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Sidwaya N° 7620 du 11/3/2014

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Temps de carême : Quarante jours de pénitence pour les fidèles catholiques
Publié le mardi 11 mars 2014   |  Sidwaya




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A la faveur du "mercredi des Cendres" le 5 mars 2014, les fidèles chrétiens catholiques ont célébré, dans la piété et par leur présence effective dans les paroisses, leur engagement au combat spirituel qui va durer quarante jours.

Le "mercredi des Cendres" a donné le top de départ du carême chrétien catholique. Hommes, femmes et enfants de plus de quatorze ans sont appelés à vivre cette période de conversion dans le partage généreux, la prière fervente et la mortification (ou bien le jeûne), toutes attitudes chrétiennes qui élargissent le cœur de l’homme et le dispose ainsi à vouloir et agir à la manière du Christ- Jésus. Le carême est donc une belle démarche de foi et une forte et insistante recommandation faite aux fidèles catholiques, selon ce qui est écrit dans le Code de droit canonique au Canon 1249 : « Tous les fidèles, chacun à sa manière, sont obligés par la loi divine à faire pénitence… ». Le début de ce carême chrétien est matérialisé par l’imposition des cendres, acte de pénitence spirituelle et d’humilité devant le Seigneur. Pour le fidèle catholique, San Simon Coulibaly qui a accepté l’imposition, il a affirmé : « C’est toute ma petitesse que j’ai ressentie devant Dieu en allant prendre cette cendre ». La cendre n’est pas un remède. Se mettre sur de la cendre ou se jeter de la cendre nous vient d’une pratique hébraïque très ancienne, pour exprimer le regret d’un forfait ou bien la contrition d’un péché, tout en espérant de Dieu, le pardon. La cendre jetée sur le corps, à l’époque, était pour le pénitent, l’expression de sa fragilité et de sa faiblesse vouée à la mort. Vue dans le sens de la mortification, la cendre était appropriée pour infliger au corps de l’homme, une certaine souffrance qui lui rappelle physiquement la gravité de sa faute. Mais de nos jours, cette pratique s’est estompée pour faire place au symbolisme : il consiste à recevoir la cendre sur le front, car comme l’a dit l’abbé Thierry Gampéné, « Jésus est venu nous apprendre à davantage mortifier plus l’esprit que le corps », car c’est de l’esprit que viennent tous les pensées et actes susceptibles de vouer l’homme à la damnation. Voilà pourquoi, a dit l’abbé, les cendres sont portées au front de la tête, par un signe de la croix, avec cette parole qui l’accompagne : « Convertissez-vous et croyez à la bonne nouvelle ». Dans l’Eglise catholique, les cendres sont issues des rameaux bénis pendant le "dimanche des rameaux" de l’année précédente, et cette tradition remonte jusqu’au XIIe siècle. Les catholiques ont conservé cette pieuse pratique et l’abbé Gampéné a expliqué que « porter les cendres reste toujours comme un signe de pénitence, et nous avons continué la pratique jusqu’à nos jours… ».

Le carême n’est pas
une souffrance

Pendant le carême, il s’agit de jeûne et d’abstinence. Jeûner et s’abstenir sont des obligations et il n’y a pas d’excuse à ne pas faire, un tant soit peu, violence sur soi-même. Cependant, il est reconnu que les fidèles chrétiens n’ont pas les mêmes capacités ni les mêmes dispositions physiques. Et pour mieux vivre sa pénitence, des jours de jeûne et d’abstinence obligatoires et communs à tout catholique sont fixés. « Les jours et les temps de pénitences pour l’Eglise tout entière sont chaque vendredi, le mercredi des cendres et le vendredi de la passion et de la mort du Christ », Canon 1251. Le carême ne doit pas être analysé toujours sous l’angle de la souffrance seule ou de la punition. Non, ce serait du dolorisme, mais plutôt comme un moyen et un lieu où le chrétien réapprend à se rapprocher de son Dieu. Et l’abbé Gampéné l’a bien souligné : « Le carême, c’est aussi un moment privilégié où le chrétien prend la décision de partir à la reconquête de l’amitié de Dieu ». Une reconquête qui ne doit pas se limiter à la seule observance des dispositions de l’Eglise dans ses lois et ses préceptes, mais surtout une reconquête manifeste par des gestes expressifs de charité. Concrètement parlant, bien vivre le carême, c’est réapprendre à donner à Dieu toute sa place dans notre vie de chaque jour, à chercher à refaire le tissu relationnel avec ses proches et même avec ceux qui nous aiment moins, à assainir nos différends issus de nos points de caractère difficile…Du côté de la famille, prendre toutes les dispositions utiles pour offrir un cadre heureux et paisible pour tous : les parents pourront redécouvrir la beauté de leur rôle et responsabilité d’éducateurs et de communicateurs de vie, aux enfants d’accueillir, dans l’obéissance, leurs parents comme un don de la grâce de Dieu en vivant le respect, la disponibilité et le sens du devoir bien accompli… Le milieu professionnel n’est pas en reste et y vivre son carême, c’est également redécouvrir certaines vertus morales et plus particulièrement celles de l’honnêteté, de justice, de conciliation, de disponibilité, d’esprit de gratuité…

Waliou ADEGUEROU

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