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Sidwaya N° 7619 du 10/3/2014

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Journée Internationale de la femme 2014 : un plan d’investissement pour les femmes
Publié le lundi 10 mars 2014   |  Sidwaya


Le
© Présidence par DR
Le président du Faso, Blaise Compaoré, a échangé avec des délégués des femmes du Burkina le 6 mars 2014 à Banfora dans le cadre du 4e Forum national des femmes du Burkina


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La Première dame, Chantal Compaoré, a présidé, le 8 mars 2014, à Banfora, la cérémonie officielle de la commémoration de la 157ème Journée internationale de la femme. Placée sous le thème : « Entreprenariat féminin : problématique du financement des activités économiques des femmes au Burkina Faso », ladite cérémonie, riche en couleur, a été ponctuée de messages en direction des femmes, d’une décoration de récipiendaires et d’une grande parade exécutée principalement par des femmes.

Appréciant le thème du 8-Mars 2014, le gouverneur des Cascades, Issa Compaoré, a estimé qu’il « cadre aisément avec le contexte de la région », parce que les femmes, bien que majoritaires dans les activités de création de richesses, peinent à obtenir des financements pour développer leurs activités. La charge de travail, a-t-il souligné, est si poussée, qu’elles n’arrivent pas à se consacrer, comme il faut, à leurs bébés. Et c’est ce qui fait, selon les autorités sanitaires, que cette partie du Burkina Faso est l’une des régions où la malnutrition sévit le plus, se classant avant-dernier, juste derrière la région du sahel. Et le gouverneur de s’offusquer que « Les femmes constituent le moteur de la croissance économique et sociale et il est injuste qu’elles rencontrent des difficultés pour financer leurs activités ». Un avis partagé par la porte-parole des femmes du Burkina Faso à cette tribune, Adjara Karama, par ailleurs coordinatrice provinciale des femmes de la Comoé, qui a relevé, à son tour, que le secteur informel occupe de nombreuses femmes et contribue « énormément » à la réduction de la pauvreté et à l’épanouissement socio-économique de milliers de familles. Cependant, a-t-elle regretté, il est souvent difficile pour elles d’avoir accès aux ressources nécessaires pour accroître leurs activités. Elle s’est donc félicitée du choix du thème de cette célébration qui vient en prolongement avec celui de 2013. La coordinatrice provinciale des femmes de la Comoé a dit fonder un bon espoir sur le Forum des femmes 2014 qui, de son avis, ouvre de meilleures perspectives pour l’accès des femmes aux différentes sources de financement.

Propriétaires de « seulement » 8, 78% des entreprises au Burkina

Abordant, pour sa part, la question de l’autonomisation des femmes, le porte-parole des Partenaires techniques et financiers (PTF) du Burkina Faso, Mamadou Kanté, a déclaré que « donner le pouvoir financier à la femme, c’est augmenter le pouvoir d’achat d’une nation, alors qu’au Burkina Faso, les femmes continuent d’être victimes de la discrimination et d’exclusion, car ne bénéficiant pas d’un accompagnement financier adéquat, malgré les efforts déployés ces dernières années ».
A travers Mamadou Kanté, les PTF ont traduit leur disponibilité à accompagner les efforts nationaux pour « l’émergence de l’entrepreneuriat féminin ». Après la création de leur entreprise, a soutenu le ministre de la Promotion de la Femme et du Genre, Nestorine Sangaré, 11% des femmes ont bénéficié de financement auprès des sources formelles. Un chiffre qui, à ses yeux, reste encore faible devant les multiples besoins de la femme qui entreprend. Pour ce qui est de la typologie de leurs activités économiques, il ressort, selon la ministre, qu’elles exercent principalement dans l’agroalimentaire, le commerce et l’artisanat. Elles sont propriétaires de 4 527 (8,78%) entreprises réparties dans la transformation, les bâtiments et travaux publics, le commerce, le service, l’éducation, la santé et la restauration. Pour Nestorine Sangaré, l’espoir est permis pour le renforcement de leurs activités avec les nouvelles mesures et stratégies mises en œuvre tant au niveau de l’Etat que dans les structures bancaires, s’appuyant sur la baisse de la bonification au niveau de la BCEAO (de 18 à 15%) et aussi la mise en place d’un fonds de garantie pour booster l’entreprenariat féminin au Burkina Faso. C’est en cela qu’elle a pris l’engagement de poursuivre la mise en œuvre des recommandations issues du Forum des femmes.

« De bonnes gestionnaires »

Pour l’épouse du chef de l’Etat, Chantal Compaoré, également, l’accès des femmes et des filles aux financements, demeure une condition préalable à leur promotion socioéconomique. Dans les familles de grande précarité, a-t-elle expliqué, les femmes démontrent une capacité extraordinaire de gestion, garantissant une survie économique du ménage. « Les femmes peuvent se révéler de meilleures gestionnaires d’entreprise de taille importante », a renchéri Mme Compaoré. Elle a par ailleurs pointé du doigt, la lourdeur des formalités pour l’accès aux crédits, le manque d’information sur les procédures, le taux d’intérêt trop élevé, le défaut de garantie pour couvrir les emprunts et enfin, le délai jugé trop court des échéances de remboursement des emprunts, constituant ainsi des obstacles majeurs à l’esprit d’entreprise. Pour ce faire, la Première dame a souhaité voir s’accélérer l’autonomisation des femmes, à travers la mise en œuvre d’investissements prioritaires de l’entreprenariat féminin pendant l’année en cours.
La cérémonie officielle de commémoration de la Journée internationale de la femme 2014 a été une occasion pour la nation, de reconnaître le mérite de 23 de ses fils. Six d’entre eux ont été faits chevalier de l’Ordre national et 17 autres ont reçu des médailles de l’ordre de mérite burkinabè. Et pour joindre l’utile à l’agréable, l’épouse du chef de l’Etat a remis aux femmes de la commune de Banfora, cinq ambulances flambant neuves. Un défilé des différents corps de métier des femmes du Burkina et de la diaspora a été l’une des attractions de cette cérémonie. Selon le ministère en charge des femmes, Banfora va clore les festivités tournantes, dans les régions du pays, du 8-Mars.

Frédéric OUEDRAOGO
ouedfredo2003@yahoo.fr

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