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Sidwaya N° 7644 du 14/4/2014

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Alain Holleville, chef de la délégation de l’UE : «L’Union européenne suit attentivement la situation politique au Burkina Faso»
Publié le lundi 14 avril 2014   |  Sidwaya


M.
© Autre presse par DR
M. Alain Holleville, l’ambassadeur, chef de délégation de la Commission européenne ,


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L’ambassadeur et chef de la file de la délégation de l’Union européenne (UE) au Burkina Faso, Alain Holleville, s’est entretenu à huis clos, le jeudi 10 avril 2014 à Ouagadougou, avec le chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré. Les deux personnalités ont évoqué la situation politique nationale.

«L’Union européenne (UE) suit attentivement la situation politique au Burkina Faso. Comme c’est son devoir de le faire dans tous les pays où les Européens sont représentés. On s’intéresse à ce qui se passe dans tous les pays et dans toutes les dimensions. Simplement, nous ne sommes pas des Burkinabè, mais des partenaires sur plusieurs plans, et nous essayons de nous tenir à notre juste place, vis-à-vis de tous nos interlocuteurs. Notre premier rôle, c’est de comprendre ce qui se passe pour pouvoir informer nos autorités». Ainsi a réagi l’ambassadeur et chef de la délégation de l’UE au Burkina Faso, Alain Holleville, face à la presse, à l’issue de l’entrevue du jeudi 10 avril 2014 avec le chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré. Les deux personnalités ont échangé pendant plus d’une heure, loin des oreilles indiscrètes des journalistes. Qu’est-ce qui a réellement conduit le chef de la délégation de l’UE chez le patron de l’opposition ? Peut-on avoir la quintessence de l’entretien ? «Le chef de file fait partie des interlocuteurs politiques de l’Union européenne. Nous le rencontrons régulièrement, comme nous le faisons avec des représentants d’autres partis ou d’autres acteurs de la vie politique. Sans le banaliser, c’est un rendez-vous parmi d’autres», a répondu Alain Holleville, concernant la première question. Et au sujet de la seconde préoccupation, il a lâché : «C’est la poursuite d’un dialogue. On échange sur les évolutions de la situation du pays, les événements qui se produisent. Un dialogue comme celui là, c’est comme un échange de correspondances. Quand on envoie une lettre à quelqu’un, on ne va pas dire à tout le monde, ce qu’il y a là-dedans (…)». Pour les hommes des médias à qui l’ambassadeur de l’UE a précisé que ce n’était pas une conférence de presse, ils l’ont assailli d’autres questions. Au cas où les autorités burkinabè décideraient d’organiser un référendum sur la modification de l’article 37 de la Constitution, l’UE sera-t-elle prête à financer le scrutin? «On ne se décide pas sur des si. Quand les décisions seront prises, on verra. Quelles que soient les décisions», a rétorqué M.Holleville.

De la question du référendum

L’UE accompagnera-t-elle le «pays des Hommes intègres» dans l’organisation de l’élection présidentielle de 2015 ? «Quand la question nous sera posée, elle sera examinée», a-t-il d’emblée avancé. Et de préciser : «Il faut savoir que les accompagnements qui peuvent être sollicités, soit financièrement soit en termes d’observation électorale se situent dans un ensemble. Il y aura des élections dans d’autres pays, au même moment. Une fois formulées, les demandes seront examinées par les Européens. C’est l’ensemble des Etats membres, qui décideront des processus électoraux dans lesquels on s’impliquera ou non». L’ambassadeur Holleville a également été interpellé sur les avantages, que le Burkina a, en coopérant avec l’UE. «Ce que nous apportons au Burkina Faso, c’est une coopération très importante sur le plan financier. Les Européens financent beaucoup d’activités au service du développement et de la croissance. On se préoccupe aussi de tout ce qui est processus démocratique, à la fois à travers des actions de coopération en matière de gouvernance, mais aussi de suivi de la vie politique (…)», a-t-il opiné. L’ambassadeur Holleville rencontrera-t-il d’autres acteurs de la scène politique dans les jours à venir ? «On voit tous les acteurs régulièrement. Ca ne dépend pas toujours de moi. Toutes ces personnalités, nous les rencontrons régulièrement, tantôt à leur initiative, tantôt à la nôtre. Et ça s’articule de manière normale dans la durée», a-t-il mentionné. Pour sa part, le chef de file de l’opposition ne s’est pas confié à la presse. C’est plutôt l’un de ses collaborateurs, en l’occurrence, Jean-Hubert Bazié, qui s’est prononcé au sujet de l’entretien avec l’ambassadeur de l’UE. «L’ambassadeur est venu rencontrer l’opposition à travers son chef de file. Il ne faut pas oublier que l’opposition a eu à solliciter par le passé, une rencontre avec l’UE. Ce sont des pratiques somme toute normales», a déclaré celui-ci. Aussi, a-t-il conclu en ces termes : «Vous savez qu’il y a beaucoup de mouvements en cours au niveau des instances européennes. Il y a des élections qui seront bientôt organisées. Je pense que c’est du devoir de l’opposition de s’informer et de comprendre le monde dans son sens global. Et c’était aussi une opportunité pour le chef de file de l’opposition de poser un certain nombre de questions à l’ambassadeur, pour pouvoir intégrer ces éléments dans son approche nationale».

- Kader Patrick KARANTAO

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