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Mesures sociales de création d’emplois et de revenus : le partage des fruits de la croissance en point de mire
Publié le vendredi 28 mars 2014   |  L’Hebdomadaire




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Partager les fruits de la croissance prend chaque jour plus de sens. Dans la matérialité, les faits parlent d’eux-mêmes. Le Gouvernement de Luc Adolphe TIAO a opté de passer à la vitesse supérieure pour ce qui est du volet social dans un monde où la précarité gagne constamment du terrain. Il s’agit ainsi de travailler à la mise en œuvre du programme présidentiel.



La redistribution des fruits de la croissance a été ciblée par le Programme présidentiel  : « Bâtir, ensemble, un Burkina émergent », comme faisant partie des enjeux et défis qu’il convient de relever durant le quinquennat. Ceci constitue, précise le programme, une des conditions pour l’édification d’une société moderne.

Cette prise de résolution du partage des fruits de la croissance se traduit visiblement depuis au moins deux ans, après des efforts de plus de deux décennies pour asseoir les bases macroéconomiques d’un pays aux agrégats très fragiles. Notamment, au sortir d’une expérience révolutionnaire, qui si elle a eu ses aspects positifs, a aussi eu ses faiblesses, dont la plus marquante fut la marginalisation des opérateurs économiques.

La consolidation du capital humain fait l’objet dans ce programme, depuis les effets désastreux de la crise mondiale des produits de grande consommation de fin 2008 – début 2009, d’une forte ambition parce que formant un axe essentiel pour la construction d’un pays émergent. Le choix de cet axe de bataille pour l’émergence est lié à une réelle option qui fait du pouvoir d’achat des ménages, de leur capacité à assumer un certain niveau de consommation, le moteur de la stimulation de l’économie.

C’est donc un choix assumé depuis cette crise de la consommation, mais qui rejoint surtout la volonté de lutter contre le chômage et le sous emploi des jeunes et des femmes, de faire de l’enseignement supérieur, un vecteur de la croissance sur le long terme, notamment par des investissements constants jusqu’en 2024, et plus généralement par la construction d’un système éducatif cohérent et porteur de développement.

Enfin, il s’agit, suivant les orientations du programme quinquennal, de la mise en place d’un système de protection sociale, qui intègre les filets sociaux et une dynamique engagée pour la vulgarisation de la solidarité nationale et également la prise en charge des retraités et des personnes du troisième âge.

Cette batterie de mesures ne tombent donc pas du ciel et laissent toutes les conjectures devenues le sujet favori d’une certaine catégorie d’analystes et de commentateurs, comme ignorants de cet ambitieux programme présidentiel.

Un bilan salué par tous

Le Premier ministre a établi avec les bénéficiaires le bilan des mesures sociales de création d’emplois et de revenus, des mesures en faveur des universités, des mesures en faveur des groupes vulnérables et de revalorisation du niveau de revenus des travailleurs du secteur public. En tout point de vue, ces mesures ont été saluées par tous et perçues comme des vraies réponses immédiates, mais qu’il fallait poursuivre et consolider.

En plus des données collectées sur le terrain, des rapports d’exécution de ces mesures, ce bilan avait déjà acté l’inscription de leur reconduite sur le présent exercice budgétaire. Il ne s’agit donc plus d’un débat sur les orientations d’un Gouvernement, mais plus simplement de savoir, pour ceux qui l’ignoreraient ou feignent de l’ignorer qu’il n’est pas possible de reporter à plus tard l’exécution de ce programme présidentiel.

Que c’est maintenant ou jamais, à moins de nous convaincre que la question de l’article 37, qu’on veut renvoyer aux calendes grecques, n’entraîne avec elle, le renvoi aussi aux calendes grecques de l’exécution de ce programme présidentiel.

En effet, le constat est maintenant fait qu’il n’est plus possible pour le Gouvernement de dire ouf, sans que certains n’y voient anguille sous roche. Même une meilleure répartition de la richesse nationale que pourtant, ils sont nombreux à réclamer à cor et à cri, ne trouvent grâce à leurs yeux.

C’est bien la preuve que notre pays manque d’un leadership réel dans sa classe politique, une classe incapable de savoir et comprendre que c’est le bilan de l’action qui aujourd’hui va recueillir ou non le suffrage des électeurs. Le CDP aura un bilan à défendre dans quelques mois. S’il n’est pas la plus bête des majorités, il a tout intérêt à ne pas l’oublier et surtout à « garder son nez dans son guidon ».

Maintenant, on aimerait que ceux qui disent vouloir sa place et qui ne se gênent pas pour ça, ne se gênent surtout pas pour nous dire ce qu’ils vont faire de mieux. Ce serait plus intéressant que les procès d’intention à deux balles ou les tentatives maladroites d’interprétation d’actions mises en œuvre parce qu’écrites noir sur blanc dans un programme, sans doute le plus connu, au prétexte qu’il est intitulé «  bâtir, ensemble, un Burkina émergent ».

Il est vain de transformer les mesures sociales en bouc émissaire

On se le demande pourquoi, certains qui ne seront, comme moi, ni candidat, ni porte-parole de candidat, ni directeur de campagne de candidat, se mettent à penser que le futur président aura très chaud, pour la raison que Blaise COMPAORE, prépare une patate très-très-très chaude, qu’il va lui refiler.

Si ladite patate est si chaude que ça, il serait plus sage, du moins plus réfléchi de la lui laisser sa patate chaude. On ne comprendrait pas en effet, que cette patate soit aussi chaude et qu’on en fasse autant de gorges… chaudes.

Vous avez dit bizarre  ! En réalité, on veut savoir quel est l’électeur qui va refiler sa voix à un postulant à la fonction suprême et qui viendrait avec pour seule ambition de gérer le train-train quotidien. Car, à bien y réfléchir, on nous dit, il ne faut surtout pas, dès lors où certains ont programmé leur alternance et veulent nous l’imposer coûte que coûte, vaille que vaille, que plus aucun acte ne soit posé.

Que le Gouvernement croise les bras et que surtout l’ambition présidentielle de partager les fruits de la croissance soit remise au-delà de 2015. La bien belle affaire  !

Certes, ils sont nombreux à se gargariser de la supposée refondation de la classe politique. C’est bien qu’ils y lisent une alternance à venir. Mais pourquoi, faudra-t-il que cette alternance nous apporte moins que ce qu’on a actuellement  ? Si le futur président devrait s’amener pour l’objectif d’attendre que ça passe, il ferait mieux de savoir qu’avec ou sans ces mesures sociales, le fauteuil ne sera pas pour lui une partie de plaisir.

Parce que les circonstances et plus sûrement la radicalité de leurs discours travaillent contre eux. Le péché de ceux qui partent d’un parti au pouvoir pour créer leur parti qui serait soudainement frappé de virginité, c’est de vouloir réinventer la roue. Mais celle-ci est déjà là. D’où pour se réinventer, il faut verser sans nuance dans le reniement de leurs professions de foi d’hier et même de soi.

Alors, on attend du nouveau président qu’il fasse beaucoup mieux ou bien qu’il s’attende à des jours de tourments. Donc, il est vain de transformer les mesures sociales en bouc émissaire. Elles ne porteront en aucun cas, le poids du futur, surtout que c’est la moindre des choses qu’un Gouvernement puisse faire en ces périodes de crises qui n’en finissent de se prolonger. Bienvenue au nouveau président qui se serait bien inspiré d’être un faiseur de miracles…

Souleymane KONE

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