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Un poète Burkinabè venu d’Abidjan pour la SNC « En Côte d’Ivoire, on me paye pour aller dire des poèmes »
Publié le lundi 24 mars 2014   |  RTB




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La poésie est en perte de vitesse sous nos cieux. Mais il a encore un fervent défenseur en la personne d’Oumarou Sawadogo dit « Frotomougou » (piment rouge). Sa passion pour la prose l’amènera à s’investir dans sa promotion. Pour lui, n’est pas poète qui veut. Ce genre littéraire est très exigent, si bien que quand l’on sacrifie à cette exigence, on parvient à bien vivre de la poésie.

A 50 ans révolus, Oumarou Sawadogo fait partie des passionnés de la poésie. Il s’inspire toujours d’un thème précis pour écrire ses proses. « Femme, une mère, une humble âme qui garde sa misère au cœur et qui sait habiter sans blâme ce monde investi de malheurs…. J’aime entendre la cadence de son pilon dans le mortier semblable au rythme d’une danse qui prend mon cœur tout entier » déclame-t-il.

Instituteur de formation, Frotomougou est actuellement conseillé pédagogique au ministère de l’éducation nationale de la Côte d’Ivoire et chargé de la promotion des arts et de la culture en milieu scolaire. C’est d’ailleurs avec amertume, qu’il constate le peu d’intérêt accordé à ce genre littéraire. Mais pour que la poésie retrouve son lustre d’antan, Oumarou a son idée derrière la tête « Il faut qu’on impose la poésie aux examens pour qu’elle ait de l’avenir et pour que les enfants puissent parler correctement le Français » dira-t-il.

Notre poète des temps modernes ajoutera que la poésie ne doit pas être perçue comme un art de seconde zone. Pour lui, c’est un art exigeant pratiqué par des gens doués « Dans la poésie, il y a le verbe, la chanson, le geste, les mathématiques…C’est un condensé de tous les arts » finira-t-il par lâcher.

Présent à la Semaine Nationale de la Culture, pour déclamer entre deux prestations, ce parolier écume déjà des festivals pour partager son amour pour la poésie. Mieux, il vit de son art dans son pays d’accueil « En Côte d’Ivoire, je suis l’un des poètes les plus adulés. On me paye pour aller dire des poèmes. On a un public qui n’est pas nombreux, mais il s’agit d’un public de qualité » conclura-t-il avant de nous déclamer à titre gracieux son poème qui rend hommage aux femmes.

Marie Laurentine BAYALA

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