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Sidwaya N° 7634 du 31/3/2014

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L’invité de la rédaction Somkinda Traoré, directrice générale de la CNSS : « Les prestations sont payées à bonne date
Publié le mardi 1 avril 2014   |  Sidwaya




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Magistrate de classe exceptionnelle, Mme Somkinda Traoré/Ouédraogo cumule une longue expérience de plus de vingt-cinq ans débutée à Bobo-Dioulasso en 1986. Elle a occupé plusieurs postes de responsabilité. Nommée Secrétaire générale du ministère du Travail et de la Sécurité sociale en 2008, l’ancienne présidente du Conseil du Travail et du Dialogue social de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) est depuis 2011, à la tête de la Direction générale de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Dans cette interview, Mme Traoré lève le voile sur son institution et se prononce sur l’actualité nationale et internationale.

Sidwaya (S.) : Comment se porte la CNSS ?


Somkinda Traoré (S.T.) : Bonjour, de prime abord, je tiens à vous remercier pour cet intérêt que vous accordez à notre institution à travers cette invitation. Permettez-moi, avant de répondre à cette question, de présenter la CNSS. La CNSS est un établissement public de prévoyance sociale doté de la personnalité juridique et de l’autonomie financière. Elle est régie par la loi 016-2006 du 16 mai 2006 et est chargée de gérer le régime de sécurité sociale au profit des travailleurs salariés et assimilés au Burkina Fao. Elle a pour mission de recouvrer les cotisations au titre des trois branches (familiale, vieillesse, risques professionnels) et de payer les prestations y afférentes. Du point de vue organisationnel, l’institution compte à ce jour une direction générale, un secrétariat général, douze (12) directions centrales, cinq (05) directions régionales, dix (10) agences provinciales et dix sept (17) bureaux de représentation.
Bref, pour revenir à votre question, je tiens à vous rassurer que la CNSS se porte bien dans la mesure où le nombre d’assurés s’accroît d’année en année, toute chose qui concourt à l’amélioration de la santé financière de l’institution, en témoignent les bons résultats obtenus au cours de ces dernières années. Les prestations sont également payées à bonne date.

S. : Est-ce qu’on peut dire que le patronat burkinabè paie les cotisations des travailleurs auprès de la Caisse ?

S. T. : Je vous remercie pour la pertinence de cette question.
Le paiement des cotisations est l’une des obligations de l’employeur et c’est à travers cet acte que le régime fonctionne. En effet, certains se conforment à la réglementation ; par contre, d’autres pour plusieurs raisons, ne satisfont pas à cette exigence légale.
De facto, nous cherchons à leur expliquer le bien-fondé du régime de sécurité sociale à défaut et en cas de récidive, nous appliquons la loi dans toute sa rigueur.
Si vous permettez, je profite de cette tribune que vous m’offrez pour attirer l’attention des employeurs sur le fait que les cotisations doivent être payées au plus tard le 15 du mois suivant pour les cotisants mensuels qui emploient au moins 20 salariés et 30 jours après la fin du trimestre pour les cotisants trimestriels qui emploient moins de 20 salariés. Le non-respect de ces prescriptions est passible de majoration de retard. Après une mise en demeure sans suite, possibilité est donnée à la CNSS de procéder au recouvrement par voie d’avis à tiers détenteurs ou par contrainte. Cette situation peut exposer en outre à des sanctions civiles et pénales et évoluer vers la liquidation de l’entreprise. Pour ne pas mettre en cause la bonne marche des activités d’une entreprise, il est recommandé de se mettre en règle vis-à-vis de la CNSS et à défaut, de négocier et proposer des échéanciers de paiement.


S. : La CNSS encaisse des milliards chaque année. Est-ce qu’elle n’est pas en situation de surliquidité ?

S. T. : Les prestations servies par la CNSS sont financées par les cotisations sociales des travailleurs actifs.
Nous travaillons à fructifier ces cotisations et eut égard aux bons résultats que nous engrangeons, nous entendons parfois dire que la CNSS est une institution surliquide.
Nous sommes une institution sensible qui mérite une bonne gestion financière dans la mesure où ce sont les travailleurs d’aujourd’hui qui cotisent pour ceux d’hier. A titre illustratif, nous versons chaque année entre quatorze et vingt milliards de francs CFA de prestations. C’est dans ce sens que nous cherchons des mécanismes de rentabilité financière pour améliorer quotidiennement notre santé financière comme l’octroi des prêts à l’Etat et à ses démembrements, la prise de participation dans le capital de certaines sociétés, les placements financiers de nos réserves et l’accompagnement des institutions financières dans la mise en œuvre de la politique de logements sociaux du gouvernement ; il faut aussi ajouter la construction des immeubles de rapport. Les bons résultats engrangés ont permis d’accompagner les mesures sociales du gouvernement notamment, la revalorisation des pensions à hauteur de 11 000 000 000 de FCFA pour compter de janvier 2011 ; toute chose qui a permis à nos pensionnés de réaliser des projets de développement afin de jouir d’une retraite paisible.

