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Elections couplées du 02 décembre 2012 : La séduction des électeurs, une gageure pour nos partis politiques
Publié le vendredi 9 novembre 2012   |  L’Hebdomadaire


Primaire
© Sidwaya
Primaire : Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP)/Boulkiemdé
Samedi 25 août 2012. Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP)/Boulkiemdé a arbitré, ses candidatures en vue des élections législatives de décembre prochain.


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Le 02 décembre, les Burkinabè iront aux urnes pour désigner les futurs députés et les conseillers municipaux. A quelques jours de l’ouverture de la campagne, les partis politiques en compétition multiplient leurs efforts pour une campagne à la hauteur des enjeux. Qui pourra convaincre, qui pourra mobiliser, qui pourra se faire connaître  ? Seuls, ceux qui réussiront à séduire l’électorat mériteront sa confiance.

Depuis l’avènement de la démocratie dans notre pays qui est venu balayer le cortège des coups d’Etat qui ont longtemps endeuillé la classe politique, les Burkinabè ont renoué avec les urnes, la meilleure voie pour conquérir le pouvoir.

On se souvient, il y a quelque temps encore que les élections avaient été boycottées par l’opposition qui avait opté pour la politique de la chaise vide. Aujourd’hui, nos politiciens même certains radicaux ont compris que cette manière de faire n’était pas la meilleure.

L’homme politique doit toujours être aux côtés de son électorat lors des échéances électorales pour gagner leur confiance. Désormais, il n’est plus question de laisser le CDP occuper, à volonté, le terrain électoral. Pour ce scrutin, ils sont 74 partis politiques inscrits pour les législatives et 82 pour les municipales.

Mais il ne suffit pas d’avoir un grand nombre de partis pour avoir une élection de qualité. Beaucoup l’ont déjà répété, la quantité ne fait pas forcément la qualité  ! La tendance facile lorsqu’il y a trop de voix, c’est d’assister à la prolifération des protagonistes qui n’ont pas réussi à créer une vague porteuse, celle qui mobilise et met en ébullition les grandes foules.

Preuve que nos partis politiques doivent revoir leur copie. Le déroulement des contacts candidats-populations se passe souvent sans présentation d’un programme de gouvernement.

La plupart des candidats passent leur temps à remettre en cause la gestion du CDP sans pour autant proposer quelque chose de mieux. La campagne pour eux consiste à faire la mauvaise publicité du parti au pouvoir.

Attention aux discours surréalistes !

Une campagne électorale oblige d’être constamment sur la brèche, d’avoir potassé avec sérieux les dossiers et de savoir vanter le résultat de ses réflexions au citoyen qui doit opérer un choix. Parfois, les différents candidats promettent aux populations ce qu’ils ne peuvent pas réaliser.

Dans l’esprit de certains de nos politiciens, la campagne s’apparente à un battage et à des injures distillées çà et là. Chaque candidat possède sa stratégie de campagne, il est certain, mais cette stratégie doit être débarrassée d’injures et de dénigrements à l’encontre des autres candidats.

On attend et on est en droit d’attendre des candidats autre chose que des injures. Une argumentation mieux élaborée et surtout ciblée sur les questions existentielles.

Le combat politique ne s’adresse pas à un homme fut-il député ou maire. Il s’adresse davantage aux populations pour le développement du pays. Les adversaires du parti au pouvoir doivent profiter de cette opportunité pour proposer quelque chose de mieux. Ce n’est pas en dressant un tableau sombre de la gestion du CDP qu’on parviendra à lui faire perdre sa majorité. C’est plutôt en proposant de faire mieux, et en présentant les moyens pour y parvenir.

Il est de coutume que de nos jours en Afrique, il ne se passe pas une élection quelque part sans que des individus habitués aux raccourcis n’y trouvent le moyen de contourner la voie indiquée pour parvenir à leur fin. Ce genre d’attitude nous l’espérons ne fait pas partie du comportement de nos prétendants à la députation ou aux postes de conseillers municipaux.

La sagesse voudrait que chaque candidat respecte ses adversaires en ne cherchant pas à faire croire aux électeurs que son adversaire est l’ennemi n°1 à combattre. Il y a des candidats qui trouveront quelque chose à redire même si réellement il n’y a rien pour entraver la bonne tenue du scrutin.

La lutte contre la fraude électorale doit commencer par une présence remarquée de tous les partis en lice pour le scrutin aux côtés des agents de la CENI. Cette représentativité doit se faire sentir positivement dans les bureaux de vote, ce qui pourrait donner au scrutin toute sa transparence. Il est difficile aujourd’hui de comprendre qu’un candidat ne puisse pas mobiliser ses partisans à aller surveiller le scrutin dans les bureaux de vote.

Kibsa KARIM

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