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L`Observateur Paalga N° 8575 du 10/3/2014

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8 Mars 2014 à Banfora : «Nous repartons allégées» (Nestorine Sangaré, ministre de la Promotion de la femme et du Genre)
Publié le lundi 10 mars 2014   |  L`Observateur Paalga


Préparatifs
© aOuaga.com par Séni Dabo
Préparatifs du 8-Mars 2014 : la ministre Nestorine Sangaré face à la presse
Jeudi 20 février 2014. Ouagadougou. La ministre de la Promotion de la femme et du Genre, Nestorine Sangaré, a animé une conférence de presse sur les préparatifs de la 157e Journée internationale de la femme ou 8-Mars et du 4e Forum national des femmes


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Entre trémoussements et réflexions, la 157e journée internationale de la femme a été célébrée dans la cité du Paysan noir, Banfora. Dernière édition tenue hors de la capitale burkinabè, le 8-Mars 2014 a tenu toutes ses promesses, avec des engagements majeurs pris en faveur des femmes. Placée sous la présidence de Chantal Compaoré, cette commémoration a été l’occasion de rendre un vibrant hommage aux femmes, confrontées qu’elles sont à diverses contraintes pour leur épanouissement dans l’entrepreneuriat.
Le pari de la 157e journée du 8-Mars a été gagné à la grande satisfaction de l’autre moitié du ciel, avec à sa tête, la ministre Nestorine Sangaré de la Promotion de la femme et du Genre. «Ce n’était pas un pari gagné d’avance mais avec le concours de tous, avec le soutien inlassable de tous, nous avons réussi à organiser conjointement le Forum national des femmes et la Journée internationale du 8-Mars cette année à Banfora», a relevé d’entrée de jeu, la ministre du haut de la tribune officielle. En célébrant cette journée sous le thème «Entrepreneuriat féminin : problématique du financement des activités économiques des femmes», le gouvernement entend s’attaquer aux vrais problèmes des femmes, car, dira-t-elle, «la préoccupation des femmes par rapport à l’accès aux financements est récurrente».
A l’issue de la rencontre avec le chef de l’Etat, la ministre a dit être en mesure d’affirmer que désormais «les femmes du Burkina auront accès aux financements grâce aux mesures qui ont été annoncées». Ces mesures concernent essentiellement la mise en place rapide d’un fonds dédié spécifiquement à soutenir l’entrepreneuriat féminin. Un fonds qui permettra au plus grand nombre de femmes du pays d’avoir accès aux financements. Il est également question de la mise en place d’un fonds de garantie pour permettre aux femmes qui n’ont pas de garanties d’avoir accès aux financements, tant au niveau des fonds nationaux qu’au niveau des structures bancaires et des institutions de microfinance. Ce qui fait dire à Nestorine Sangaré que : «Nous sommes venues avec beaucoup de soucis, mais nous repartons allégées, convaincues que le gouvernement ne va pas s’engager et reculer». Tout sera fait afin que les femmes du Burkina puissent désormais avoir accès aux financements, a rassuré la ministre qui a annoncé que la ville de Banfora constitue la dernière étape en ce qui concerne la commémoration tournante, car la cérémonie officielle du 8-Mars et le Forum seront désormais tenus conjointement à Ouaga.
Pour la présidente de la cérémonie, Chantal Compaoré, le thème de la manifestation interpelle la conscience nationale sur cette question épineuse de financements accordés aux femmes. Elle pense aussi que les différentes activités menées dans le cadre de cette journée ont permis d’approfondir le diagnostic des besoins de financement des projets féminins. Pour la première Dame, la rencontre d’échanges des femmes avec le Président du Faso a été une précieuse occasion de porter directement à sa très haute attention les préoccupations fondamentales de l’entrepreneuriat féminin dans notre pays. L’accès des femmes et filles aux financements publics et privés demeure une condition préalable à leur promotion socioéconomique. Le nombre croissant de femmes entrepreneures dans les différents secteurs d’activités économiques encourage à des efforts soutenus à leur côté a poursuivi l’épouse du Chef de l’Etat.
«Gardienne de la famille», «chef de la famille», la femme a été magnifiée dans ses actions quotidiennes aux côtés des hommes et, partant, de la société. Ainsi, les structures bancaires et de microfinance ont été exhortées à créer des produits accessibles aux femmes. Pour les partenaires techniques et financiers en Genre, choisir pendant deux années consécutives d’aborder la situation économique des femmes montre l’importance de la contribution de ce groupe à la croissance économique, d’une part, et, d’autre part, à l’amélioration des conditions de vie des femmes, des familles, des communautés et du pays. Déplorant la discrimination et l’exclusion de la femme, ceux-ci ont réitéré leur disponibilité aux côtés du gouvernement burkinabè. Le gouverneur des Cascades, Issa Compaoré, premier intervenant à cette célébration officielle, estimera que le thème cadre bien avec le contexte de sa région où les femmes, majoritaires dans les activités de création de richesses, bénéficient peu des structures financières et peinent à obtenir des financements pour développer leurs activités économiques. La charge de travail de la femme dans cette région est l’une des causes du taux élevé de malnutrition du pays, a soutenu ce dernier.
Ce 8-Mars a été marqué aussi par des décorations. La nation a été reconnaissante à 23 personnes pour leurs actions en faveur de la femme (6 officiers de l’Ordre national et 17 chevaliers de l’Ordre du mérite burkinabè). Suivra ensuite une remise de 5 ambulances à la Direction régionale de la santé (Cascades) par Chantal Compaoré, puis la grande parade civile et militaire exclusivement féminine.
Cette 157e journée internationale de la femme s’est achevée sur de bons espoirs pour les femmes, à entendre la première Dame, qui insiste sur la promesse faite par son mari. Le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, dira que le chef de l’Etat a donné des instructions claires pour des actions concrètes afin de soutenir les femmes dans leurs initiatives. Dans le domaine de l’entrepreneuriat, sur 51 580 entreprises que compte le Burkina, les femmes sont propriétaires de seulement 4 527, soit un taux de 8,8%.
Luc Ouattara

