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8-Mars : la déclaration des femmes de l’UPC
Publié le samedi 8 mars 2014   |  Partis Politiques


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© Autre presse par DR
Groupe parlementaire UPC : Rose Marie Compaoré pour continuer la « lutte »


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Ceci est une déclaration de la secrétaire nationale aux questions féminines de l'Union pour le progrès et le changement (UPC) à l'occasion de la 157e Journée internationale de la femme.


Chères mères,
Chères sœurs,
Chères filles,
Chères militantes de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC),

La Journée Internationale de la Femme a été officialisée par les Nations Unies en 1977, invitant chaque pays de la planète à célébrer une journée pour les droits des femmes.
En ce jour symbolique et commémoratif du 8 mars, les femmes de l’Union pour le Progrès et le Changement, par ma voix, vous présentent toutes leurs félicitations et vous encouragent à persévérer dans le combat pour votre propre épanouissement et pour un mieux-être de la société burkinabè tout entière.

L’occasion nous est donnée ce jour de réfléchir au chemin parcouru, de nous réjouir des avancées obtenues et de nous projeter dans un avenir meilleur.

La Journée Internationale de la Femme est célébrée dans de nombreux pays à travers le monde. C'est un jour où les femmes sont reconnues pour leurs réalisations, sans égard aux divisions, qu'elles soient nationales, ethniques, linguistiques, culturelles, économiques ou politiques. C'est une occasion de faire le point sur les luttes et les réalisations passées et, surtout, de préparer l'avenir et les opportunités qui attendent les futures générations de femmes.

Au Burkina Faso, nous restons convaincues qu’aucune solution durable aux problèmes sociaux, économiques et politiques les plus pressants de la société, ne peut être trouvée sans une vision claire et durable de la pleine participation et de la pleine autonomisation de la femme.

Le thème retenu au niveau de notre pays pour 2014 est « Entreprenariat féminin : problématique du financement des activités économiques des femmes au Burkina Faso ». Il nous interpelle sur l’importance de la participation de la femme à l’essor des PME (Petites et Moyennes Entreprises) pour un développement durable et équitable.

C’est connu, les PME constituent le levier de notre économie. Des exemples d’entreprises de petites tailles gérées par des femmes dynamiques et déterminées sont légions. Les médias, chaque jour, mettent davantage en valeur les succès et les exploits des plus performantes. Le nombre de ces entreprises n’a cessé de croître au cours des dernières décennies.

Il est pourtant étonnant de constater que peu de choses ont été faites par nos dirigeants pour développer des théories et des modèles de gestion adaptés aux conditions structurelles et organisationnelles de ces petites entreprises gérées par les femmes dont les ressources sont plus que limitées.

De nombreuses femmes rurales continuent de rencontrer des obstacles qui minent leurs chances de succès, comme le manque d'infrastructures publiques et sociales ; l'accès inégal au crédit, aux équipements techniques et autres ressources importantes, telles que la terre et l'eau. Elles s'occupent non seulement des tâches agricoles mais également de celles propres à leurs foyers et leurs communautés.

Leur autonomisation est entravée par les obstacles de nature sociale, économique et politique en tant que conséquences du déséquilibre entre les sexes. Pourtant, donner aux femmes les moyens d'agir et de développer leurs activités, revient à soutenir toute la communauté qu'elles entretiennent.

A l’UPC, nous pensons que les forums ne sont pas des cadres appropriés pour résoudre durablement les préoccupations des femmes ; chaque localité ayant sa spécificité, ses contraintes et ses atouts.

Il y a aujourd'hui un consensus général sur le fait que les femmes doivent jouer un rôle plus actif, plus visible, et manifester davantage leur présence dans le domaine de l’entreprise privée. Ceci est clairement défini dans les douze points focaux de la plateforme d’action de BEIJING.

Mais comment pourraient-elles être actives et créatives si le contexte socioculturel dans lequel l’entreprise évolue est souvent négligé ? Car, nous devons le reconnaître, les femmes constituent aussi une entité sociologique différente de par leur manière d’être, d’appréhender l’environnement du travail et l’exercice du pouvoir. Faut-il le rappeler, cette dernière norme, les hommes l’ont intériorisée depuis leur jeune âge, alors que la femme a tout à apprendre.

Les activités généralement exercées par les femmes se présentent comme suit :

Les activités de production : 10%

• Dolotières
• Teinturières
• Tapissières
• Potières
• Tailleurs-Couturières
• Vannières

Les Services : 4%

• Gérantes de restaurants, bars, hôtels, etc.

