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Affaire de Gaoua : Le fond du problème
Publié le lundi 27 aout 2012   |  L'Express


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© Autre presse
la ville de Gaoua
Gaoua, une petite ville parmi les collines vertes du Pays Lobi.


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Le fond du problème relève d’une histoire de « vengeance anonyme » ayant comme point de départ, un conflit entre agriculteurs et éleveurs dans le quartier Tonkar de Gaoua. Selon les témoignages recueillis sur place, les habitants de Tonkar, ayant constaté que la terre culturale n’était plus propice, ont décidé de changer de lieu. Les éleveurs d’ethnie Peulhs, de commun accord avec les habitants, décident d’aller s’y installer pour que leurs animaux puissent bénéficier du terrain. Des saisons se sont écoulées et les habitants de Tonkar décident de récupérer leur terre. Ne voulant pas créer une discorde entre deux ethnies, les habitants de Tonkar acceptent la cohabitation. C’est dans cette ambiance de courte durée qu’un jour, des animaux d’éléveurs Peulhs endommagent un champ appartenant aux populations du secteur.

Celles-ci, alertées, avisent le préfet de Gaoua qui semble ne pas réagir assez vite, jusqu’à ce qu’un autre dégât de champs intervienne. Ils repartent et cette fois-ci, le Préfet donne une convocation aux deux camps afin de les entendre. Malheureusement, l’autorité n’a pas su jouer la carte de l’apaisement. Sinon, comment comprendre la grogne des habitants de Tonkar qui s’en ont pris à leurs cohabitants éleveurs en saccageant leurs biens ? Le phénomène a empiré suite à la mort tragique de l’élève adolescent de 12 ans, répondant au nom de Kambou Francis. Alors qu’il se rendait au marché de la localité en compagnie de sa petite sœur pour vendre des animaux (deux chèvres et un poulet), ce dernier a été retrouvé sans vie, atrocement mutilé de sa langue et de son sexe.

Une « chasse à l’homme » emballe alors toute la ville de Gaoua, créant la terreur en tous lieux. Les populations de Tonkar accusent les Peulhs d’être à la base de l’assassinat, en raison du conflit qui existait déjà. Mais pourquoi s’en prendre alors aux Mossis ? Ce triste évènement généralisé met en deuil cinq morts, donc cinq familles. A la date d’aujourd’hui, un apaisement des rancœurs semble avoir pris le dessus dans les esprits et l’enquête suit son cours.

Boniface Bourehiman ZAGRE

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