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L`Observateur Paalga N° 8584 du 21/3/2014

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Echauffourées à Dandé : Salia Sanou s’en lave les mains
Publié le vendredi 21 mars 2014   |  L`Observateur Paalga




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Dans la nuit du 17 au 18 mars 2014, une délégation de l’UNIR/PS et de l’ADF/RDA a essuyé des projectiles dans la commune rurale de Dandé. Venus dans le cadre des préparatifs de la mise en place du conseil municipal après les élections partielles du 23 février dernier, les députés Alexandre Sankara et Inoussa Belem n’étaient pas forcément les bienvenus à Dandé pour ce groupe de jeunes qui leur a manifesté son hostilité par des jets de projectiles occasionnant des dégâts. Mais pour les deux émissaires du parti sankariste et du parti de l’éléphant, les évènements de la nuit du 17 au 18 n’étaient rien d’autre qu’un montage grotesque du secrétaire général provincial du CDP/Houet. Salia Sanou s’en défend à travers ce point de presse qu’il a donné mercredi en fin d’après-midi au siège du parti.

La mise en place du conseil municipal de la commune rurale de Dandé a finalement été reportée. Pouvait-il en être autrement en raison de la tension qui y a prévalu depuis les élections partielles de février 2014 jusqu’au lundi 18 mars dernier. Date à laquelle les conseillers nouvellement élus se devaient de désigner celui qui présidera aux destinées de leur commune pour la suite de ce mandat. Longtemps considéré comme un département acquis à la cause du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Dandé, qui est aussi le village natal du secrétaire général provincial du CDP/Houet et maire de la commune de Bobo, est cependant en ballotage défavorable au CDP depuis les récentes consultations électorales.

Avec huit sièges sur les 20 à pourvoir dans cette commune rurale, le CDP se retrouve à égalité parfaite de 8 sièges avec l’UNIRS/PS. Puis vient l’ADF/RDA avec les quatre derniers sièges. Pour ces deux formations arrivées en tête du scrutin et qui se tiennent au coude à coude, seul un jeu d’alliance avec le parti de l’éléphant peut donc faire basculer la balance d’un côté comme de l’autre. Et c’est à cet exercice que se livraient les responsables des deux principales forces en présence que sont le CDP et l’UNIR/PS. Mais pour Salia Sanou, «il semble qu’il y aurait eu une convention signée au plus haut niveau et selon laquelle les quatre conseillers ADF/RDA étaient sommés de donner leur voix au candidat de l’UNIR/PS. Personnellement je n’ai pas vu circuler un document relatif à une telle convention.

Et même si c’est le cas, il vaut mieux tenir compte de l’avis de la base. Parce que si les militants à la base ne sont pas pour, ça ne peut pas marcher. On a vu ce qui s’est passé à Ouagadougou». Faisant la genèse de la crise qui prévaut au conseil municipal de Dandé depuis les élections couplées de 2012, Salia Sanou dira que le vrai problème à l’heure actuelle dans le département demeure le rejet, par les conseillers, de la candidature de l’ancien maire Sinaly Barro qui, dit-il, serait désavoué par les militants du parti après l’échec de son mandat. Et le secrétaire général provincial du Congrès pour la démocratie et le progrès de présenter Sinaly Barro comme «un assoiffé de pouvoir qui, n’ayant pas obtenu gain de cause au CDP, s’est retrouvé au parti sankariste avec certains de nos militants».

Comment alors expliquer ces échauffourées de la nuit du 17 au 18 mars à Dandé alors qu’Alexandre Sankara et Inoussa Belem s’y étaient rendus pour une visite de courtoisie auprès des notabilités coutumières ? «Je n’étais pas au courant de cette visite. C’est le président de l’Assemblée nationale qui m’a appelé pour me dire qu’il y a des problèmes à Dandé. Immédiatement je me suis rendu au village, et je crois savoir que c’est la présence du maire sortant au sein de la délégation qui a déclenché la colère des jeunes, et il s’en est suivi les jets de projectiles. Je n’y suis pour rien», foi de Salia Sanou. Saisie de l’affaire, le ministre de l’Administration territoriale aurait alors pris la décision de reporter sine die l’élection du maire de Dandé. Selon nos informations, les protagonistes devraient en principe se retrouver le lundi 24 mars 2014 pour une nouvelle tentative de mise en place du conseil municipal de Dandé. Espérons que cette fois-ci sera la bonne.

Jonas Apollinaire Kaboré

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