S. : La branche des pensions très souvent déficitaire n’a-t-elle pas subi un coup suite à cette mesure gouvernementale ?

S. T. : Effectivement, ces mesures d’uniformisation du taux d’annuité qui passe de 1,33 à 2% et de relèvement des pensions les plus faibles de 40% a porté un coup sur la branche des pensions .Elles ont accentué l’accroissement des charges financières de la branche des pensions et pourraient compromettre le paiement des pensions par la CNSS à l’horizon 2019, selon une étude actuarielle.
En effet, l’incidence financière de l’application de ces mesures depuis janvier 2011 est de 5 000 000 000 FCFA l’an.
C’est pourquoi, d’ailleurs, je tiens à souligner que la branche des pensions a connu en 2012 une rupture anticipée de son équilibre avec déjà un déficit de 964 896 780 FCFA.
Nous avons commencé à faire des prélèvements sur les réserves de ladite branche afin de répondre à notre mission de paiement des pensions. Ce qui nous a amené à dépasser le ratio de redistribution tel que fixé par la CIPRES et qui doit se situer entre 65 et 67%.
Si la tendance se poursuit en 2014, ce ratio se situerait autour de 69,27% et passerait à 76,30% en 2015.
C’est à ce titre qu’une commission tripartite est mise en place pour réfléchir et faire des propositions pour un équilibre et une pérennisation de la branche des pensions conformément à la décision gouvernementale.

S. : Dans le temps, votre institution construisait des cités. Où en êtes-vous avec cette initiative au moment où le besoin de logement se pose avec acuité ?

S. T. : Effectivement, nous construisons des cités et jusqu’à présent, la demande est très forte. Les fonctionnaires, les salariés du privé ont du mal à se loger et nous les aidons dans ce sens. Aussi, depuis 2009, nous accompagnons l’Etat à travers la construction des cités, des logements sociaux et économiques, des auberges dans l’optique de participer au développement des régions et des provinces à l’occasion des festivités du 11-Décembre. C’est dans ce sens que nous avons construit des cités et une auberge à Fada, des cités à Ouahigouya et Bobo-Dioulasso et une auberge à Dori. Nous envisageons également si tout se passe bien de réaliser une auberge à Dédougou à l’occasion du 11-Décembre 2014.

S. : Quelles sont les démarches à suivre par un retraité pour bénéficier sans difficultés de sa pension auprès de la Caisse ?

S. T. : Pour bénéficier sans difficulté de sa pension, le retraité doit observer deux démarches majeures aussi bien de fond que de forme.
Pour la démarche ou conditions de fond à remplir, il faut a priori avoir l’âge de départ à la retraite tel que fixé par décret : il est de 56 ans pour les ouvriers et assimilés ainsi que les assurés volontaires ; 58 ans pour les employés et assimilés ; 60 ans pour les agents de maîtrise, les cadres et assimilés ; 63 ans pour les médecins et enseignants du supérieur, avoir cotisé pendant au moins 15 ans et surtout avoir cessé toute activité salariée.
Lorsque cette démarche de fond est remplie, il faut prendre attache avec les services techniques de la CNSS pour la constitution du dossier qui comprend : une demande de liquidation d’avantage vieillesse, un certificat de travail contenant le relevé des salaires des cinq meilleures années, le livret d’allocataire, la carte d’affiliation, les pièces d’état civil.
Je profite également comme l’occasion faisant le larron, demander à nos futurs retraités de ne pas attendre le dernier jour pour constituer leur dossier, il est préférable de le faire au cours des six mois précédant leur départ à la retraite.

S. : Récemment, la presse a mis en doute une opération financière menée à la CNSS. Qu’est-ce qui s’est réellement passé ?

S. T. : Depuis 2002, la CNSS est actionnaire à la SOBCA puisque c’est de cette société qu’il s’agit, à hauteur de 24%. Comme vous le savez, la SOBCA est une société dont l’Etat et ses démembrements détiennent 67% du capital. A ce titre, sur autorisation du Conseil d’administration de la CNSS et ce, conformément aux textes de l’OHADA et à la loi bancaire, la CNSS a procédé à l’ouverture d’un compte courant d’associés et bénéficié d’un taux de rémunération de (7%) conformément à sa politique actuelle. Ce qui implique un relèvement des dividendes, une sécurisation du capital investi, la sauvegarde des emplois à la SOBCA, la levée des cotisations en vue de favoriser le développement socioéconomique du pays.
Cette opération ne saurait donc être assimilée à une faveur accordée à un opérateur privé comme le laisse penser l’auteur de l’écrit. Je tiens à souligner également que la CNSS a effectué la même opération au profit d’autres banques ou elle est actionnaire et administrateur. Avec la SOBCA, la seule différence est que le bénéficiaire se trouve être le PCA de la CNSS. Ce qui a été reproché à la délibération du CA, c’est le fait qu’il ait entériné la décision de la commission permanente qui avait statué en marquant son accord sur le dossier conformément à l’organisation du Conseil d’administration. Le commissaire aux comptes ayant constaté cette irrégularité quoique conforme à l’organisation du CA qui date de 2008 a relevé toutefois l’absence d’intention frauduleuse et a demandé au CA de procéder à la régularisation de la procédure afin de finaliser l’opération.

