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Médiation autosaisie : l’exigence du mandat fait capoter l’initiative
Publié le mardi 11 mars 2014   |  aOuaga.com


Médiation
© aOuaga.com par A.O
Médiation autosaisie : la majorité et l`opposition de nouveau face-à-face
Lundi 10 mars 2014. Ouagadougou. La majorité présidentielle et l`opposition se retrouvent à nouveau dans le cadre de la reprise des travaux de la médiation autosaisie de la situation nationale


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Une délégation de la majorité présidentielle et une autre de l’opposition se sont retrouvées le 10 mars 2014 à Ouagadougou dans le cadre de la reprise des travaux de la médiation autosaisie de la situation nationale. Mais les travaux ont buté sur l’exigence de mandat de l’opposition à l’égard de la majorité et les médiateurs ont constaté l’impossibilité de concilier les positions tranchées de part et d’autre.


Avant le huis clos, les photographes et caméramans ont eu accès à la salle des travaux, située au 3e niveau du Centre d’accueil Marie de l’immaculée (CAMI), pour les prises de vues. La délégation de la majorité était assise à la porte et celle de l’opposition au fond et en face. Les médiateurs étaient au milieu et de part et d’autre des deux délégations. Après les prises de vues, les délégation et les médiateurs se sont enfermés pour la reprise des travaux. Il était 11h passées. Les journalistes étaient redescendus dans la cour intérieure et dévissaient. Vers 12h30, on a vu les délégations descendre à leur tour pour, dit-on, casser la croûte. Alors que l’on pensait à une pause, l’on apprit que la médiation n’a pas pu surmonter le problème de mandat posé par l’opposition : celle-ci a réitéré son exigence mais les autres ne disposaient pas du mandat en question et l’opposition n’a pas voulu entamé des discussions dans ces conditions. Les médiateurs n’ont fait que prendre acte ce refus. C’était maintenant le tour de la presse d’aller aux nouvelles auprès des chefs de délégation qui ont bien accepté de se prononcer sur ce qui s’est passé.

Le premier à se prêter aux questions des journalistes a été le chef de file de l’opposition politique (CFOP), Zéphirin Diabré. Il a d’abord fait savoir que la délégation de l’opposition a répondu à l’invitation de la médiation par respect et considération de ses initiateurs. Il a ensuite souligné que lui et ses camarades ont réitéré l’exigence du mandat du chef de l’Etat à la délégation de la majorité. Et face à la non production dudit mandat, la médiation n’a fait que constater les désaccords et décidé de mettre fin aux travaux avant même qu’ils n’aient commencé. Quelle pourrait bien être la suite après l’échec de la médiation ? Pour Zéphirin Diabré, il appartient aux médiateurs autosaisis de donner une suite à leur initiative. Mais d’ores et déjà, il fait savoir que l’opposition est disposée à toute discussion permettant de résoudre les problèmes du pays à la seule condition que ladite discussion doit respecter le principe qui gouverne l’action des contradicteurs du pouvoir, que l’intérêt supérieur des Burkinabè ne soient pas remis en cause.

A la suite du CFOP, c’est le secrétaire exécutif national du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, parti au pouvoir) et chef de la délégation de la majorité, Assimi Kouanda, de s’adresser aux journalistes. Il a lui aussi commencé par dire que la majorité est venue à l’invitation de la médiation pour réaffirmer sa disponibilité à contribuer à la paix, la cohésion sociale, au renforcement de la démocratie, etc. Malheureusement, a-t-il ajouté, la majorité a aussi constaté que les "honorables personnalités" c’est-à-dire l’opposition ont exigé un mandat du chef de l’Etat autorisant lui et ses camardes à parler en son nom. Pour Assimi Kouanda, "l’exigence de l’opposition ne se fonde sur rien", c’est une "volonté de bloquer le dialogue, une manière de manquer de considération et de respect à ces hautes personnalités". La majorité, a-t-il ajouté, est reconnue par les textes, dispose de 90 députés à l’Assemblée nationale, plus de 15 000 conseillers municipaux, etc. Il a même estime que, bien au contraire, que c’est à l’opposition qu’il faut demandé un mandat pour voir ce qu’elle représente réellement.

Dans l’après-midi du 10 mars, l’équipe des médiateurs a animé une conférence de presse pour prendre acte de l’échec de l’initiative.


Séni DABO

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