Enregistrement biométrique de refugies au Burkina Faso : plus de 34 000 personnes enrôlées #aOuaga

Société

Enregistrement biométrique de refugies au Burkina Faso : plus de 34 000 personnes enrôlées

Publié le lundi 10 mars 2014 | Sidwaya

© Autre presse par DR
Enregistrement biométrique de refugies au Burkina Faso : plus de 34 000 personnes enrôlées

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La Commission nationale pour les réfugiés (CONAREF) et la représentation du Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR) au Burkina Faso ont organisé le 4 mars 2014 à Ouagadougou, une conférence de presse, au cours de laquelle les résultats de l’enrôlement biométrique ont été présentés aux hommes des médias.

La Commission nationale pour les réfugiés (CONAREF) et la représentation du Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR) au Burkina Faso ont organisé le 4 mars 2014 à Ouagadougou, une conférence de presse, au cours de laquelle les résultats de l’enrôlement biométrique ont été présentés aux hommes des médias.
L’enrôlement biométrique des réfugiés qui s’est déroulé du 19 août 2013 au 20 février 2014, a permis de recenser 34 085 réfugiés vivant sur le territoire burkinabè. Il est ressorti de ce dénombrement fait par la CONAREF et le HCR, que la majorité des réfugiés sont d’origine malienne. Au total, 33 781 ressortissants venant du Mali ont été dénombrés dont 12 300 réfugiés sur le site de Mentao, 9 973 à Goudoubo, 1911 à Sagnioniogo et 1154 dans la commune de Bobo-Dioulasso. 25% de ces réfugiés maliens, soit 8521 personnes, sont installés dans des zones hors camp tels que Tin-Hedja, Dibissi, Déou, Gorom-Gorom, Gandafabou, Fererio, Rafnamane, dans la province de l’Oudalan, dans la région du Sahel. En outre, il y a 247 réfugiés, venant du Burundi, du Congo, de la Centrafrique, de la République démocratique du Congo et du Tchad, ainsi que 57 demandeurs d’asile. Le nombre de personnes qui a trouvé refuge au Burkina Faso a baissé d’environ 31%, soit 15 890, comparativement aux chiffres de 2012 qui étaient de 49 975 réfugiés. Des départs ont été enregistrés, depuis le début de l’opération de recensement et se chiffrent à près de 1600 personnes. Les commanditaires de cette étude ont expliqué la baisse du nombre de réfugiés par plusieurs facteurs. Il s’agit des raisons de recherche d’eau et de pâturage qui obligent les populations nomades à se déplacer en permanence, les retours spontanés des réfugiés au Mali, favorisés par un retour progressif de la paix dans ce pays et la suppression des enregistrements doubles ou multiples qui ont été constatés, lors de l’opération. Pour le coordonnateur de la Commission nationale pour les réfugiés (CONAREF), Mamadou Sangaré, « la biométrie s’est révélée être une nécessité pour le HCR et le Burkina Faso, en ce sens qu’elle permet aux deux acteurs de maîtriser davantage les chiffres. Cela va permettre de renforcer la protection et l’assistance des réfugiés au Burkina Faso ». La représentante du HCR au Burkina Faso, Mme Gogo Hukportie, a affirmé que cet enrôlement biométrique est salutaire, car il permet à son institution d’avoir des chiffres pour travailler en étroite collaboration avec le gouvernement, afin de mieux protéger la population, mais aussi avec les bailleurs de fonds, lorsque les réfugiés auront décidé de rentrer chez eux. Elle a ajouté que cette opération leur donne l’occasion d’être crédiles aux yeux des bailleurs de fonds, dans la mesure où chaque acteur saura ce qu’il peut apporter et à qui il apporte ses services.

Aboubacar DERME
Noufou KINDO
(Stagiaires)

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