S. : La Cour des comptes avait, dans un de ses rapports, cité des noms de personnalités redevables à la Caisse. Ces personnalités se sont-elles aujourd’hui mises en règle ?

S. T. : En effet, à l’occasion de la CAN 98 et du sommet France-Afrique de 1996, nous avons construit des cités pour accueillir des invités de marque et à l’issue de cet évènement, nous avons décidé de rétrocéder ces maisons aux citoyens burkinabè. Il y a eu des retards de paiement et une procédure de recouvrement a été engagée suite au rapport y relatif. En ce moment, je puis vous rassurer que les personnes concernées se sont acquittées des sommes restantes dues ou ont signé des moratoires de paiement.


S. : Pouvons-nous avoir l’identité de ceux non encore à jour ?

S. T. : Permettez-moi de taire ces noms dans la mesure où des dispositions sont prises par ces derniers pour solder leur compte .Peut-être qu’à l’heure où je vous parle, il se pourrait que tout le monde ait déjà soldé.


S. : La presse a également fait échos d’un dossier de la CNSS qui serait pendant devant les juges. Qu’en est-il au juste ?

S .T. : Effectivement, la presse avait fait cas d’un dossier qui accusait la Direction générale de la CNSS d’avoir octroyé des prêts à des particuliers et des malversations financières constatées dans certaines directions régionales toujours pendant devant la Cour des comptes. C’était bien avant ma prise de fonction au sein de l’institution mais je rassure les uns et les autres que les mesures diligentes ont été prises, l’instruction des dossiers y relatifs est pratiquement terminée et nous attendons la suite. Les responsables en question pourront donc être entendus en temps opportun au cours de la procédure disciplinaire.

S. : Il est souvent fait cas dans la presse de vos procédures de recrutement. Qu’en est-il exactement ?

S.T. : Dès ma prise de fonction à la tête de l’institution, j’ai constaté que 172 agents sous Contrat à durée déterminée (CDD) étaient victimes d’un renouvellement abusif de leur contrat de travail conformément aux nouvelles dispositions du code de travail. Ce qui m’a permis en 2012 sur autorisation du CA de régulariser leur situation en les faisant passer en Contrat à durée indéterminée (CDI).
Les recrutements se font sur la base d’un budget et sur autorisation du CA. Dans un premier temps, nous procédons à des tests internes et à l’issue de ces tests internes, s’il y a toujours des postes vacants, nous faisons appel aux compétences externes à travers un test externe. A cet effet, un appel d’offres avait été ouvert bien avant ma prise de fonction et le cabinet CAFEC-KA a été retenu pour procéder au recrutement.
Sur demande des délégués du personnel, nous avons obtenu du cabinet CAFEC-KA que ces derniers soient associés à la direction des ressources humaines afin d’assister au processus de recrutement c’est-à-dire du dépôt des dossiers jusqu’à la délibération finale.
Pour l’année 2013, c’est la même démarche qui a été observée. C’est ainsi que se font les recrutements à la CNSS. Je n’ai jamais fait un recrutement en dehors de l’autorisation du CA. Je tiens aussi à souligner que je suis à mon premier recrutement en tant que DG de l’institution qui a débuté en fin d’année 2013 avec la phase interne et s’achèvera avec la phase externe courant 2014.


