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Régime de Bachar el-Assad : Quand les rats fuient le navire…
Publié le mercredi 8 aout 2012   |  L’Observateur




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Le Premier ministre syrien a démissionné. Il a rejoint avec armes et bagages l’opposition, proclamant avec un ton faussement martial : «J'annonce aujourd'hui ma défection de ce régime criminel et terroriste, et j'annonce que j'ai rejoint les rangs de la révolution pour la liberté et la dignité». De nombreux généraux ont déjà déserté l’armée (trente-et-un selon les estimations).

Naturellement, l’opposition syrienne et la Communauté internationale ont applaudi la décision de Ryad Hidjab (puisque c’est de lui qu’il s’agit), jugée «téméraire» par certains analystes. Il est vrai que ce n’est pas tous les jours que l’on assiste à une défection aussi seigneuriale, qui rappelle l’attitude d’autres illustres acteurs dans d’autres pays.



En Libye, c’était celle du si bien-nommé Koussa Moussa, ministre des Affaires étrangères sous Kadhafi ; le même qui, du temps de sa splendeur, ne faisait pas mystère de sa détermination à liquider les «ennemis de la Révolution». C’est en fin mars 2011 que l’ex-chef de la diplomatie libyenne a pris le large. En août, les rebelles du CNT investissaient le palais du Guide, qui avait perdu le nord. Certainement que le régime syrien non plus n’en a plus pour longtemps. Ryad Hidjab estime qu'il a dû accepter le poste de Premier ministre sous des menaces de mort. Vrai ou faux ? Peut-être que l’avenir nous le dira. En attendant, il a pactisé avec le diable, même si c’est pour quelques mois, et sa sortie ne fera pas de lui un ange.

Sans peut-être le savoir, ces célèbres démissionnaires corroborent la constante suivante : dans la gestion de la cité, quand le navire tangue, prenant eau de toutes parts, les rats, pardon les chatons, le quittent sans grandes fioritures diplomatiques, laissant le gros chat seul commandant à bord. Exit les termes ronflants d’idéal ou de sacrifice. Cela s’est vérifié dans les cas des régimes dictatoriaux aux abois : en Irak, en Egypte, en Tunisie, en Libye et, plus près de nous, en Guinée du temps de Lansana Conté. Le 24 avril 2004, son premier ministre de l’époque, François Louceni Fall, lui a envoyé sa lettre de démission depuis la France, où il s’était réfugié la veille. Qui est fou ?

Issa K. Barry

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