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Le Quotidien N° 1032 du 7/4/2014

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Arrondissement 4 de Ouagadougou: Parce que son amant a refusé sa grossesse, elle s’immole
Publié le mardi 8 avril 2014   |  Le Quotidien




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Une jeune fille a atrocement trouvé la mort dans la nuit du 6 au 7 avril dernier dans le quartier Kossodo dans l’arrondissement 4 de Ouagadougou. Des usagers de la RN4 et des riverains de cette voie ont été témoins de ce spectacle horrible. C’était aux environs de 21 h, non loin de l’abattoir frigorifique de Ouagadougou.
Nafi Koudougou, une jeune fille de vingt ans, est morte monstrueusement par immolation le dimanche dernier. En effet, il était 21 h passées cette nuit-là, quand nous revenions de Kaya en empruntant la RN4. Arrivés à environ cent mètres de l’abattoir de Kossodo, un cri perçant nous contraint à ralentir. A hauteur de cet abattoir, un attroupement monstre suscitait des interrogations.
Au milieu de cette foule bigarrée, une fille, la peau entièrement frétillante et blanchâtre se tenait debout sur cette voie et se tordait de douleurs. Elle s’écroulera quelques minutes plus tard en gémissant sous les regards impuissants d’hommes et de femmes ahuries par la scène. Qu’est-ce qui a bien pu arriver à cette pauvre fille ? Se demandaient certains. Est-ce une tentative de suicide ou d’assassinat ? S’interrogent d’autres. A quelques mètres des lieux, un homme d’un certain âge tenait ce témoignage : « Je m’étais retiré de mon lieu de gardiennage juste pour prendre du nescafé dans le kiosque d’à-côté. C’est là-bas que nous avons vu quelqu’un déboucher de l’obscurité, le corps englouti par la flamme et qui criait. Pris de panique, tout le monde a pris ses jambes à son cou, en abandonnant tout ce qu’il mangeait. Même son engin. Conscient que c’est quelqu’un en danger, je suis allé à la rescousse avec un bidon d’eau de 20 litres que j’ai pris chez quelqu’un. J’ai pu au moins éteindre le feu qui consumait la victime qui était couchée à même le sol», a expliqué cet homme qui a voulu garder l’anonymat.
Nafi Koudougou, peu avant l’arrivée des sapeurs-pompiers, criait toujours en disant en sanglots ceci : « C’est Clément Rakisse, faites-le venir… » Enveloppé sous un imperméable, Nafi a été transféré par l’ambulance à l’hôpital Yalgadogo Ouédraogo, précisément aux urgences viscérales. Pour nous enquérir de son état, nous nous sommes rendus tôt le lendemain, c’est-à-dire dans la matinée du 7 avril, au CHU-YO. Brûlée à 75% selon l’équipe médicale qui l’a reçue cette même nuit, la victime a succombé à ses blessures, pendant les premiers soins qu’elle recevait. Toujours selon les mêmes sources médicales, Nafi Koudougou, qui portait une grossesse de trois mois, avant de rendre l’âme, a confié que cette grossesse était d’un certain Clément Rakissé qui ne l’aurait pas reconnue. Ce qui serait à l’origine de cette tragédie. Les hommes en blouse blanche qui ont regretté le fait que la victime n’avait personne à ses côtés, n’écartent pas la thèse du suicide. De même, les médecins pensent que des enquêtes qui seront menées viendront élucider davantage les circonstances de ce drame .

Par Armel ILBOUDO(DIGICOM)

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