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Sidwaya N° 7635 du 2/4/2014

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Planification Familiale : des indicateurs en progression dans le Centre-Ouest
Publié le mercredi 2 avril 2014   |  Sidwaya


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© Autre presse par DR
Planification Familiale : des indicateurs en progression dans le Centre-Ouest


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Le Ministère de la Santé organise une caravane de presse sur la planification familiale et la santé de la reproduction du 31 mars au 5 avril 2014, dans les régions du Centre-Ouest, de la Boucle du Mouhoun, du Nord et du Centre. L’objectif est de doter les journalistes, d’informations sur la santé de la reproduction, afin qu’ils sensibilisent les populations à l’adoption d’attitudes positives.

La première étape de la caravane de presse sur la santé de la reproduction et planification familiale organisée par le Ministère de la santé avec l’appui financier du Fonds des Nations unies pour la population(UNFPA), a été la région du Centre-Ouest. Partis de Ouagadougou, le 31 mars 2014, les hommes et femmes de médias se sont tour à tour entretenus avec les équipes de la direction régionale de la santé, du district sanitaire de Réo et du centre médical de Ténado. Ces entretiens ont permis aux caravaniers de cerner les réalités de la Planification familiale(PF) dans la région. Avec une population de 1 427 896 habitants, dont le nombre de femmes en âge de procréer (cible PF) est de 354 932, la région affiche des indicateurs en évolution ces trois dernières années. La prévalence contraceptive, c’est-à-dire le taux des femmes ayant adopté une méthode contraceptive, est passée de 20, 1% en 2010 à 31,58% en 2013. Selon le directeur régional de la santé du Centre-Ouest, Seydou Barro, ces chiffres s’expliquent entre autres, par l’urbanisation de Koudougou, le développement des infrastructures scolaires et universitaires (université et les grandes écoles) et par la forte potentialité de la région. « Le développement de la ville de Koudougou et des infrastructures telles que l’université et les grandes écoles sont des facteurs favorisant l’adhésion des populations aux méthodes contraceptives », a-t-il expliqué.
Il est ressorti également que parmi les méthodes contraceptives les plus utilisées par les femmes de la région, les injectables viennent en première position, suivis de l’implant, des pilules et du condom masculin. Pour les sages-femmes rencontrées par les caravaniers, l’engouement pour la méthode injectable se justifie selon les femmes par la discrétion de cette méthode. Quant au Dispositif intra utérin (DIU), et au condom féminin, ils sont très peu réclamés par les femmes. Fort de ce constat, le Dr Euphrasie Wetta, médecin, en service à la direction de la santé de la famille, a exhorté les agents de santé à promouvoir davantage ces deux méthodes. En effet, le DIU particulièrement, peut se placer juste après l’accouchement et est efficace pour 10 voire 12 ans. Quant au condom féminin, il offre une double protection à la femme, contre les grossesses non désirées et les infections sexuellement transmissibles.

Réo, réfractaire à la PF

Afin de susciter une plus grande adhésion à la PF, les différentes équipes sanitaires ont déclaré s’appuyer sur la sensibilisation avec des approches différentes, et l’appui de partenaires communautaires et Marie Stopes international.
Le district sanitaire de Réo présente, le plus faible taux de fréquentation des services de planification de la région, notamment dans les deux zones de réticence, Dassa et Kyon. Selon le Médecin-chef par intérim du district, Sylvain Soubeiga, les raisons principales de cette situation sont l’ignorance et les préjugés. « Les femmes évoquent souvent les disputes engendrées au sein de la famille lorsque les conjoints se rendent compte qu’elles utilisent une méthode contraceptive et lorsqu’on interroge les conjoints, ils rétorquent que la PF est la voie ouverte à l’infidélité » a-t-il déploré. Face à cette situation, les agents de santé ont redoublé d’effort pour intéresser le plus grand nombre de femmes à la planification, si l’on en croit aux agent de santé. De même, ils ont intensifié la sensibilisation dans les lycées et collèges pour les adolescents scolarisés.
Les autorités administratives et coutumières s’impliquent aussi dans la sensibilisation à la PF. Comme l’a relevé la gouverneure de la région du Centre-Ouest, Chantal Boni, en tant que représentant de l’Etat, il lui appartient d’aborder la question afin de mettre les populations en confiance. « Je demande à mes frères et sœurs du Centre-Ouest de s’impliquer pour la PF parce que moins d’enfants nous aurons et mieux nous aurons des ressources pour s’en occuper et c’est le Burkina de demain qui gagne », a-t-elle lancé comme appel lors du passage des caravaniers. Le chef de Ténado, Baloa Bassono, a dit apporter son soutien aux agents de santé car, « grâce à la planification, il n’est plus besoin d’attendre 3 ans pour que l’enfant soi sevré avant de pouvoir solliciter sa femme ».

Nadège YE

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