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Taxis ou tricycles : Les usagers de la route en font les frais
Publié le jeudi 8 novembre 2012   |  L`express du faso




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Dans notre pays, la vie chère continue d’engloutir nos populations malgré les nombreux efforts faits dans le sens du développement. La situation est alarmante à tel point que le domaine des transports a été fortement affecté suite à la flambée des prix des hydrocarbures. Ce qui a engendré des transformations dans le système de fonctionnement de plusieurs véhicules de transport entre autres des taxis, véhicules Mercedes, Peugeot 305, toute chose qui amena les usagers à se déplacer souvent dans l’insécurité la plus absolue.

D’abord, que peut-on dire au sujet de ces taxis?

En effet le parc automobile de notre pays est très vieux. On observe des véhicules « taxis » de plus de deux décennies. En très mauvais état, véritables cercueils roulant, ceux-ci sont toujours en circulation. En effet, d’une manière générale, certains chauffeurs de taxis ne s’en fichent pas mal des gens, ce qui se traduit par un manque de respect à l’endroit des clients. Au moindre écart de langage, ils vous adressent des paroles grossières. Au moindre signal d’usagers les interceptant, ils se rabattent brusquement devant vous sans clignoter : Toute chose qui occasionne la plupart du temps des accidents. Interdit formellement de broncher sinon ça sera votre chance si vous ne recevez pas une injure ou une gifle. Malgré tous ces comportements frustrants, la situation qui effraie réellement de nos jours est la substitution du carburant par du gaz. Interrogés sur le sujet, les taximen estiment que l’usage du gaz leur rapporte plus d’argent. Cet argument est fallacieux. Il ne tient pas debout car ne prenant pas en compte non seulement la valeur humaine, mais aussi matériel. Comment les autorités de ce pays peuvent-elles rester passives face à ce phénomène aussi alarmant qui domine notre cité ? N’est-il pas irresponsable de mettre la vie des honnêtes et paisibles citoyens en danger au profil d’éventuels maigres intérêts ?

Quand on monte aujourd’hui à bord d’un taxi ou si on le suit, quelle peine à respirer du fait de l’odeur nauséabonde du gaz qui se dégage ! Pourquoi laisserait-on circuler en toute impunité ces porteurs de bombes dans nos villes et villages soit disant qu’il n’ya pas encore de textes juridiques autorisant un agent d’arrêter qui que ce soit ? Si nous avons bonne souvenance, nous pensons qu’une autorité de cette région a eu à rencontrer les responsables de taxis au sujet de ce problème. Mais, depuis la situation n’a fait que perdurer. On ne le souhaite pas. Supposons qu’un taxi alimenté par du gaz prenne feu en pleine circulation, ou en pleine ville, quelle conduite à tenir dans ce cas de figure ? Faut-il véritablement un bras de fer entre autorités et responsables de ces dits engins ?

Comme on aime le dire, taximan s’en fout. D’ailleurs, plusieurs fois on constate des motos fracassées sous des taxis. Le chauffeur de taxis ne tarde pas à vous monter dessus à la moindre occasion. Pourquoi pas d’autres véhicules, mais toujours les mêmes ? Il y a quelque chose d’ambigüe. Absence de permis de conduire, état défectueux du véhicule ou mauvaise foi ? L’on ne saurait que dire.

Depuis lors, les taxis n’avaient pas de concurrents. Dieu faisant, nos populations ont vu arriver des engins de type nouveau : « les taxis- motos ». Ces tricycles font aujourd’hui la fierté de bon nombre de citoyens burkinabè. Conçus pour des transports de matériels, de produits champêtres…, leurs prix varient entre huit cent soixante quinze mille franc et un million trois cent mille francs. De nos jours, leur nombre s’est accru considérablement à tel point que les chauffeurs de taxis s’insurgent contre eux, estimant que ces engins sont venus casser les prix et qu’en plus ne seraient pas destinés au transport de personnes. Ce qui paraît une évidence. En effet, un chauffeur de tricycle récupère cent francs par personne tandis qu’un taximan gagne au minimum trois cents franc pour la même distance et le transport d’un malade vers un centre médical lui procure deux mil franc en moyenne. En outre, les conducteurs « à trois roues », boudent les taximen qui se livrent au transport de marchandises à leur place.

Le vrai défaut des conducteurs de ces tricycles est l’excès de vitesse. Toujours pressés, ces derniers prennent les virages sans attention. Ce qui occasionne souvent des chutes. Aussi, ils font souvent des surcharges, car il leur arrive de remorquer jusqu’à neuf personnes dans la charrette. Ce qui est sûr, il appartient désormais aux usagers de prendre chacun sa responsabilité en se méfiant des moyens de déplacement peu fiables. Dans tous les cas, il y a de quoi réfléchir profondément sur la question de l’usage des tricycles et avoir une règlementation claire en la matière.

De la manière dont on croit que les autorités sont en train de fermer les yeux sur l’utilisation du gaz dans les véhicules, et les propriétaires de tricycles continuer à transporter les personnes en toute quiétude, ne serait-il pas mieux que tout un chacun prenne ses responsabilités pour le respect de la valeur humaine ?

M. KOUL

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