S. : Y’a-t-il une politique nationale en matière de sécurité sociale ?

S. T. : Le Burkina Faso a fait de la Protection sociale (PS) un des piliers de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD), cadre de référence pour le pilotage du développement à l’horizon 2015. En effet, l’Axe 2 de la SCADD réfère à la « consolidation du capital humain et la promotion de la protection sociale ». Pour traduire cette ambition en orientation, le pays s’est doté d’une Politique nationale de protection sociale (PNPS). Ce document, élaboré avec l’appui des partenaires au développement, vise à offrir à tous les Burkinabè les moyens de subvenir à leurs besoins essentiels et à créer un cadre favorable à une meilleure participation à l’édification d’une nation prospère.
Les orientations définies dans le document de politique restent toutefois d’ordre global. Aussi, pour faciliter son opérationnalisation, s’avère-t-il nécessaire de décliner ces orientations en actions prioritaires à réaliser. A cet effet, il est prévu l’élaboration d’une série de plans d’actions triennaux glissants.
Ce document constitue le premier plan d’actions triennal de la PNPS et couvre la période 2013-2015. Il définit les actions prioritaires que le Gouvernement entend mettre en œuvre en partenariat avec l’ensemble des acteurs au développement. Ces actions prioritaires sont articulées autour des six (06) programmes de la PNPS.
Le plan d’actions opérationnel de la PNPS (PAO-PNPS) comprend quatre parties : la première est consacrée à l’exposé des acquis et défis de la PNPS, la deuxième porte sur la stratégie et les objectifs de la PNPS, la troisième traite des programmes , actions et activités prioritaires et la quatrième présente le mécanisme de mise en œuvre de suivi et d’évaluation.
Dans l’optique de renforcer cette politique de protection sociale, nous sommes en train de réfléchir au niveau de la Caisse nationale de sécurité sociale, pour faire adopter une loi mettant en œuvre une assurance complémentaire en dépit de certains produits qui commencent à suscité l’engouement et l’adhésion massif des travailleurs indépendants qu’est l’assurance volontaire.
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S. : Est-ce que finalement ce système n’est pas une affaire de « riches » ?

S. T. : Il ne s’agit pas d’une affaire de riches. L’assurance volontaire est une faculté et couvre tous les travailleurs indépendants que sont les professions libérales, les travailleurs du secteur informel et agricole. Quant à l’assurance complémentaire qui est d’ailleurs une attente des travailleurs migrants et des professions libérales, il faut rappeler qu’aujourd’hui beaucoup cotisent sur la base d’un plafond de 600 000 francs CFA. Suite à l’amélioration du niveau des revenus, ces derniers souhaiteraient cotiser beaucoup plus dans le sens de l’amélioration de leur pension après leur départ à la retraite. Nous sommes en train de préconiser une étude actuarielle qui va certainement nous permettre de déboucher à la mise en place d’une assurance complémentaire. Mais pour le moment, c’est l’assurance volontaire qui est mise en exergue.

S. : Quelle est la situation des travailleurs burkinabè en Côte d’Ivoire et qu’est-ce qui est fait pour leur permettre d’avoir leur pension ?

S. T. : La CNSS a signé avec des caisses sœurs de Côte d’Ivoire que sont la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) et la Caisse générale de retraite des agents de l’Etat de Côte d’Ivoire (CGRAE) des conventions de coordination et des accords de paiement. Ces textes permettent aux travailleurs migrants des deux pays ayant enregistré des périodes d’activité sous les deux législations de les totaliser pour bénéficier d’une pension de retraite coordination. Les accords de paiement sont des conventions de partenariat technique destinées à assurer la continuité des paiements des droits viagers (pension et rente d’accident de travail et de maladie professionnelle) aux bénéficiaires ayant changé de résidence. Pour assainir la gestion financière de ces opérations, une reddition semestrielle des comptes est prévue entre les organismes partenaires. Pour donc dire que les travailleurs burkinabè en Côte d’Ivoire bénéficient éventuellement des clauses de ces conventions et accords inter-caisses. Mais force est de constater que dans le cadre de ces conventions et accords, nous rencontrons des difficultés relatives à la production des documents par les assurés dans les délais de part et d’autre, le défaut de compréhension du concept de portabilité des droits de la Côte d’Ivoire vers le Burkina. Face à ces difficultés, la CNSS ne peut que compter sur la négociation permanente.

S. : Le Burkina Faso s’est engagé dans la mise en œuvre de l’assurance maladie universelle. Où en êtes-vous avec sa mise en œuvre ?

S. T. : Le projet de l’Assurance maladie universelle est piloté par le ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale. La réflexion sur sa mise en place a débuté en 2008 et a pour but de se conformer à la convention n° 102 de l’OIT de 1952 instaurant des normes minimums de protection sociale en se dotant d’un Régime d’assurance maladie universelle (RAMU) qui couvrira le risque maladie ordinaire en dehors des risques professionnels. Un comité de pilotage prenant en compte toutes les composantes de la société a été mis en place à cet effet. Beaucoup d’études sur la faisabilité ont été menées. A l’issue de cela, il y a eu des concertations régionales et sectorielles qui ont abouti à l’élaboration d’un projet de loi portant régime d’assurance maladie universelle au Burkina Faso et ses textes d’application attendent d’être discutés et adoptés par le Gouvernement pour soumission et adoption par l’Assemblée nationale . Dans sa mise en œuvre, les assurés de la CNSS seront pris en compte et bénéficieront des prestations au titre de ce régime.

