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Sidwaya N° 7634 du 31/3/2014

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Vote de la diaspora Burkinabè en Côte d’Ivoire : le sentiment d’appartenir à une nation
Publié le mardi 1 avril 2014   |  Sidwaya


Carte
© Abidjan.net par Marc Innocent
Carte consulaire biométrique : l`ambassadeur du Faso échange avec la presse
Mardi 26 novembre 2013. Abidjan. Suite aux nombreuses plaintes et inquiétudes manifestées par les ressortissants Burkinabé vivant en Côte d`Ivoire par rapport à la nouvelle carte consulaire biométrique, l`ambassadeur du Burkina à Abidjan, Justin Koutaba a rencontré la presse locale et internationale pour faire des précisions. Photo : Justin Koutaba, ambassadeur du Burkina à Abidjan


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A l’instar des communautés étrangères vivant en Côte d’Ivoire, la diaspora burkinabè pour la première fois, va exprimer sa citoyenneté lors des prochaines échéances électorales de 2015. Entre satisfaction et désir de contribuer au développement du « pays des hommes intègres », la diaspora ivoirienne s’exprime.

Justin Koutaba, ambassadeur du Burkina Faso en Cote d’Ivoire :
Cette décision est une concrétisation de la loi qui consacre maintenant le vote des Burkinabè pour les consultations présidentielles et référendaires. Notre communauté n’attendait que cela. C’est-à-dire, se sentir Burkinabè à part entière en Côte d’Ivoire et participer aux élections des gouvernants et des décideurs, du premier responsable de leur pays. Aujourd’hui, les structures et les institutions en charge de cette consultation présidentielle s’active à faire que cela devienne une réalité et aussi à la satisfaction de notre communauté et de notre diaspora qui attend ce vote pour exprimer sa citoyenneté, son patriotisme, sa reconnaissance et sa gratitude aux autorités du Burkina Faso.

Amadou Ouédraogo délégué consulaire d’Abobo zone 2 :
Dans le district d’Abidjan, nous sommes, 195 délégués consulaires sous le commandement du consul général d’Abidjan. Pour nous, les délégués consulaires qui avons la charge de la confection de la carte consulaire de la communauté burkinabè vivant en Côte d’Ivoire, savons qu’en 2015, la diaspora burkinabè votera pour la première fois. Nous sommes vraiment satisfaits de cette nouvelle. Le Burkina Faso, est un pays de démocratie depuis la Haute-Volta jusqu’ à ce jour. Nous ne sommes pas étrangers aux élections. Nous attendons ce moment historique et les élections vont bien se passer. Depuis longtemps, les Burkinabè de la diaspora ne participaient pas aux échéances électorales. Et si, nous avons eu cette occasion, nous allons bien nous organiser pour que le vote marche. Car, le souhait de notre communauté, c’est que, ces élections se déroulent bien en Côte d’Ivoire .

Idriss Badolo, journaliste à Attécoubé FM (Abidjan) :
Dans ce pays, nos parents n’ont jamais pris part à aucune échéance électorale. La démocratie a été instaurée dans notre pays, il y a deux décennies. Quand vous vivez avec des populations et qu’à chaque moment, elles sont invitées à apporter leur voix aux décisions concernant l’avenir de leur nation et que vous n’arrivez pas à le faire, c’est une frustration qui ne dit pas son nom. En Côte d’Ivoire, quand il y a des élections au Niger, au Togo, au Sénégal, etc., nous voyons ces communautés battre la campagne, elles sont appelés à voter. Ça été difficile d’être restés longtemps sans être consultés pour l’avenir de notre pays. Maintenant que ce sera possible, nous allons saisir l’opportunité pour combler deux choses. La première, nous sentir citoyen burkinabè pris en compte par nos autorités. Mais aussi, nous exprimer pour traduire notre reconnaissance quant à l’intérêt que notre gouvernement à porter à notre égard quand nous vivions une situation difficile.

Abdoulaye Yemboini, délégué consulaire Port-Bouet Zone 1 :
Je suis en Côte d’Ivoire depuis 1980 et je n’ai jamais pu exprimer ma citoyenneté. Car, notre communauté n’a jamais eu cette chance. Si en 2015, j’ai la chance de voter, cela me fera très plaisir. Nous remercions, le président du Faso, Blaise Compaoré qui a permis que le vote des Burkinabè de l’étranger devienne une réalité. Nous le remercions beaucoup et pour cela, nous le soutiendrons jusqu’au bout .

Assèta Korgho, résidente de Marcory :
Voilà plusieurs années que nous attendons ce vote. Nous sommes vraiment contents qu’en 2015, ce soit une réalité. En Côte d’ivoire, nous faisons partie du nombre restreint des communautés qui ne participent pas à l’élection de ses dirigeants. Cette belle initiative est une preuve que les autorités burkinabè pensent à nous, et que nous comptons dans le développement de notre nation. A l’image des autres communautés vivant en Côte d’Ivoire, nous serons aussi fiers de dire que nous appartenons à une nation qui compte sur nos voix pour décider du destin du Burkina Faso .

Naaba Wobgo, chef de la communauté mossi en Côte d’Ivoire :
Les chefs coutumiers et toute la communauté se réjouissent de cette décision des autorités burkinabè. C’est grâce à la paix et à la stabilité qui règne dans notre pays que cela a été possible. Car, toute la communauté vivant en Côte d’Ivoire, prie pour la paix au Burkina Faso. Nous attendons vraiment ces échéances électorales avec impatience, car nous sommes, la plus importante communauté en terre ivoirienne mais nous sommes les plus frustrés. Même, les communautés étrangères qui sont numériquement inférieures à nous ont leur mot à dire dans le choix de leurs décideurs. Désormais, notre joie est immense. Et nous n’allons pas rater cette occasion d’exprimer notre citoyenneté.

Kadidjatou Ouédraogo, résidente à Abobo :
En tant que Burkinabè vivant en Côte d’Ivoire, voter pour une première fois est une fierté pour nous. Nous nous sentirons des citoyens à part entière de la nation burkinabè. Cela nous fait vraiment plaisir de savoir que notre voix aussi comptera pour le développement du Burkina Faso et cela prouve que la nation n’a pas oublié ses enfants qui vivent loin de la patrie .

Propos recueillis par : Abdel Aziz NABALOUM
De retour d’Abidjan
(Côte d’Ivoire)

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