Le Commerce : 86%

Suivant les statistiques, à peine 10% d’entreprises recensées dans la province du Kadiogo seraient enregistrées au nom d’une femme. C’est plus que faible!

Certes, des contraintes objectives inhibent la volonté d’entreprendre de la femme burkinabé, parmi lesquelles on a :

Les contraintes socio-culturelles

• Persistance des préjugés socioculturels et des stéréotypes sexistes ;
• Manque de volonté d’entreprendre ;
• Image négative de la femme entreprenante ;

Les contraintes Economiques

• Manque de ressources ;
• Dépendance de la femme vis-à-vis de l’homme ;
• Conditions draconiennes des institutions financières ;

Les Contraintes familiales
• Double casquette de mère et épouse ;
• Statut de femme au foyer.

Face à de tels défis, quelle réponse le gouvernement de la IVème République apporte-t-il ?

• Le Fonds d’Appui aux Activités Rémunératrices des Femmes (FAARF) mis sur pied pour aider les femmes entrepreneures n’a pas répondu aux attentes parce que le projet a été mal élaboré et n’a pas permis l’émergence d’un grand nombre de femmes entrepreneures ;
• Le projet du Gouvernement sur la promotion de l’entreprenariat des jeunes n’est que pure démagogie ; la réalité est tout autre : D’importantes sommes sont débloquées sous prétexte d’innover et de créer des emplois, sans pour autant produire des résultats concrets ;
• Aucune initiative ne va dans le sens de renforcer les capacités des femmes entrepreneures en vue de faire prospérer leurs activités ;

• La mauvaise qualité des pagnes de ce 8 mars et leur coût qui est en deçà de la valeur marchande ont contraint :
- Un grand nombre de femmes à s’abstenir de s’en procurer
- Beaucoup de femmes commerçantes à brader leur stock à la dernière minute afin de circonscrire les pertes, sans pour autant réussir à tout vendre ;
• L’invite tardive faite aux femmes de s’habiller en Faso Dan Fani pour le Forum national des femmes qui se tiendra en marge de la commémoration de la journée du 8 mars à Banfora : Certes, nous sommes pour la valorisation du Faso Dan Fani qui, en plus de valoriser notre culture, représente une activité rémunératrice pour beaucoup de femmes burkinabè. Mais, ce que nous déplorons, c’est l’annonce faite à seulement quelques semaines de l’événement quand on sait que les femmes se sont déjà procuré le pagne du 8 mars et que le Faso Dan Fani coûte relativement cher pour la plupart d’entre nous.
Comment comprendre les discours ambigus des autorités, qui sont l’inverse des actes que ces dernières posent en défaveur de la femme ?
L’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) accorde une attention particulière à la promotion économique de la femme. Notre parti estime que pour soutenir les femmes dans l’entreprenariat, il faut nécessairement :

• Les accompagner pour la création d’entreprises de transformation de produits locaux parce que cette activité est pratiquée par nombre d’entre elles dans le secteur non structuré ;
• Encourager les femmes entrepreneures dans les secteurs d’activités presqu’exclusivement réservés aux hommes : plomberie, électricité-froid, mécanique, transport, etc.

• Créer les conditions pour une formation technique débouchant sur la création de PME/PMI au bénéfice des femmes ;

• Faciliter l’accès aux crédits par la création d’une banque de la femme.

Notre parti accorde une place de choix aux femmes. Les femmes UPC s’organisent en secrétariat aux questions féminines, et mènent régulièrement des activités sur le terrain. En plus, une femme est désormais présidente du groupe parlementaire UPC. Nous pensons que c’est une première dans l’histoire parlementaire du Burkina Faso.

Par ailleurs l’UPC, par ma voix, félicite les femmes pour leurs mobilisations auprès du Chef de File de l’Opposition Politique, dans la lutte contre le sénat, la vie chère et la modification de l’article 37. Je les invite à rester mobilisées avec l’UPC pour les batailles futures.
L’Union pour le Progrès et le Changement remercie les Partenaires Techniques et Financiers (PTF) pour leurs efforts en faveur de la promotion économique de la femme.

Les Organisations de la Société Civile ont sans cesse multiplié les actions à l’endroit d’une prise de conscience effective de la femme, en vue de son plein épanouissement social et économique. L’UPC leur rend un vibrant hommage.
Aux « Lionnes », je lance un appel à la mobilisation autour des idéaux de de notre parti, pour une véritable émancipation de la femme burkinabè.

Bonne fête à toutes!

Vive l’UPC!

Démocratie – Travail – Solidarité


Rose Marie COMPAORE / KONDITAMDE

Secrétaire nationale aux questions féminines de l’UPC

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