S. : En termes de résultats, quel bilan financier pouvez-vous faire de vos trois années à la tête de l’institution ?

S. T. : Depuis 2011, date de ma prise de fonction au sein de la CNSS, grâce au travail, au dévouement et à l’abnégation du personnel, nous avons ensemble travaillé à améliorer le niveau des résultats financiers de l’institution, en témoignent les félicitations que nous avons reçues de l’Assemblée générale des sociétés d’Etat de 2012.
Ainsi, le résultat net de l’année 2012 qui se chiffrait à 25 844 078 518 FCFA a connu une augmentation de 60% par rapport aux prévisions de 2011. Ce qui d’ailleurs nous a permis de faire face aux mesures gouvernementales portant uniformisation du taux d’annuité à 2% pour le calcul des pensions et le relèvement des pensions les plus faibles de 40% de tous les retraités de la CNSS pour compter de janvier 2011.
Quant à l’année 2013, en attendant la finalisation des états financiers, les projections du résultat net de l’institution sont de l’ordre de plus de 27 000 000 000 FCFA.
C’est pour dire que le bilan financier de la CNSS est satisfaisant et la politique de recouvrement s’est révélée efficace .A titre illustratif, au titre des cotisations sociales, nous sommes passés de 47 357 498 628 FCFA en 2011 pour se retrouver à 61 950 772 029 FCFA en 2013 sur une prévision de 55 523 044 055 FCFA, soit un taux de réalisation de 111,58%.
Au titre des loyers, je me réjouis également du niveau des résultats dans la mesure où nous avons pu recouvrer 327 936 000 FCFA sur une prévision de 373 635 637 FCFA en 2013, soit un taux d’encaissement de 87,77%.
Ma satisfaction se manifeste également au niveau des produits financiers. En effet, au cours de l’exercice 2011, nous avons réalisé 8 831 448 643 FCFA. Ce résultat a connu une nette amélioration en 2012 et se chiffre à 10 605 578 138 FCFA. Au 31 décembre 2013, nous avons enregistré un taux de réalisation de 145,42% car sur une prévision de 8 932 643 706 FCFA, nous avons encaissé 12 990 198 642 FCFA.
L’évolution pertinente de ces résultats n’est plus à démontrer. Au-delà de l’incidence financière consécutive aux mesures gouvernementales, ces résultats nous ont permis, en plus des paiements des prestations qui se chiffrent à 17 334 821 097 FCFA en 2011 , 18 9113 050 602 FCFA en 2012 et à 26 398 000 102 FCFA en 2013, d’effectuer certaines prestations complémentaires au profit de nos assurés sociaux comme le paiement gratuit d’un mois de pension dont l’incidence financière est de l’ordre de 3 129 000 000 FCFA, l’organisation chaque année de la visite médicale gratuite dont le coût financier est estimé à 1 400 000 000 FCFA de 2006 à 2013.
A cela, il faut ajouter le bénéfice des soins et examens de laboratoire à titre gratuit dans les cinq services de la SMI au profit de l’ensemble de nos assurés sociaux et de leurs ayants droit. C’est pour vous dire que beaucoup de choses sont faites à la CNSS mais méconnues de la population, peut-être certainement pour insuffisance de communication. Mais nous allons travailler à rendre plus visibles les actions menées par l’institution.


S : Au regard de ces résultats, est-ce qu’on peut affirmer que tout marche à la CNSS ?

S.T. : Je peux dire que tout marche bien à la CNSS dans la mesure où nous sommes dans une dynamique évolutive et d’amélioration de notre système managérial et de gouvernance. En outre, nos meilleurs résultats témoignent de la qualité du travail effectué. Je tiens à souligner aussi que le dialogue social n’a jamais été rompu entre le personnel et la Direction générale. Ensemble, nous travaillons dans une parfaite harmonie dans l’atteinte des objectifs du plan stratégique 2010-2020. Cela doit commencer par un changement de comportement à travers le sentiment d’appartenance des agents de la CNSS à une même famille et nous travaillons dans ce sens.

S : Quelles sont les ambitions de la Caisse nationale de sécurité sociale pour les années à venir ?

