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Sidwaya N° 7638 du 4/4/2014

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Adaptation au changement climatique: Les bonnes pratiques enseignées à Ouahigouya
Publié le lundi 7 avril 2014   |  Sidwaya




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L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et ses partenaires ont organisé, les 1er et 2 avril 2014 à Ouahigouya, les premières journées de l’adaptation au changement climatique. Ces journées visent à renforcer les capacités de résilience des différents acteurs et en particulier les communautés rurales du Yatenga face aux effets du changement climatique.

Partager et vulgariser les expériences, les pratiques et les technologies pour une agriculture intelligente face au climat, tel est l’objectif principal qui a motivé l’organisation des journées de l’adaptation au changement climatique à Ouahigouya. Il s’agit également pour les participants d’analyser les opportunités et les contraintes liées à l’adoption d’une bonne pratique d’adaptation par les producteurs et de définir la feuille de route d’un partenariat régional opérationnel pour l’adaptation de l’agriculture au changement climatique dans le Yatenga. Initiées par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) avec la collaboration technique de l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA) et le soutien financier du programme sur le changement climatique, l’agriculture et la sécurité alimentaire (CCAFS), ces journées sont une tribune d’échanges et de renforcement des savoirs et savoir-faire locaux dans le but de s’adapter aux aléas de la nature. Convaincus que la région du Nord et particulièrement la province du Yatenga, du fait de ses conditions agro-climatiques, est très vulnérable à la variabilité et au changement climatique, les différents acteurs (UICN, INERA, décideurs politiques du Nord, ONG et institutions nationales et internationales, communautés villageoises, etc.) y conduisent depuis 2011 un programme inclusif visant à la résilience des populations locales. C’est pourquoi, ils ont décidé de faire une halte pour évaluer les acquis engrangés, renforcer davantage leurs compétences et se donner de nouvelles orientations pour relever les défis futurs. Ainsi, les réflexions se sont focalisées, pendant les deux jours, sur le thème général : « Quel partenariat pour mieux soutenir l’adaptation des communautés rurales au changement climatique ? ». Selon le chef de programme de l’UICN/Burkina, Moumini Savadogo, l’idée est de réunir tous les partenaires afin qu’ils puissent approfondir davantage les approches à l’effet de permettre aux communautés de s’adapter véritablement à la variation climatique. A ce qu’il dit, ces journées sont le fruit d’un partenariat entamé depuis 2011 et qui sont appelées à se pérenniser au grand bonheur des populations. C’est du moins les attentes des bénéficiaires lorsqu’ils ont émis le souhait de voir lesdites journées s’institutionnaliser afin de leur permettre de se retrouver régulièrement pour lutter avec efficacité contre les impacts des aléas climatiques. Le gouverneur de la région du Nord, Boukari Khalil Bara, a, pour sa part, salué l’initiative et le choix de sa zone pour abriter ces journées.

Un partenariat inclusif pour contrer les aléas climatiques

A l’entendre, la région du Nord est une zone à écologie particulière où les terres sont fortement dégradées. « Malheureusement, les projections sur le climat indiquent que le phénomène de changement climatique et ses effets nuisibles sur les populations à travers leurs moyens d’existence va se poursuivre et même se renforcer si des parades solides et durables ou des alternatives ne sont pas trouvées », a prévenu M. Bara.

C’est pourquoi, il a tenu à encourager toute action visant à mettre en place des stratégies d’atténuation et d’adaptation à ces contraintes naturelles. Aussi, a-t-il relevé et apprécié l’ardeur au travail des producteurs du Nord qui, malgré tout, font quotidiennement face à l’adversité de la nature pour subvenir à leurs besoins. Dans le même ordre d’idées, le coordonnateur régional Afrique de l’Ouest du CCAFS, Robert Zougmoré, a mentionné que les manifestations et les effets du changement climatique sur les moyens de subsistance des populations sont déjà perceptibles dans la sous-région. Il a cité entre autres exemples, les longues sécheresses, les inondations et les vents. C’est pourquoi, de son avis, il est nécessaire et même urgent de développer des stratégies d’adaptation efficaces pour sécuriser les moyens de subsistance et le développement des communautés. Après avoir lancé officiellement le document de travail, fruit de l’analyse participative des populations à l’adaptation au changement climatique dans le Yatenga, les autorités ont eu droit à une visite guidée de l’aire d’exposition de la foire aux connaissances relatives à l’adaptation au changement climatique. Là, elles ont pu apprécier les différentes techniques utilisées par les producteurs pour accroître leurs rendements agricoles. Durant les deux jours, plusieurs sous- thèmes ont été développés au profit de la centaine de participants (dont beaucoup sont venus des villages de Tibtenga, Ramdolla, Lemnogo-Mossi, Basnéré, Pabio, Tougou, etc.) en vue de renforcer leurs capacités. A la fin des travaux, le haut-commissaire du Yatenga, Seydou Coulibaly, a salué la qualité des communications et suggéré que ces journées soient institutionnalisées. Quant aux participants, ils ont formulé des recommandations au nombre desquelles l’approfondissement des connaissances sur la vulnérabilité et les stratégies d’adaptation et d’atténuation des populations du Nord aux effets du changement climatique, l’amélioration du développement participatif des technologies et techniques de développement prenant en compte le changement climatique et la création d’un environnement favorable au développement de partenariat inclusif des acteurs de la région du Nord.

Mady KABRE

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