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    Editorial

    Journée nationale du souvenir 2014 : envisager l’avenir sous le prisme de la cohésion sociale
    Publié le mercredi 2 avril 2014   |  Service d’Information du Gouvernement


    la
    © Autre presse par DR
    la ministre des droits humains et de la promotion civique, Julie Prudence Nigna/Somda


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    Au cours de son histoire, le Burkina Faso a connu des périodes d’instabilité politique marquées par des violations des droits fondamentaux de certaines personnes. Prenant conscience de cette situation et convaincu qu’aucun pays ne peut se construire dans un contexte de haine, d’incivisme et d’intolérance, le Président du Faso, sur recommandation du Collège des sages institué à l’époque, a organisé le 30 mars 2001, la journée nationale du pardon. L’organisation de cette journée visait à offrir au peuple tout entier, une opportunité de se pardonner mutuellement les torts commis et de se réconcilier avec lui-même tout en s’engageant à ce que de tels actes ne se reproduisent plus jamais dans notre pays. A cette occasion, le Président du Faso, au nom de tous ses prédécesseurs, a officiellement demandé pardon au peuple pour tous les crimes commis depuis l’indépendance au nom ou sous le couvert de l’Etat. Il a également pris sept engagements dont le quatrième est relatif à l’institutionnalisation de la journée du 30 mars comme Journée nationale du souvenir, de la promotion des droits humains et de la démocratie. Cette journée se veut une occasion de souvenir et de mémoire à l’égard de tous les martyrs mais aussi et surtout une journée de réflexion sur l’état de la démocratie et la mise en œuvre des droits humains dans notre pays. Depuis 2003, le Ministère en charge des droits humains, dans la mise en œuvre de cet engagement, organise des manifestations commémoratives de cette journée sous le signe de la promotion des droits humains, du renforcement de la démocratie, de l’Etat de droit et de la paix sociale dans notre pays. La commémoration de cette journée est une occasion pour le Ministère d’échanger avec les populations et de recueillir leurs préoccupations sur la situation de la démocratie et de la mise en œuvre des droits humains au Burkina Faso.

    Placée sous le patronage de Monsieur Kadré Désiré OUEDRAOGO, Président de la Commission de la CEDEAO et sous le co-parrainage de Monsieur Jérémy T. OUEDRAOGO, Ministre des Ressources animales et halieutiques et de l’Union fraternelle des croyants (UFC) de Dori, lauréate du prix « Etoile d’or de la tolérance » 2013, la commémoration de cette année a eu lieu dans la ville de Ziniaré sous le thème : « Le rôle des acteurs politiques dans l’édification d’une société de paix au Burkina Faso ». Le choix de ce thème se justifie par le fait que nous assistons à l’effondrement de certaines valeurs morales et citoyennes qui sont essentielles au renforcement de la cohésion nationale. Sont de celles-ci, la fraternité, la solidarité, le patriotisme, le pardon, la tolérance, etc. Face à cette situation, il est plus que nécessaire que les fils et filles du Burkina Faso fassent une halte pour faire le point sur leur vivre ensemble et envisager l’avenir de la nation sous le prisme de la cohésion nationale et de la responsabilité citoyenne. Il est essentiel que tous les acteurs de la société burkinabè en particulier les acteurs politiques, prennent conscience de leur responsabilité dans la préservation de ce que nous avons de si cher, au-delà des divergences de points de vue, d’opinions et d’intérêts personnels : la paix et la cohésion sociales.


    Le Ministère des Droits humains et de la promotion civique

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