Vu et entendu
Calvaire de journalistes
La cité du Paysan noir, comme c’est souvent le cas dans plusieurs villes, manque d’infrastructures d’accueil pour recevoir tous ses invités. Conséquences, certains ont été obligés de se loger dans la ville de Sya. Face à l’insécurité, la Gendarmerie nationale a organisé des convois pour les personnes obligées de se rendre à Bobo-Dioulasso pour y passer la nuit. Et s’il y a une chose à déplorer, c’est bien l’hébergement des journalistes. Certains ont dû se contenter de chambres de passe, pardon, d’auberges.
Toujours est-il que des habitué(e)s du coin, qui ont passé le temps à rôder dans les parages, ont dû rebrousser chemin faute de place. Des locataires des lieux ont découvert dans une maisonnette secrète de l’auberge un grand lot de préservatifs utilisés dans un tas d’ordures.

Les coupures d’électricité

Le moins que l’on puisse dire c’est que les délestages n’ont pas du tout facilité les travaux du 4e Forum national des femmes. L’on était obligé de suspendre les travaux face à la canicule qui avait commencé à rendre la vie difficile sous la tente dressée pour la circonstance, pour cause de délestages. La nuit, les mêmes désagréments ont été constatés peu avant le début du dîner offert par le chef de l’Etat à partir de 20h. Fort heureusement, tout est rentré dans l’ordre et les choses se sont bien déroulées. Blaise Compaoré a tenu à poursuivre ces échanges suspendus. Mais ces délestages n’ont pas été sans conséquence sur le déroulement des travaux. Le contexte ayant changé, il y a eu moins d’attention que dans la journée, amenant le MC à réclamer plus d’attention. Rien n’y fit, le PF a dû écourter son intervention pour permettre que les choses sérieuses commencent : la bouffe.

C’est ça les grandes manifs ?

Les Banforalais n’oublieront pas de si tôt cette commémoration des activités entrant dans le cadre de la 157e Journée internationale de la femme. Le Tout-Burkina qui s’y était rendu, avec le premier des Burkinabé en tête, Blaise Compaoré, a rendu la circulation très difficile pour les Banforalais. Les barrages et autres déviations ont eu des conséquences énormes sur les activités de certains qui, voulant faire par exemple des opérations bancaires, n’ont pas pu les effectuer à temps.

La tenue du PF

Blaise Compaoré a-t-il été surpris ? Alors que toutes les femmes étaient de Faso Danfani vêtues ce 6 mars 2014, lui est arrivé bien cravaté. «Je ne suis pas très heureux dans ces jours parce que j’ai constaté au dernier moment que je n’avais qu’une tenue Faso Danfani qui était à ma taille, donc j’ai prévu ça pour ce soir», s’est justifié ce dernier. Ayant promis de retrouver l’autre moitié du ciel en Faso Danfani, Blaise Comparé a tenu sa promesse en se présentant au dîner en tenue traditionnelle. Cela a fait dire au MC que l’on devait lui décerner le premier prix.