S. T. : Comme perspective, nous cherchons à asseoir une bonne politique d’accueil, de conseil et surtout de communication au profit de nos assurés. En matière de ressources humaines, nous travaillons à développer les compétences et surtout d’accroître le niveau et l’efficacité du système de gestion des agents. A ce titre, nous nous sommes lancés dans une dynamique de description des fiches de poste, de la relecture du statut du personnel, de l’adoption d’un nouvel organigramme et surtout de la mise en œuvre du plan de formation à travers l’opérationnalisation de la convention avec l’Ecole nationale supérieure de sécurité sociale (EN3S) de France. De 2011 à 2013, nous avons enregistré environ 110 départs à la retraite et il convient pour la CNSS de procéder le plus rapidement possible à la définition d’une gestion prévisionnelle et d’un plan de recrutement afin d’assurer une bonne relève. Je vous disais tantôt que j’ai placé mon mandat sous le signe du dialogue social. Donc c’est ainsi que je privilégie d’avantage la concertation, le dialogue et la cohésion sociale au sein de la CNSS et surtout la promotion d’une synergie d’action à travers un travail en parfaite collégialité. Ainsi, je prône pour que la transversalité soit un outil d’accompagnement pour la mise en œuvre de notre plan d’action opérationnel. Nous cherchons à améliorer la qualité de nos prestations et surtout à asseoir une bonne politique de recouvrement et de placement financier. Nous tenons aussi à améliorer le fonds d’action sanitaire et social afin de faire face aux besoins sociaux et sanitaires des bénéficiaires en renforçant les équipements relatifs à la prise en charge du dépistage précoce des cancers génitaux des femmes. Pour venir en aide aux structures sanitaires, nous allons bientôt octroyer une trentaine d’ambulances à des villages qui en ont besoin.
Toujours comme perspective, il faut aussi poursuivre la promotion et la valorisation du produit assurance volontaire pour une plus grande couverture de la population. Beaucoup de volontaire attendait un accompagnement par rapport aux rachats des cotisations des années antérieures et la décision vient d’être prise par le CA ; toute chose qui entraînerait une plus grande adhésion au produit.
Pour perfectionner le degré de rentabilité et de visibilité de l’institution, nous sommes en train d’adopter suite à des études, un schéma directeur d’informatique, une gestion efficace du portefeuille et surtout une très bonne stratégie de communication.
Afin de désengorger nos services et de se rapprocher plus davantage de nos assurés, nous avons construit un nouveau siège pour le compte de la direction régionale de Ouagadougou et de l’ouverture prochaine de deux agences à Tanghin et à Manga.
Dans le souci de protéger davantage les travailleurs migrants burkinabè, nous avons pour ambition de développer la coopération dans le domaine de la sécurité sociale avec des pays où nous avons un fort taux de ressortissants comme le Gabon, la France, l’Italie… A ce titre, nous avons effectué des missions de visites et de travail auprès desdits pays et nous nous apprêtons d’ailleurs à recevoir une délégation italienne et française dans les jours à venir.
Aussi, nous souhaiterions mettre en place une bonne politique de prévention afin de réduire substantiellement la fréquence des risques professionnels.
C’est donc pour dire que nous avons beaucoup de projets à réaliser dans le sens de maintenir la CNSS dans une dynamique de progrès continu et à la satisfaction permanente des assurés.

S : Quelle lecture faites-vous de la situation politique nationale avec les démissionnaires du CDP et le parti qui vient d’être mis en place ?

S.T. : Je pense que tout cela participe au développement et à la vitalité de notre démocratie. Face à cette situation, personnellement je souhaite qu’il y ait un dialogue soutenu, un esprit de compréhension mutuelle et une cohésion sociale profitables à tous.


S : Est-ce que vous pensez que le CDP pourra survivre aux turbulences ?


S. T. : Oui, je le pense, car contrairement à ce que pensent les gens, le CDP dispose d’une structuration solide, capable d’innovations. Par ailleurs, je sais aussi que les dispositions sont prises par l’équipe dirigeante actuelle pour renforcer les bases de cette organisation dans l’optique de la conquête de l’électorat. Enfin, il est avéré que le CDP est une formation politique qui est toujours à la recherche de la paix sociale, facteur important pour une réconciliation des fils du pays.

S : Pour la révision de l’article 37, faut-il recourir à un référendum ?

S. T. : C’est une possibilité qui est offerte par la Constitution et au stade où nous sommes, les acteurs politiques décideront après une large concertation et un dialogue social de l’opportunité ou non d’y recourir.


S : A la veille des législatives de 2012, votre candidature a été refusée, prétextant que votre fonction de magistrate ne vous l’autorise pas. Comment cette situation a été gérée ?

S. T. : Je crois que je n’ai pas grand-chose à dire dans la mesure où la vérité avait fini par triompher, suite à la décision de justice qui avait été rendue à l’occasion. C’est vrai qu’il s’agissait d’une décision relative à l’irrecevabilité c’est-à-dire une question de pure forme. Mais sur le fond, je tiens à rappeler que l’article 35 de la loi portant statut du corps de la magistrature est plus précis et ne concerne que les magistrats en activité et non en position de détachement dont c’était mon cas. Même pour ceux qui sont en activité, pour pouvoir postuler à un mandat politique électif, ces derniers doivent demander une disponibilité ou démissionner à condition d’obtenir cette position trois mois avant la date des élections.
Toutefois, à la fin de cette position, ces derniers ne peuvent exercer des fonctions en juridiction avant l’expiration d’un délai de deux ans.
C’est dire que l’interdiction qui est faite aux magistrats en activité d’être membres d’une formation politique et / ou d’exercer des activités politiques ne me frappait pas.

