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Sidwaya N° 7638 du 4/4/2014

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Le président du Faso à Bruxelles: « Ce qui peut consolider une économie, c’est sa capacité à aller dans le monde »
Publié le vendredi 4 avril 2014   |  Sidwaya


Sommet
© Présidence par DR
Sommet UE-Afrique: le Président du Faso, Blaise Compaoré échange avec Monsieur Louis Michel, coprésident de la commission parlementaire UE-ACP
Jeudi 3 avril 2014. Belgique (Bruxelles).


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C’est un bilan positif que le chef de l’Etat burkinabè retient du 4e Sommet Afrique-Union européenne, tenu les 2 et 3 avril 2014, à Bruxelles. Dans cette interview, Blaise Compaoré se prononce, en outre, sur les Accords de partenariat économique entre les deux continents.

Sidwaya (S.) : A l’issue de ce 4e Sommet Afrique-Union européenne, peut-on parler de relance de partenariat entre les deux continents ?

Blaise Compaoré (B.C.) : Nous sommes venus à cette rencontre constater qu’il y a lieu de raffermir les liens qui existent entre nos deux continents. Aujourd’hui, il s’agit de relations stratégiques, car il est certain que pour affronter les grands enjeux de l’Afrique et de l’Europe, l’association des efforts des deux continents s’impose. Cela pourrait aider à promouvoir à la fois le développement, à construire la paix et la stabilité au profit de ces deux zones. Donc, nous avons apprécié positivement ce qui a été réalisé déjà. L’Europe reste le premier partenaire commercial et le principal appui en matière d’aide au développement de l’Afrique. Nous sommes venus pour consolider les acquis, notamment, nous pencher sur les grandes questions relatives à la paix, à la sécurité et à la prospérité pour nos deux espaces. Nous avons également jaugé les efforts qu’il nous faut continuer de déployer pour que les ressources humaines soient au service de la prospérité et de la paix. Parce qu’elles auront été construites sur la base de l’éducation, du professionnalisme, d’une meilleure santé. Par ailleurs, une plus grande mobilité légale entre les deux zones pourrait permettre de construire entre les deux continents, une communauté d’alliance pour affronter les grands défis.

S. : Entre les deux communautés, il y a la question des APE. S’agit-il d’un danger ou d’une opportunité pour l’Afrique ?

B.C. : Aujourd’hui, ce qui peut consolider une économie, ce n’est pas sa fermeture. C’est plutôt sa capacité à aller dans le monde, à s’ouvrir et à partager les risques, mais aussi à s’offrir des possibilités de pouvoir vendre à l’extérieur. Voyez-vous, des grands pays comme la Chine étaient fermés mais ont vu leur économie prendre un envol avec l’ouverture. C’est dire que nous avons besoin des autres. Il est vrai que nous avons actuellement des économies fragiles. En prenant en compte nos limites d’aujourd’hui, nous apparaissons plutôt comme des marchés pour l’Europe et non des partenaires. Cependant, sans aller à la compétition, sans chercher à conquérir des marchés de ces pays occidentaux, sans aller au contact de l’innovation et des technologies pour apprendre d’autres façons de travailler qui nous permettent d’entrer dans l’entreprenariat, la transformation, l’industrialisation, il sera difficile d’émerger. Et nous avons une Europe qui veut cheminer avec nous dans ce sens. Nous avons besoin d’accompagnement en termes de formation, pour la mise à niveau de nos entreprises pour booster l’industrialisation à partir de la transformation de nos ressources. Dans ce schéma, il faut s’engager réellement à aller avec les autres dans la compétition mondiale.

S. : L’Europe s’est dit prête à
poursuivre son accompagnement à l’Afrique. Qu’est-ce qui intéresse
particulièrement le Burkina Faso ?

B.C. : Nous nous sommes accordés pour dire que l’Afrique a besoin de développer ses infrastructures. On ne peut pas imaginer le futur sans électricité, sans route et télécommunication. Je pense que, sur ce terrain, l’Europe est un partenaire stratégique pour nous accompagner. Il y a aussi le développement de notre agriculture avec des équipements et des méthodes culturales qui ont fait leur preuve en Europe et que nous pourrions adapter à nos réalités. Nous pourrons également partager avec l’Europe les responsabilités dans la gestion de l’environnement, des questions climatiques qui expliquent en partie, notre pauvreté actuelle, mais surtout qui présentent des risques pour l’avenir. C’est un partenariat gagnant-gagnant en ce sens que nous avons également beaucoup d’opportunités pour l’Europe.

Propos recueillis à Bruxelles par Koumia Alassane KARAMA



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