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Traite et pires formes de travail des enfants :Un plaidoyer pour l’aboutissement de la lutte dans la commune de Iolonioro
Publié le samedi 12 avril 2014   |  AIB




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Ouagadougou -La Commune rurale de Iolonioro dispose désormais d’un plan communal de lutte contre la traite et les pires formes du travail des enfants. Ce plan a fait l’objet d’un plaidoyer présenté à des bailleurs de fonds pour la mobilisation des ressources, le mardi 1er Avril 2014.

C’est un plan communal quinquennal d’un montant de 115 millions de F CFA que la commune de Iolonioro veut mettre en œuvre en vue d’enrayer le phénomène de la traite et des pires formes du travail des enfants. Et pour cause, le phénomène prend de plus en plus des proportions démesurées dans la commune. Autour d’une table ronde avec les partenaires techniques et financiers, mardi 1er avril dernier, le maire Tilka Marcel Kambou a d’abord fait l’état des lieux de la traite des enfants dans sa collectivité.

Il a souligné le départ de mineurs vers d’autres régions et pays voisins pour travailler dans les champs de coton, les débits de boissons ou encore pour des travaux domestiques ou la prostitution. Tilka Marcel Kambou a également déploré l’existence des mariages précoces et forcés, l’enlèvement de filles souvent scolarisées, la présence d’enfants sur les sites d’orpaillage et les coups et blessures portés sur les enfants par les parents. Pour le maire, ces manifestations de la traite des enfants ont pour causes principales, la non scolarisation, la méconnaissance des droits de l’enfant, la pauvreté des ménages, l’insertion précoce des enfants dans le monde du travail. Consciente de l’impact social de ce phénomène, la commune a-t-il dit, a élaboré un plan d’action avec le soutien de Fonds enfants pour juguler ce problème. Ledit plan d’action qui s’étend jusqu’en 2017 est réparti en cinq axes qui se résument essentiellement au renforcement des activités de sensibilisation, au soutien aux activités économiques, au soutien au secteur éducatif, au renforcement des contrôles et mesures coercitives, et au renforcement de l’appui institutionnel. Entre autres activités prévues, on peut retenir les causeries et ciné-débats, les théâtres-fora, la formation des acteurs et l’organisation de jeux concours, la célébration des journées des droits de l’enfant. Viennent également, l’appui des ménages vulnérables pour l’élevage et le petit commerce, l’appui des cantines scolaires, l’octroi de bourses d’études et de kits scolaires aux filles et aux enfants vulnérables. Des patrouilles des forces de l’ordre dans les zones sensibles, la prise en charge psychosociale des victimes de la traite ainsi que leur réinsertion sociale, sont aussi attendues. Pour la mise en œuvre d’un tel plan, la contribution de la commune est de 5 millions de F CFA. Les partenaires techniques présents se sont engagés à jouer leur partition.

Quant à la mobilisation financière, Tilka Marcel Kambou plutôt optimiste, compte sur ces partenaires habituels tels que Fonds enfants, Plan Burkina, le PNGT2, et les Fonds permanents. D’ores et déjà, un comité de suivi est mis en place et le maire appelle la population, les conseillers, les CVD, les responsables coutumiers et les personnes ressources, à s’impliquer dans la mise en œuvre de ce plan communal afin de protéger le droit des enfants de Lolonioro.

AIB/AIP

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