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Sidwaya N° 7634 du 31/3/2014

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Partage d’expériences avec des parlementaires panafricains et européens
Publié le mardi 1 avril 2014   |  Sidwaya




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Présent à Bruxelles dans le cadre du 4e Sommet Afrique-Union européenne qui s’ouvre demain 2 avril, le président du Faso, Blaise Compaoré, a coanimé, avec son homologue du Congo, Denis Sassou Nguesso, un panel, le lundi 31 mars 2014, au Parlement européen. Une quarantaine de députés panafricains et européens ont suivi ce panel sur le thème de la sécurité, de la paix et de la gouvernance.

Deux présidents africains, un coprésident de l’Assemblée parlementaire Afrique-Caraïbes-Pacifique-Union européenne, une même vison : l’Afrique et l’Europe ont besoin l’une de l’autre et partagent une communauté de destin, avec des défis intercontinentaux. Les trois personnalités sont le président du Faso, Blaise Compaoré, le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou Nguesso et l’ex-commissaire européen au développement et à l’aide humanitaire, le Belge Louis Michel. Elles se sont exprimées, chacune dans son élément, au cours d’un panel au siège du Parlement du vieux continent, hier 31 mars 2014, à Bruxelles. Le président Compaoré a remonté le cours de la « longue tradition de dialogue et de coopération » entre l’Europe et l’Afrique, en insistant sur les 55 ans de collaboration avec son pays. Le Burkina Faso, a-t-il indiqué, a bénéficié de « soutien constant » de l’UE dans ses efforts de développement pour le bien-être de ses populations. A l’écouter, c’est un partenariat qui a grandi. « Ces dernières années, les relations entre l’Afrique et l’Europe ont profondément changé, passant d’une juxtaposition de relations bilatérales portant sur le développement économique à un partenariat stratégique, proposant une vision pour un avenir commun et abordant des thématiques et des enjeux d’intérêt commun », a relevé Blaise Compaoré. Les enjeux dont il est question, portent sur la sauvegarde de la paix et de la sécurité, la gouvernance, les défis environnementaux, la sécurité alimentaire et sanitaire, l’employabilité, la migration et la mobilité, etc. Ces équations qui semblent se poser avec acuité en Afrique peuvent -sinon vont- avoir des répercussions sur le voisin européen, a prévenu le président du Faso.

Les vertus de la médiation

Les menaces qui pèsent sur l’Afrique, « lorgnent » aussi le monde en général, et l’Europe en particulier, de par la proximité géographique et relationnelle entre les deux continents, a fait savoir le président burkinabè. C’est pourquoi, il a insisté sur l’urgence qu’il y a à trouver, avec l’Europe, des solutions idoines.
Le paradigme de l’effet contagion de l’instabilité et autres formes de difficultés évoquées par la conférence, ont permis de justifier le bâton de médiateur/facilitateur qu’il tient depuis le début des années 90, et qui l’a conduit dans de nombreux Etats en crise. La liste déclinée par Blaise Compaoré est longue : Togo, Niger, Soudan, Mali, Guinée-Conakry, Côte d’Ivoire, etc. Il a confié être intervenu pour ramener la paix et la stabilité dans ces « pays frères » sous l’égide de la communauté internationale, continentale et sous-régionale, mais surtout par conviction que seul le dialogue peut conduire à la compréhension mutuelle et permettre le règlement pacifique d’un différend. Pour lui, les vertus de la médiation sont immenses et doivent demeurer en tout temps et en tout lieu. C’est en cela que pour la gestion des conflits frontaliers, qui, a-t-il noté, sont des sources de fragilisation de la paix, le président Compaoré a préconisé le règlement pacifique. Tout en appelant au strict respect de l’intangibilité des frontières, il a encouragé le recours aux instances judiciaires, en cas de différend.
Appréciant la conduite de la gouvernance économique et politique sur le continent, le chef de l’Etat burkinabè a présenté un tableau contrasté. Tout en saluant les efforts fournis, il a reconnu certaines expériences chaotiques avant de préciser que la démocratie est une quête permanente qui exige un patient travail de concertation et de mesures pragmatiques, s’inspirant du vécu et de la culture de chacun. Et l’Afrique, dans sa démarche, va encore compter sur l’Europe, a rappelé le président du Faso, mais dans un nouvel élan de partenariat gagnant-gagnant. Cela, dans l’entendement du président congolais, Denis Sassou Nguesso, implique la traduction des déclarations de bonnes intentions entre les deux parties, en actes concrets pouvant soutenir efficacement le développement. L’investissement dans les ressources humaines, les infrastructures routières et socioéconomiques, l’intégration, la paix et la stabilité, entre autres, sont des préalables, ont ajouté Blaise Compaoré et Louis Michel. Les deux personnalités répondaient ainsi à la préoccupation d’une parlementaire à savoir comment l’Afrique pourra, elle-même, assurer la transformation de ses matières premières pour en tirer la plus value. Ce panel devant une quarantaine de députés panafricains et européens, a sonné comme un avant-goût du 4e Sommet entre les deux continents qui va se dérouler les 2 et 3 avril 2014, dans la capitale de l’Europe, sous le thème « Investir dans les populations, la prospérité et la paix ».

Koumia Alassane KARAMA
(Envoyé spécial à Bruxelles)



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