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Sidwaya N° 7621 du 12/3/2014

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Conseil économique et social : des propositions pour le civisme
Publié le mercredi 12 mars 2014   |  Sidwaya


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© Autre presse par DR
Conseil économique et social : des propositions pour le civisme


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Le Conseil économique et social a clos, le lundi 10 mars 2014 à Ouagadougou, sa première session de l’année 2014 consacrée essentiellement à la validation du rapport public sur la situation économique et sociale du Burkina Faso en 2013.

« Défiance des citoyens vis-à-vis de l’autorité publique : quelles solutions pour une société de paix soutenue ». C’est autour de ce thème que le Conseil économique (CES) s’est penché lors de sa première session 2014 du 11 février au 10 mars 2014. Les conseillers ont suivi des communications et animé des débats entre autres sur le rôle et la place des forces de sécurité dans la restauration de l’autorité de l’Etat, les attentes des populations vis-à-vis des services publics et la justice burkinabè face au développement de la justice privée. Le rapporteur général, Pauline Yaméogo, a indiqué que le Burkina Faso connaît un faible taux de développement humain malgré les réformes économiques et les performances macroéconomiques enregistrées depuis plus d’une décennie. « Selon le rapport du PNUD en 2012, le Burkina Faso est classé 183e sur 187 pays avec un indice de développement humain de 0, 343 malgré le boom minier que le pays connaît depuis 2008. Ce qui est faible par rapport au niveau maximum qui est de 1 », a-t-elle rappelé.
Pour Mme Yaméogo, les origines de la défiance des citoyens vis-à-vis de l’autorité publique sont multiples et complexes. Elle a relevé la perdition des valeurs, la banalisation de l’autorité publique, la frustration des populations, le sentiment d’être abandonnées par l’Etat et les longues procédures judiciaires de règlement des conflits sociaux. Et d’indiquer que cette défiance se manifeste par des actes de vandalisme, de violences, des séquestrations et des destructions de biens publics ou privés. A titre d’exemple, les conseillers ont noté les événements qui ont suivi après la mort du journaliste Norbert Zongo en 1998, ceux de 2011 suite au décès de l’élève Justin Zongo et les manifestations des militaires en 2011. Tout en saluant les efforts des médias dans l’information et la formation des populations, les membres du CES ont néanmoins constaté que certains d’entre eux jouent un rôle qui tend à amplifier l’incivisme et la défiance de l’autorité publique. Ils ont en outre déploré le développement du phénomène de la justice privée qui prend de l’ampleur dans le pays, surtout en matière foncière et minière.

La nécessité de revisiter la gouvernance

Pour le président du CES, Paramanga Ernest Yonli, cette session a permis aux membres de son institution d’avoir une meilleure appréhention du civisme et de son inverse qu’est la défiance. « Nous nous sommes approprié la problématique, ce qui a nous a permis de prendre la juste mesure des instruments et dispositifs à mettre en œuvre pour juguler le phénomène », a-t-il indiqué. Pour ce faire, a-t-il poursuivi, des suggestions et recommandations ont été adressés aux composantes majeures de la société, à savoir l’Etat, les partis politiques, la société civile et les citoyens. Selon lui, les recommandations sont orientées vers sept directions. A son avis, il est nécessaire de revisiter la gouvernance, qu’elle soit politique, sociale, nationale ou internationale, pour lutter contre la pauvreté, la précarité, les exclusions, l’intolérance et les abus. « Il faut promouvoir la justice et l’équité, en réaffirmant et en renforçant la primauté du droit et en accentuant la lutte contre la corruption et l’impunité », a-t-il recommandé. La nécessité de lutter contre le chômage notamment au niveau de la frange jeune, de sauvegarder et de développer les solidarités, de mieux éduquer, de mieux sensibiliser et de bien communiquer s’impose. Le président a enfin recommandé de cultiver les valeurs morales et d’éthiques et de promouvoir les valeurs traditionnelles et coutumières positives. « Cette réflexion plurielle et intense, nous l’avons menée dans l’optique de l’implémentation d’un code de citoyenneté comme référentiel commun à même de sédimenter la cohésion sociale et la paix, conditions sine qua non à tout processus de développement », a-t-il soutenu.

Adama SEDGO

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