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Le Quotidien N° 1036 du 11/4/2014

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Journée Nationale du Paysan : Au-delà de la simple foire
Publié le samedi 12 avril 2014   |  Le Quotidien


17e
© aOuaga.com par A.O
17e Journée nationale du paysan : une soirée autour de mets locaux
Vendredi 11 avril 2014. Fada N`Gourma. Le gouverneur de la région de l`Est, Bertin Somda, a offert un dîner aux invités de la 17e édition de la Journée nationale du paysan (JNP) au cours duquel les convives ont dégusté des mets locaux


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La Journée nationale du paysan a pris cette année ses quartiers à Fada N’Gourma. La version burkinabè du Salon de l’agriculture se veut un cadre d’échanges directs entre le chef de l’Etat et le monde rural. En principe, un tel exercice requiert de faire le point d’une édition de la JNP à une autre, pour savoir si les promesses ont été tenues ou non. L’objectif étant de véritablement faire avancer l’agriculture burkinabè dans toutes ses composantes. Après 17 éditions, la JNP a-t-elle répondu à ses missions en permettant de changer le visage du monde rural au Burkina ? Malgré l’éclosion d’une jeune agriculture moderne impulsée par des opérateurs nantis, la campagne burkinabè continue d’être occupée par la petite agriculture villageoise. Avec un outil de travail principal qui demeure la daba, on peut affirmer sans se tromper que les pratiques agricoles au Burkina demeurent toujours très arriérées. C’est le règne de la culture de subsistance. Il y a cependant des îlots de productions dont on peut tirer une plus-value importante s’ils étaient mieux valorisés. D’où le thème de cette édition de la JNP qui a trait à la transformation agroalimentaire. Depuis quelques années en effet, le pays s’illustre dans la production de spéculations qui, malheureusement, sont exportées sans un minimum de mise en valeur. C’est le cas des tomates, par exemple, vendues dans les pays voisins, qui nous les renvoient sous forme de conserves. Pourtant, des entreprises donnent chaque jour la preuve que le Burkina a un savoir-faire en matière de transformation des produits agro-alimentaires. Le yaourt de Koubri, l’huile de la SN-CITEC ou le jus de mangue de Dafani sont des produits dont la renommée a dépassé les frontières nationales. Des produits qui, pour la petite histoire, ne sont pas à la portée du plus grand nombre. Il y a donc de la place pour une industrie agro-alimentaire, pour peu que des facilités soient accordées aux éventuels investisseurs, afin de diminuer leurs charges.
Les succès des quelques unités agro-alimentaires sont certes encourageants, mais ils ne doivent pas faire oublier le principal problème du Burkina : l’autosuffisance alimentaire. Les paysans burkinabè ne sont pas encore capables de produire en quantité et en qualité suffisantes pour la consommation intérieure. Et il arrive que du fait des défaillances en termes de capacité de conservation, des produits pourrissent pendant un moment, puis deviennent rares à tel point qu’on est obligé de les importer. Le cas le plus absurde concerne la pomme de terre. Bradée pendant la haute saison par les paysans, de peur de la voir pourrir, elle est importée des Pays-Bas à un moment donné de l’année. Il est donc important non seulement de produire en quantité, mais aussi de développer des techniques de conservation de certaines spéculations. Le dernier conseil des ministres fait état, au titre de la campagne agropastorale 2013-2014, d’une production céréalière de 4 869 723 tonnes. Selon le gouvernement, c’est la plus forte production des cinq dernières campagnes. Malgré tout, « le Conseil a instruit les ministres concernés à prendre les mesures idoines en vue d’anticiper sur les éventuels risques d’insécurité alimentaire et nutritionnelle. » C’est le signe que beaucoup reste encore à faire pour assurer une sécurité alimentaire totale aux Burkinabè.
La Journée nationale du paysan doit donc donner lieu à des décisions et actions fortes, pour qu’enfin le Burkina sorte de l’insécurité alimentaire. Elle doit cesser d’être perçue par certains comme une foire où certains vont à la chasse aux perdiems (voire plus) et d’autres à la pêche aux électeurs. Sous la révolution, il n’y avait pas cette grand-messe de la paysannerie, mais des prouesses avaient été réalisées en matière agricole. Tout est question de volonté politique et de justice sociale.

La Rédaction



Journée Nationale du Paysan à Fada: message du président Blaise Compaoré
Publié le: 11/4/2014  | 


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