S : Rêrez-vous d’une candidature féminine du CDP à la présidentielle
de 2015 ?

S. T. : Je n’ai pas de préférence de genre sur la question, l’essentiel étant que le candidat proposé puisse être à la hauteur des attentes de tous les Burkinabés.

S : Que pensez-vous de la réalité de la corruption au burkina faso ?

S. T. : La corruption est un mal qui est une réalité au Burkina Faso à l’instar d’autres pays à travers le monde. Toutefois, dans le contexte burkinabè, les dispositions ont été prises par les autorités politiques pour endiguer ce fléau.
Aussi, nous assistons à un recul certes, lent, mais progressif de ce phénomène ce qui est encourageant.


S : A propos des preuves, il y a un magistrat qui a été accusé de détournement de 2 millions FCFA une première fois et une deuxième fois de 2 millions cinq cents, mais son dossier a été jugé irrecevable ; est-ce que parce que les magistrats ne veulent pas juger leurs collègues ?

S. T. : Au moment où l’affaire était jugée, j’étais en mission hors du pays et ne saurais apporter un jugement de valeur. Mais ce n’est pas parce que les magistrats ne veulent pas juger leurs collègues que le dossier a été déclaré irrecevable. Lorsqu’un magistrat est mis en cause, il existe une procédure spéciale pour le juger car nul n’est au-dessus de la loi.

S : Pourquoi le REN-LAC peut assigner en justice et le CEJ ne peut pas le faire ?

S. T. : Vous savez, pour ester en justice il y a des conditions de forme et de fond à satisfaire, allant de la capacité, de la qualité jusqu’au délai à agir, passant par un intérêt légitime qui sous- tend votre action. L’une ou l’autre structure sus-citée peut satisfaire à ces exigences, auquel cas son action est recevable et à défaut, irrecevable. Autrement dit, ce n’est pas une question de privilège accordée à une structure quelconque par rapport à l’autre.

S : Que pensez-vous de la présomption d’innocence ?

S. T. : L’article 4 alinéa 2 de notre constitution prescrit que tout prévenu est présumé innocent jusqu’à ce que sa culpabilité soit établie. Il s’agit là d’une prescription à valeur constitutionnelle qui concourt au maintien du principe du contradictoire. Il ne s’agit nullement d’une impunité déguisée mais plutôt d’un moyen de sauvegarde des droits de la défense jusqu’à ce qu’une décision intervienne pour culpabiliser le prévenu.

S. : On parle de plus en plus d’outrage à magistrat, qu’est-ce qui explique cette situation ?

S. T. : Le magistrat est détenteur d’un pouvoir. C’est à ce titre que les textes le protègent à travers certains actes et faits qualifiés d’outrage. Donc, si un magistrat se trouve dans cette situation, il peut aussi, à l’instar du justiciable ordinaire, faire valoir ses droits devant ses collègues magistrats. C’est une présomption de croire qu’il est juge et partie dans la mesure où ses collègues ne sont pas obligés de le suivre dans leurs décisions.

S. : Etes-vous déçue du travail de la presse ou non ?

S. T. : Non, je ne suis pas du tout déçue du travail de la presse, bien au contraire. Si je l’étais, je ne serais pas là aujourd’hui pour échanger avec vous. C’est dire que vous jouez pleinement votre rôle en tant que baromètre de la société.

S. : Quelle appréciation pouvez-vous faire de la presse burkinabè ?

S. T. : A mon humble avis, la presse dans toutes ses composantes effectue un travail formidable et qui est à encourager. Au-delà de votre mission de service public, vous participez à un haut niveau à l’ancrage d’une véritable démocratie dans notre pays. C’est un véritable sacerdoce et à ce titre, je vous encourage à persévérer et à redoubler d’ardeur dans la conduite de votre mission. Je salue votre dévouement dans l’éducation, la sensibilisation, la formation et l’éveil des consciences des populations pour leur mieux-être.

S. : La médiation burkinabè ne semble plus être bien perçue du côté de Bamako. Faut-il décharger le président du Faso de cette mission de médiation ?

S. T. : Je ne le pense pas du tout. Il faut peut-être spécifier les choses en ce sens que la médiation burkinabè avait été sollicitée dans un cadre communautaire en l’occurrence à la demande de la CEDEAO. Cependant, la proximité du territoire malien de l’Algérie et surtout la répercussion de cette crise sur l’Algérie à travers ses effets subséquents permet évidemment aux maliens de solliciter la médiation algérienne, toute chose qui ne remet aucunement en cause les acquis déjà enregistrés par la médiation burkinabè par l’entremise de son excellence le président Blaise COMPAORE.

S. : Une femme à la tête de l’Etat centrafricain pour ramener le calme et l’état de droit. Catherine Samba-Panza réussira-t-elle, là où Michel Djotodia a échoué ?

