Des représentants du MNLA au Burkina opposés à une guerre au Mali #aOuaga

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Des représentants du MNLA au Burkina opposés à une guerre au Mali

Publié le lundi 12 novembre 2012 | AFP

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Audience du Chef de l`Etat : Le Président Blaise Compaoré reçoit une délégation du MNLA
Dimanche 07 octobre 2012 à la Présidence

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Crise malienne 2012

OUAGADOUGOU - Des représentants à Ouagadougou du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), rébellion touareg evincée du nord du Mali par les islamistes, ont exprimé lundi leur opposition à une intervention armée dans la région et plaidé pour un "règlement politique".

"Nous avons entendu dire que la Cédéao (Communauté économique des Etats
d'Afrique de l'Ouest) veut envoyer au devant l'armée malienne (pour combattre,
ndlr). Nous condamnons cela", a déclaré à l'AFP Mahamoudou Djeri Maïga, un
responsable du MNLA, mouvement dont plusieurs personnalités sont basées au
Burkina Faso.

Un sommet de la Cédéao élargi à d'autres pays africains a approuvé dimanche
à Abuja l'envoi de 3.300 militaires pour aider l'armée malienne à reconquérir
le nord du Mali, occupé par des groupes islamistes armés.

"Nous refusons toute intervention sur le territoire de l'Azawad (nord du
Mali, ndlr) sans règlement politique du différend qui nous oppose au Mali", a
insisté M. Maïga, regrettant l'absence de "volonté politique" de Bamako.

Les dirigeants africains ont marqué leur préférence pour le dialogue, mais
seulement avec "les groupes armés non impliqués dans les activités terroristes
et criminelles" et qui reconnaissent l'intégrité du Mali et le caractère laïc
de l'Etat.

Favorable à l'autodétermination dans le nord du Mali après avoir renoncé à
ses projets sécessionnistes, la rébellion touareg du MNLA est laïque mais elle
a été évincée sur le terrain, et ses responsables sont divisés sur
l'opportunité d'une intervention militaire.

Les membres du MNLA réunis au Burkina Faso autour de leur chef Bilal Ag
Achérif ont renoué contact depuis plusieurs jours avec Ansar Dine, l'un des
groupes islamistes dominant désormais le Nord malien et qui est composé
surtout, comme le MNLA, de Touareg maliens.

"Nous essayons de nous rapprocher avec Ansar Dine pour parler le même
langage", a expliqué M. Maïga.

Le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Djibrill Bassolé, dont le
pays conduit la médiation pour la Cédéao, a rencontré de nouveau lundi une
délégation d'Ansar Dine, a constaté l'AFP.

Comme les jihadistes d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avec qui il a
officiellement pris ses distances, Ansar Dine applique dans les zones sous son
contrôle la charia (loi islamique) de manière très stricte.
roh-tmo/sba

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