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L’église catholique dément toute campagne contre l’ouverture d’une clinique pour reconstruire le clitoris des femmes excisées
Publié le mardi 11 mars 2014   |  AIB


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© Autre presse par DR
Vue de face de l`hôpital du plaisir des Raëliens sis à Kamakaso dans la province du Houet (région des Hauts-Bassins) au Burkina


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Ouagadougou – L’église catholique au Burkina Faso a démenti mardi toute campagne contre l’ouverture d’une clinique pour reconstruire le clitoris des femmes excisées, un projet du mouvement raélien international empêché faute d’autorisation, selon un communiqué parvenu à l’AIB.

Baptisé "la maison des femmes", cet hôpital ambitionne à travers une opération chirurgicale gratuite, de réparer les séquelles encourus par les victimes de mutilations génitales féminines, leur permettre de retrouver leur dignité et d’éprouver le plaisir sexuel.

Mais l’ouverture de la clinique du centre prévue mercredi dernier à Bobo Dioulasso (360, km ouest) a été empêchée pour absence d’autorisation du ministère de la santé.

Pour les responsables du projet, lancé par le Mouvement raélien international, des pressions de l’Église Catholique ont poussé le gouvernement à rétracter son assurance à accorder son feu vert pour l’ouverture de la clinique.

« L’Église catholique et ses acolytes se sont opposés à cette merveilleuse mission en menant une campagne de dénigrement à des fins purement égoïstes », avait déclaré Dr Brigitte Boisselier, la présidente de Cliroraid, une ONG du mouvement raélien qui finance le projet.

« En portant de telles affirmations sans avoir la moindre preuve de la campagne qu’il évoque, Clitoraid fait preuve d’une malhonnêteté criarde aux seules fins de nuire », a réagi l’Eglise catholique dans le communiqué.

Selon elle, « le procédé d’incrimination choisi par Clitoraid s’apparente très fortement à de la délation, et est indigne d’un mouvement qui se respecte ».

Dénonçant un « procès d’intention », l’Eglise catholique a rappelé qu’au Burkina Faso, les autorisations d’ouverture d’établissement de santé sont l’apanage de l’Etat par le Ministère de la Santé, éclairé par l’Ordre des médecins.

Pour elle, en choisissant de s’engager à « ternir l’image d’une communauté qui ne s’est jamais désolidarisée des préoccupations de la femme au Burkina, Clitoraid aurait pu faire montre d’une curiosité intellectuelle, en allant chercher où se trouvent exactement ses dossiers de demande d’ouverture de son centre médical ».

Selon un rapport de l’Unicef, entre 100 et 140 millions de filles et de femmes ont subi des mutilations génitales féminines (MGF) dans le monde et trois millions d’entre elles sont exposées chaque année au risque d’en subir.

Les MGF sont surtout pratiquées en Afrique - dans 28 pays du continent -, généralement sous la forme de l’excision.

Le Burkina Faso, qui l’a interdite en 1996, connaît une chute de l’excision, même si 58% des filles âgées de 15 à 19 ans l’ont subie, d’après une étude publique datant de 2010.

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