S. T. : Quand on vient à la magistrature suprême d’un pays, c’est toujours pour faire mieux que le précédent. Cette femme, comme vous l’avez constaté, au niveau de son CV, a une bonne assise managériale et connaît le milieu politique et associatif pour avoir été maire de Bangui et travaillé dans le sillage des défenseurs des droits humains. Ce qui laisse apparaître qu’elle connaît les problèmes et les aspirations du peuple centrafricain. Je n’ai aucunement de doute qu’elle puisse réussir la difficile mission qui l’attend à condition qu’on lui procure les moyens nécessaires pour réussir sa mission.

S. : En France, l’affaire de la maîtresse du président François Hollande fait la Une des médias. Pourquoi tant de bruit sur la vie privée d’un individu ? Que vous inspire ce tapage médiatique autour de la vie de François Hollande ?

S. T. : Ça aurait pu passer inaperçu. C’est dire que la presse est allée aussi dans son intimité et par voie de conséquence, a porté atteinte à sa vie privée. Les personnes publiques aussi ont quand même droit à une petite intimité, à une petite liberté en dehors des yeux de la presse.

S. : Quelles sont les limites entre la vie publique et la vie privée de ces personnalités publiques ?
S. T. : (Rire), vous allez me dire qu’une personne publique n’a pas de vie privée. Je pense que toute personne, quelle qu’elle soit, a droit à une vie privée et il faut souligner que la nature de la personne seule ne suffit pas pour qualifier l’atteinte à la vie privée, il faut tenir compte du fait que le lieu aussi doit être public.

S. : C’est la sécurité du président qui a été remise en cause avec un seul garde du corps …

S. T. : C’est le journaliste qui l’a estimé ainsi. La présence de plusieurs gardes du corps n’est pas synonyme de sécurité. On peut se sentir en sécurité tout seul. C’est au contraire l’indiscrétion qui pourrait constituer une source d’insécurité.

L’invité et les mots :

S. T. : La politique : la politique pour moi, c’est une science qui décrie les stratégies à mettre en œuvre pour la conquête du pouvoir d’Etat ou pour participer d’une manière ou d’une autre à la gestion de la citée.

La femme : c’est la source de l’humanité. On ne peut pas parler d’humanité sans parler de la femme. C’est la femme qui se soucie toujours du devenir de l’humanité aussi bien de façon générale qu’au sein de sa famille nucléaire.

La corruption : c’est le fait pour une personne de solliciter des dons, des présents, des promesses ou toute autre largesse pour le service qu’il va rendre dans le cadre de ses missions. C’est un mal qu’il faut combattre.

La justice : c’est la raison d’être de toute l’humanité. C’est un principe moral qui exige le respect du droit et de l’équité.

L’amitié : C’est un sentiment de brassage, d’affection et de sympathie qu’une personne éprouve pour une autre.

Le travail : c’est une activité créatrice de valeur ajoutée.

La sécurité : La sécurité est un pilier de la protection sociale. C’est un dispositif qui est chargé d’assurer la protection et le bien-être d’une personne.

S. : Est-ce qu’il y a quelque chose qui vous soit resté sur le cœur et que les questions ne vous ont pas permis de le dire ?

S. T. : Je tiens encore une fois à rassurer nos assurés que la CNSS se porte bien et ne ménagera aucun effort pour leur satisfaction continue. Au cours de la période de 2011 à 2013, la CNSS a obtenu des résultats satisfaisants dans l’exécution de sa mission. Pour parvenir à de tels résultats, la Direction générale a su compter sur la mobilisation du personnel et son adhésion au cadre stratégique de développement de l’institution.
Je saisis en effet cette opportunité pour rendre un hommage bien mérité à l’ensemble du personnel pour son dévouement au travail et son implication à la réalisation des projets de l’institution. Quoiqu’il ait été nécessaire de faire une mise à niveau pour certains nouveaux agents.
Egalement, très loin de ce que pensent certains, je ne suis pas venue pour asphyxier financièrement l’institution. Bien au contraire et pour preuve, j’ai renoncé à mon logement de fonction ; mais pour ne pas le laisser à la solde des termites, j’ai préféré le mettre en location à 800 000 FCFA par mois ; laquelle somme est versée sur les comptes de la CNSS et non sur mon propre compte.

Pour donc clore mes propos je dirai qu’en tout état de cause, les résultats aujourd’hui sont perceptibles et les perspectives que se donne la Direction Générale justifient son engagement pour leurs améliorations au bénéfice des assurés sociaux.

Je tiens à vous remercier pour cette interview dans la mesure où cela contribue à faire connaître davantage l’institution à travers les actions qui sont menées sur le terrain pour le bien- être des populations. Encore merci et bon vent à votre journal.

La rédaction

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