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Elections municipales partielles : et la démocratie grandit au Burkina Faso
Publié le jeudi 6 mars 2014   |  L’Hebdomadaire


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© Autre presse par DR
le président de la CENI, Me Barthélemy Kéré


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La quasi-totalité des communes du Burkina ont maintenant leurs exécutifs en place. Les dernières à rentrer dans les rangs sont les communes rurales de Soubakaniédougou dans la Comoé, de Yamba dans le Gourma, de Bagré dans le Boulgou, de Pensa dans le Sanmentenga de Guiaro dans le Nahouri, de l’arrondissement n°4 de Ouagadougou pour lesquelles, des élections partielles ont été organisées le dimanche 23 février 2014. Après la proclamation des résultats officiels, il ne reste plus que la validation de ces résultats par le Conseil d’Etat pour que la boucle soit bouclée.


Le premier enseignement de ce scrutin partiel est incontestablement la maturité politique dont a fait preuve les populations des communes concernées. Dans un climat politique particulièrement chaud avec la série de marches, elles sont allées aux urnes pour exprimer en toute souveraineté leur choix politique. Dans ce registre, les populations de l’arrondissement n°4 de la capitale sont les plus à féliciter. Elles se sont refusées à tout amalgame et ont participé massivement aux élections, qui plus est, dans le calme.

C’est assurément un signe de maturité qui ne trompe pas. Ce comportement devrait inspirer les hommes politiques afin qu’ils comprennent que tout problème politique trouve forcément sa solution par le peuple. A l’heure actuelle, les partis et formations politiques qui étaient en lice ont certainement déjà fait le point pour tirer les enseignements qui de son succès, qui de sa défaite.

Les perdants et particulièrement, ceux du Congrès pour la démocratie et le progrès, sont amers et à juste titre. Pour autant, ils n’en font pas un drame. Les responsables du parti n’ont pas encore officiellement réagi mais tout laisse croire qu’ils accepteront ces résultats et prendront date pour les prochaines consultations municipales. Avant tout, ce qui les a motivés de briguer les suffrages des populations de l’arrondissement n°4 de Ouagadougou, mais aussi des autres communes du Burkina, c’est d’abord d’apporter leur contribution au bien-être des populations.

Cette conviction, ils l’ont toujours et sans nul doute que, même dans l’opposition au sein de ce conseil municipal, leurs actions seront toujours tournées vers la recherche de la prospérité et du bien être des populations. Cela est tout aussi valable pour les communes rurales de Pensa  et de Yamba où les exécutifs municipaux seront dominés et conduits par des partis d’opposition. Le Rassemblement pour la démocratie et le socialisme (RDS) pour la première cité et l’Union pour le progrès et le changement (UPC) pour la deuxième.

S’il y a le moindre regret à exprimer sur la lutte pour la conquête de l’arrondissement n°4 de Ouagadougou, c’est la trop grande personnalisation des problèmes. Certes, pour les consultations locales, les électeurs choisissent d’abord la personnalité à même de concrétiser leur rêve de bonheur. Pour autant, le projet politique ne peut être occulté. Or justement dans cet arrondissement, la campagne a tourné autour d’attaques personnelles pour la majorité des candidats. Ce fut une grossière erreur que les conseillers municipaux élus se doivent de corriger au plus vite.

Pour trouver la solution aux difficultés des populations, il ne s’agira plus de rejeter la responsabilité sur telle ou telle personne mais d’y apporter des réponses concrètes. Si on fait abstraction des querelles personnelles, le Conseil municipal de l’Arrondissement devrait fonctionner à merveille puisqu’il est aux mains de partis de la mouvance présidentielle.

L’Organisation pour la démocratie et le travail (ODT) et le Congrès pour la démocratie et progrès (CDP) qui totalisent dix neuf des vingt sièges de conseillers sont en effet de la majorité présidentielle et devrait donc travailler en bonne intelligence. Chacun de ces partis a ses forces certes, mais aura forcément besoin de l’autre pour réussir la mission de développer l’arrondissement et de donner un contenu au programme présidentiel d’un Burkina Faso émergent.

Le CDP ne peut ignorer que l’adversaire du jour a 14 conseillers municipaux et que comme tel, il a reçu un mandat du peuple. De même, l’ODT aura tort d’ignorer les 9572 électeurs qui ont donné leurs voix au CDP alors que lui-même n’a que 20527 voix, c’est-à-dire, le double. Vivement donc que les conseillers se donnent la main pour bâtir l’arrondissement n°4 de Ouagadougou, car quel que soit l’angle sous lequel, on analyse ces élections, c’est la démocratie qui a gagné au pays des Hommes intègres.

Talato BAMOGO

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