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Sidwaya N° 7291 du 8/11/2012

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Lutte contre le tabagisme au Burkina : Les membres du comité national installés
Publié le jeudi 8 novembre 2012   |  Sidwaya


Activité
© aOuaga.com par DR
Activité gouvernementale : 13eme Réunion CEDAO sur la Nutrition
Lundi 5 novembre 2012. Hotel Azali indépendance. Photo : Adama Traoré, ministre de la santé.


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Le ministre de la Santé, le Pr Adama Traoré, a procédé à l’installation des membres du Comité national de lutte contre le tabac (CNLT), le vendredi 2 novembre 2012 à Ouagadougou. Les 49 membres sont chargés de coordonner la lutte antitabac au Burkina Faso.

Le tabagisme est un fléau reconnu dans l’ensemble des pays du monde. Devenu un problème de santé publique, il affecte surtout la couche jeune des populations. Pour lui barrer la route, le Burkina Faso a pris un certain nombre de mesures dont l’adoption d’une loi antitabac le 25 novembre 2010, la loi n°040-2010/AN et un décret n° 2011-1050/PRES/PM/MS/MEF, portant création, attribution, composition et fonctionnement du Comité national de lutte contre le tabac au Burkina Faso. C’est sur application de ce décret que les membres du comité ont été installés, le vendredi 3 novembre 2012 par le ministre de la Santé, le Pr Adama Traoré. En effet, le Comité national de lutte contre le tabac (CNLT) est composé de 49 membres dont 9 personnes-ressources. Présidé par le secrétaire général du ministère de la Santé, les membres du comité sont issus des secteurs ministériels, de la société civile, des instituts de recherche, etc. La durée de leur mandat est de 3 ans renouvelable une fois.
Le ministre de la Santé, le Pr Adama Traoré, à l’occasion de la cérémonie d’installation dudit comité, a indiqué qu’au Burkina Faso, le tabagisme est actuellement considéré comme un problème de santé publique qui dépasse largement le cadre de la santé, d’où la nécessité de création du CNLT. La consommation du tabac va grandissant à cause de la publicité des produits du tabac, au parrainage d’activités promotionnelles d’événements sportifs et culturels par les sociétés commerciales de tabac, mais aussi à cause de l’insuffisance des ressources en faveur de la lutte antitabac. Parlant des méfaits du tabagisme, il a affirmé qu’en plus des nombreuses maladies (cardio-vasculaires, cancéreuses et broncho-pulmonaires), « la consommation du tabac aggrave la pauvreté des individus, des ménages et des pays à travers l’augmentation des dépenses de santé, la perte de productivité due aux maladies, les pertes de devises et de recettes liées à la contrebande de cigarettes ». Pour le ministre de la Santé, la lutte antitabac est une lutte multisectorielle nécessitant une mobilisation de toutes les composantes de la société et surtout de l’accompagnement des partenaires techniques et financiers.
Selon le Dr Narcisse Naré, directeur de la Santé des adolescents, des jeunes et des personnes âgées, point focal de la lutte antitabac, « le tabagisme est l’intoxication de l’organisme par la consommation régulière du tabac. La fumée qu’elle dégage contient plus de 7 000 substances chimiques dont 69 sont cancérigènes. Il a poursuivi en disant que « 20, 3% des jeunes de 13 à 15 ans, 27,3% des enseignants et 18, 35% des agents de santé fument au Burkina. 600 Burkinabè meurent chaque année du tabagisme ». Le Dr Naré a, en outre,, affirmé qu’au plan mondial et selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 600 mille non fumeurs meurent injustement de causes liées au tabac. Et qu’en 2011, 6 millions de morts étaient dus au tabagisme et il en sera 10 millions d’ici à 2030 si rien n’est fait. Il a terminé ses propos sur une note d’espoir en annonçant que « la lutte antitabac est une réalité au Burkina Faso et on remarque des débuts de changements de comportement ». Dans cette lancée, il y a lieu de retenir qu’un certain nombre d’actions ont été déjà faites pour lutter contre ce fléau. Au plan juridique, plusieurs décrets, arrêtés et lois ont été pris. On peut noter également l’élaboration d’un plan stratégique de lutte antitabac 2009-2013, l’inscription d’une ligne budgétaire pour le financement des activités de lutte, des campagnes d’information et de sensibilisation, etc.

Les attributions du CNLT

Le Comité national de lutte contre le tabac organise, coordonne et oriente la lutte contre le tabac au Burkina Faso.

Il est chargé

d’émettre son avis sur les stratégies nationales de lutte antitabac ;

proposer des mesures efficaces visant à protéger la population en général et la jeunesse en particulier contre les méfaits du tabac et des produits du tabac ;

contribuer à l’élaboration et à la mise en œuvre de projets et programmes de lutte antitabac ;

contribuer à l’élaboration et à l’application des textes antitabac.

émettre son avis sur toute question relative au tabac qui lui est soumise ;

faire le plaidoyer en faveur de la lutte antitabac.

contribuer à l’évaluation de la loi portant lutte contre le tabac au Burkina Faso ;

présenter chaque année son rapport d’activités sur la lutte contre le tabac.

Habibata WARA

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