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Sidwaya N° 7620 du 25/3/2014

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Editorial: Une mine culturelle
Publié le mardi 25 mars 2014   |  Sidwaya




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La 17e édition de la Semaine nationale de la culture bat son plein, à Bobo-Dioulasso, la cité de Sya. Les appréhensions sur la tenue effective de cette biennale de la culture au Burkina Faso, faute de ressources financières conséquentes, font désormais place, jusqu’au 29 mars, à la compétition et à la fête. Pour l’essentiel, la présente édition, tout comme les précédentes, a été possible grâce aux fonds publics. En effet, l’Etat burkinabè a doté la manifestation d’une enveloppe de 450 millions de FCFA. « Cette dotation est assez importante, mais elle est malheureusement insuffisante », relevait le directeur général de la SNC, Sidi Traoré, à travers une interview, dans les colonnes du quotidien Sidwaya. La direction générale a initié une soirée de mobilisation sociale en vue d’une levée de fonds pour ce plus grand festival de l’agenda culturel burkinabè. Mais là également, les espérances n’ont pu être comblées. Sur des besoins de financement supplémentaire de l’ordre de 100 millions de F CFA, la soirée a généré à peine 3 millions de F CFA. Tel un cycle infernal, les difficultés de mobilisation de ressources financières ont presque plombé les ambitions de la SNC, qui fête ses 31 ans d’existence, cette année. Un anniversaire qui devrait être la célébration de la maturité, mais qui demeure un moment de questionnements. Quel avenir voudrions-nous pour l’un des événements culturels les plus en vue sur le continent ? La question ne se pose pas à l’Etat seul, qui a eu l’ingénieuse idée de cette biennale et qui essaie, parmi ses multitudes de priorités, comme construire des routes, des écoles et des Centres de santé, d’assurer la survie de la manifestation. A un niveau individuel ou collectif, le privé gagnerait à accompagner tout créneau de promotion culturelle. Au-delà de leur aspect folklorique, les rendez-vous culturels, à l’image de la SNC, sont de véritables mines dont l’exploitation optimale peut booster l’économie. Du côté du gouvernement, l’on a bien compris cela en inscrivant le secteur parmi les « piliers de la croissance accélérée » dans le cadre de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD), adoptée en 2010. De façon formelle, il a été reconnu qu’en investissant dans la culture, notamment celle faisant la promotion de nos diversités culturelles, l’on peut aussi créer de la richesse, à l’image d’autres secteurs comme l’agriculture, les mines, etc. En 2009, la valeur ajoutée créée par les filières culturelles était estimée à environ 80 milliards de F CFA, soit 2,02% du PIB. Les emplois directs dans le secteur, à la même période, profitaient à 164 592 personnes. Une SNC plus grande, va attirer davantage de visiteurs, fournir, systématiquement, plus de clients, aux compagnies de voyage, aux hôteliers, aux restaurateurs, aux marchands de tous les genres et gabarits. In fine, c’est l’économie locale, voire nationale, qui reçoit un coup d’accélérateur, au moins, le temps d’une semaine. Pourvu que les réflexions autour du thème de la SNC 2014, à savoir « Promouvoir l’économie de la culture pour une contribution au développement durable », puissent permettre de tracer la voie à suivre.

Rabankhi Abou-Bâkr ZIDA
rabankhi@yahoo.fr

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