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Le Quotidien N° 1006 du 6/3/2014

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Reprise de la médiation et position de l’opposition burkinabè : Un mandat du président du Faso comme préalable à la négociation
Publié le vendredi 7 mars 2014   |  Le Quotidien


Médiation
© aOuaga.com par Séni Dabo
Médiation autosaisie : l`opposition intransigeante sur le mandat de la majorité
Jeudi 6 mars 2014. Ouagadougou. Le chef de file de l`opposition politique a animé une conférence de presse sur la reprise, le 10 mars, de la médiation autosaisie de la situation nationale. Photo : Zéphirin Diabré, chef de file de l`opposition politique


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Le chef de file de l’opposition politique burkinabè, Zéphirin Diabré, et 8 de ses pairs, ont animé une conférence de presse le jeudi 6 mars 2014, à Ouagadougou. Au menu des échanges, la médiation actuellement en cours suite à une auto-saisine de la part de trois personnalités, dont l’ancien président du Faso, Jean-Baptiste Ouédraogo. Pour les opposants, la reprise de la discussion, prévue pour le 10 mars 2014, dépend de la satisfaction d’un préalable : un mandat du président Blaise Compaoré à la majorité.
Prévue pour 10h, c’est finalement 30 mn après que la conférence de presse du chef de file de l’opposition politique burkinabè a débuté. Le maître des lieux, Zéphirin Diabré, fait son entrée et prend place aux côtés de Stanislas Bénéwendé Sankara de l’UNIR-PS, Moussa Boly de la CNPB, Hubert Bazié de l’Espoir, Djezouma Sanon de l’UDPS, Ibrahim Koné du PDS/Metba et Boureima Sawadogo du RDS. Evoquer la question de la médiation en cours suite à l’auto-saisine de Jean-Baptiste Ouédraogo, ancien président du Faso, Mgr Paul Ouédraogo, archevêque de Bobo-Dioulasso, et Mamadou Sanon, grand iman de Bobo-Dioulasso, tel a été l’objet des échanges avec les journalistes. D’entrée de jeu, Zéphirin Diabré a salué l’initiative des médiateurs en ce sens que l’opposition politique est ouverte au dialogue. Après avoir reçu une lettre en date du 30 janvier 2013 l’invitant à une rencontre le 3 février 2014 dans le sens de « la recherche de dialogue entre les partis politiques en vue de trouver un modus vivendi qui apaiserait la tension sociale », l’opposition a répondu favorablement, a dit le chef de file de l’opposition. Le 3 février 2014, au siège de la médiation, a effectivement eu lieu la rencontre de l’opposition et les médiateurs qui ont exposé les motifs de leur démarche et les méthodes de travail. Au sortir de cette rencontre, une restitution a été faite à l’ensemble des partis politiques de l’opposition le 5 février 2014, a précisé Zéphirin Diabré. Le 5 février 2014, l’opposition politique a adressé une lettre aux médiateurs dans laquelle elle affirme son opposition à la mise en place du Sénat, la modification de l’article 37 de la Constitution et l’idée d’un référendum. Sur invitation de la médiation, a continué Zéphirin Diabré, l’opposition a été invitée pour un face-à-face avec la majorité en vue de l’ouverture des négociations, lequel face à face n’a pas eu lieu, la majorité ayant demandé plus de temps pour se concerter. C’est finalement le 10 février 2014 que le fameux face-à-face a eu lieu. Mais ce qui était annoncé comme un événement majeur va accoucher d’une souris, l’opposition ayant requis de la majorité un mandat du président du Faso. Cette position a été réitérée par Zéphirin Diabré et ses pairs lors de la conférence de presse. Pour le CFOP, les questions aux débats, notamment relatives à l’article 37, ne concernent que le président du Faso. « De ce fait, l’opposition qui constitue le principal obstacle à cette révision estime que son interlocuteur, c’est Blaise Compaoré lui-même », a dit Zéphirin Diabré. Pour le groupe des opposants, la médiation étant une médiation auto-saisie, la production d’un mandat par le président du Faso indiquera qu’il fait foi à la médiation, que les propositions que l’on dit émanant de lui viennent vraiment de lui et qu’il est prêt à se conformer aux conclusions des discussions et à les mettre en œuvre. Pour Zéphirin Diabré, le CDP traverse une crise marquée par des démissions en cascades. Pour lui, rien ne garantit que les interlocuteurs d’aujourd’hui de la majorité ne soient pas des démissionnaires demain. Pour finir, Zéphirin Diabré a indiqué que l’opposition qu’il dirige aujourd’hui est vigilante et ne peut plus « faire confiance aveuglément à la bonne foi du pouvoir en place qui, à maintes reprises, renié ses propres engagements ».
A la question de savoir si cette position ne provoquera pas un blocage à la médiation, Zéphirin Diabré a répondu : « Si le 10 mars, il n’y a pas de mandat du président du Faso, la rencontre ne durera pas plus de 3 mn ». L’opposition est-elle prête à faire des concessions ? « Notre position sur l’article 37 de la Constitution est claire. Nous sommes contre sa modification », a laissé entendre Me Stanislas Bénéwendé Sankara. La conférence de presse a été une occasion pour les partis de l’opposition d’appeler de toutes leurs forces au respect du calendrier électoral .

Par Raogo Hermann OUEDRAOGO


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