Des artistes de renom pour le bonheur des femmes

Pour le grand bonheur des femmes, plusieurs artistes étaient invités devant le chef de l’Etat au dîner offert aux femmes. L’honneur est revenu à Abdoulaye Diabaté, venu avec 7 artistes de son groupe, d’ouvrir le bal. Suivront Asta Maïla, Sissao, Cisby et Eldji, Améty Meria. Annoncés, Floby et Dez Altino ne sont pas montés sur scène, réservant leur prestation pour le 8-Mars. Malheureusement ce 8 mars, ils n’ont pas été aussi aperçus.

Les jeunes, l’engagement politique et le civisme

Les jeunes des Cascades n’ont pas voulu rester en marge des activités entrant dans le cadre de la commémoration de cette journée. Ils ont initié une conférence publique sur le thème «Jeunesse associative du CDP des Cascades : Rôle et place dans le processus démocratique avec son Excellence Blaise Compaoré ; acquis, enjeux et perspectives». Aux côtés des jeunes, le député Léonce Koné, Alpha Yago et les responsables de la section CDP/Comoé. Le conférencier, un proche de Blaise Compaoré, en l’occurence son conseiller diplomatique, Hilaire Soulama. Les jeunes ne doivent pas se laisser aller à un quelconque découragement et verser dans l’incivisme et les casses, ils doivent rester des militants actifs qui s’impliquent davantage dans les initiatives et activités du parti, a conseillé le conférencier. Du reste, par ces temps qui courent, toutes les occasions sont favorables pour prôner le civisme et maintenir les bases politiques en éveil.

Quand le dolo (bière de mil) fait sourire

Au 4e forum national des femmes, les différentes catégories socioprofessionnelles de femmes se sont succédé devant le chef de l’Etat. Ainsi, l’on a vu défiler des actrices de la santé, des transformatrices, des enseignantes-chercheuses, des coiffeuses, des restauratrices, des couturières, des mécaniciennes, des femmes de la diaspora, chaque corps de métier allant de ses revendications. Lorsque les dolotières furent appelées, ce fut l’hilarité dans le temple. «Pourquoi vous riez ?», a réagi la représentante. Mais lorsque cette dernière a soumis leurs préocupations, ce fut des acclamations et autres gestes de joie. Il s’agissait du financement d’un projet de stabilisation du Dolo pour réussir son exportation.

L’agent de sécurité zélé de Nestorine

Alors que notre photoreporter faisait des images de la ministre de la Promotion de la femme, Nestorine Sangaré, esquissant des pas de danse à l’occasion de la proclamation des résultats du concours de la créativité dans la nuit du 7 mars, un de ses agents de sécurité s’interposa. Celui que les journalistes avaient fini par remarquer, car les bousculant lors des interviews avec «sa» ministre, est allé jusqu'à attraper la main de notre photographe pour l’empêcher de faire des prises de vue. Quel zèle ! En tout cas, il faut que ces «sous-fifres» proches des autorités, mais plus royalistes que les rois, apprennent à mettre de l’eau dans leur vin.

Le mea-culpa de Blaise

Le président du Faso, qui s’est beaucoup réjoui de voir les femmes en tenue traditionnelle lors de leur forum le 6 mars, a dit en substance : «Depuis les indépendances, on nous a fait croire que l’aide publique pouvait contribuer au développement des pays pauvres. Mais avec l’histoire, on se rend compte que cela n’est pas possible. Jamais, un pays n’a développé un autre pays». No comment.

«Chantal Compaoré, épouse du Premier Ministre»
«Permettez-moi de saluer et d’adresser au nom de mes sœurs, filles et mères de notre pays, mes vifs remerciements à madame Chantal Compaoré, épouse de Son Excellence Monsieur le Premier ministre…», Ce lapsus est de Nestorine Sangaré, en cette commémoration de la 157e Journée internationale de la femme à Banfora. Ce qui n’a pas manqué de créer l’hilarité dans le public. «Epouse de Son Excellence Monsieur le Président du Faso», a-t-elle rectifié toujours sous les rires. Mieux vaut tard que jamais, ne dit-on pas ? Emotion, quand tu nous tiens.

La décentralisation à rude épreuve

Pour réussir le pari de l’organisation du Forum national et du 8-Mars, un comité d’organisation local avait été mis en place. Mais ce comité a dû travailler sans un sou. Aucune commission n’a eu de l’argent pour fonctionner, a déploré une source autorisée, tout ayant été piloté depuis la capitale.

Rassemblées par
Alima Koanda
& Luc Ouattara

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