Pourquoi Sant’Egidio s’intéresse au problème de l’enregistrement des enfants ? Selon l’homme de Dieu, Philippe Zongo, le phénomène est vaste et relativement peut connu par l’opinion publique. Selon les Nations-Unies près de 70% de la population mondiale vit dans un pays dont le système d’enregistrement des naissances est lacunaire. Sur 125 millions d’enfants qui naissent chaque année, 51 millions, soit plus de 40% du total, ne sont pas enregistrés à la naissance.


En Afrique, UNICEF estime que deux enfants sur trois ne sont pas enregistrés à la naissance en Afrique subsaharienne. Au Burkina Faso, père Philippe Zongo a souligné qu’avant 2009, environ quatre millions de personnes étaient dépourvues d’acte de naissance. « BRAVO a organisé en 2009 avec le gouvernement une campagne universelle d’enregistrement des naissances. Elles a permis l’enregistrement de 3,5 millions de personnes ».

Malgré ces résultats atteints des efforts sont à faire. Il s’agit de l’avis de la responsable du projet, « Aides-moi à exister », Collette Guiébré de former le personnel de l’Etat civile, d’organiser des campagnes foraines. En a croire, Philippe Zongo, sans identité l’enfant n’a pas de droit et est exposé à toutes les pires formes d’abus dont le travail précoce, la traite humaine, l’enrôlement dans les groupes armés et la non scolarisation. Et Franco Di Domenicantonio de la même communauté de renchérir qu’une personne qui n’a pas été enregistrée dans un état civil court le risque d’être apatride parce qu’elle n’existe pas officiellement. Ces genres d’initiatives permettent d’éviter que des personnes se retrouvent en marge de la société burkinabè. Cette campagne concernera 21 communes rurales des provinces du Houet et du Sanguié et s’étalera sur trois ans.

Steven Ozias KIEMTORE
kizozias@yahoo.fr

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