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Le Pays N° 5236 du 13/11/2012

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Comud/Handicap : Un espace privilégié pour la protection et la promotion du droit des handicapés
Publié le mardi 13 novembre 2012   |  Le Pays


Cérémonie
© aOuaga.com par A. Ouedraogo
Cérémonie d`installation du comité inter ministériel des personnes personne vivant avec un handicape.
Jeudi 08 novembre 2012. Ouaga 2000.


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Dans le cadre de la semaine de la promotion et de la protection du droit des personnes handicapées, le ministère de l’Action sociale et de la solidarité nationale a initié la première session du Conseil national multisectoriel pour la protection et la promotion des personnes handicapées (COMUD/Handicap) le jeudi 8 novembre 2012 à Ouagadougou. C’est le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, qui a présidé l’installation des membres de ce nouveau conseil.

Désormais, la protection et la promotion des droits des personnes handicapées incombent au Conseil national multisectoriel pour la protection et la promotion des droits des personnes handicapées (COMUD/Handicap). L’installation des membres a eu lieu le jeudi 8 novembre 2012 par le Premier ministre Luc Adolphe Tiao. C’est une équipe de 90 membres issus de la plupart des départements ministériels, de plusieurs institutions et associations oeuvrant dans la protection des personnes handicapées et des représentants de toutes les régions avec à leurs têtes les gouverneurs. Comme le dit l’adage, nul ne peut faire le bonheur de l’autre à sa place, il n’y donc que les personnes handicapées pour planifier les meilleures voies et moyens pour leur épanouissement. Ce conseil vient donc être l’alpha et l’oméga des personnes vivant avec un handicap. Ces membres auront pour tâches « de réfléchir sur les conditions de vie de cette couche et surtout sur les contraintes liées à l’épanouissement de cette catégorie de notre société et de faire des propositions au gouvernement », a laissé entendre le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao. Pour leur permettre de mieux jouer leur rôle, « nous allons nous consacrer aux différents textes et aux dispositifs qui existent déjà en matière de prise en compte du handicap dans notre société et échanger ensemble sur les actions à entreprendre immédiatement pour faire avancer les choses », a dit le ministre de l’Action sociale et de la solidarité nationale, Clémence Traoré.

Bientôt une carte d’invalidité pour personne handicapée

Déjà des actions ont été prises par le gouvernement pour la protection et la promotion des droits des personnes handicapées comme « les avantages liés au transport, à l’emploi, à la formation professionnelle, aux soins dans les centres de santé et surtout la mise en oeuvre de la carte d’invalidité qui va permettre aux handicapés de bénéficier de certains services sociaux », selon les termes du Premier ministre. Même si pour le moment ces avantages ne sont pas accessibles aux personnes concernées, il revient au conseil de suivre le fil de leur mise en œuvre effective. Car, comme le Premier ministre l’a dit, « il ne s’agit pas de pitié, mais d’un devoir que nous avons vis-à-vis d’eux en tant que membre de la société ».

Aujourd’hui, nul ne peut ignorer l’état de mendicité des handicapés au Burkina compte tenu du nombre de personnes vivant avec un handicap qui s’accroît dans les rues. En effet, les personnes handicapées représentent 1,2% de la population burkinabè et plus de 15% de cette couche vivent de la mendicité tandis plus de 80% vivent avec moins de 500 F CFA par jour. Toutes ces difficultés conjuguées aux pesanteurs socioculturelles montrent le handicapé comme source de malheur voire une malédiction et ils sont très souvent exposés aux rejets de la société. Il fallait donc prendre en compte le droit de ses derniers à l’épanouissement, au travail à l’inclusion sociale ; bref, leurs droits de participer à l’œuvre de l’Action sociale du citoyen à la construction de l’édifice commun. « Les problèmes de handicap n’ont jamais été traités à la hauteur au Burkina Faso, pourtant nul n’est épargné pour vivre avec un handicap », a affirmé le Premier ministre. En effet, il s’agit d’un acte manqué, d’une petite inattention ou même d’un mot mal placé et l’on est pris au piège par une « incapacité physique, mentale, intellectuelle ou sensorielle durable dont l’interaction avec diverses barrières peut faire obstacle à sa pleine et effective participation à la vie de la société sur la base de l’égalité avec les autres », selon la définition du terme handicap de l’organisation Handicap international.

Salifou OUEDRAOGO (Stagiaire)

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