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Journée internationale de la femme et Forum national des femmes : deux tribunes de réflexions et de réponses aux préoccupations des femmes
Publié le mercredi 5 mars 2014   |  Service d’Information du Gouvernement


Préparatifs
© aOuaga.com par Séni Dabo
Préparatifs du 8-Mars 2014 : la ministre Nestorine Sangaré face à la presse
Jeudi 20 février 2014. Ouagadougou. La ministre de la Promotion de la femme et du Genre, Nestorine Sangaré, a animé une conférence de presse sur les préparatifs de la 157e Journée internationale de la femme ou 8-Mars et du 4e Forum national des femmes


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Cette année le gouvernement burkinabè, à travers le ministère de la Promotion de la femme et du genre, commémore la journée internationale de la femme le 8 mars prochain à Banfora, chef-lieu de la région des Cascades, la dernière région à abriter la célébration officielle tournante de cette journée. La particularité cette année est que les activités commémoratives de la journée internationale seront conjointement organisées avec la 4ème édition du Forum national des femmes, instance de dialogue entre le Chef de l’État et les femmes du Burkina Faso.


L’organisation de ces deux manifestations d’envergure nationale est placée sous le thème : « Entreprenariat féminin : problématique du financement des activités économiques des femmes au Burkina Faso ». Le choix de ce thème traduit la constante volonté des plus hautes autorités de notre pays à œuvrer à l’autonomisation économique de la femme burkinabè. Fidèle à ses engagements, le gouvernement du Burkina Faso a toujours pris des mesures fortes pour l’amélioration substantielle de la situation des femmes des villes et des campagnes. En effet, la création, en 1997, d’un ministère exclusivement chargé de la promotion de la femme constitue une marque tangible de cette volonté politique d’inscrire les préoccupations des femmes au centre des priorités de développement de notre pays.

La détermination des pouvoirs publics s’est en outre traduite par l’adoption de la politique nationale genre en 2009. Cette politique nationale s’est donnée pour vision de construire à terme « une société burkinabè débarrassée de toutes les formes d’inégalités et d’iniquités de genre, et qui assure à l’ensemble des citoyens et citoyennes, les sécurités essentielles pour leur épanouissement social, culturel, politique et économique ». La politique nationale genre a consacré l’institutionnalisation du genre. C’est ainsi que la dimension genre occupe une bonne place dans la Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable (SCADD) à travers son axe 4 réservé aux questions transversales. Que dire de la récente constitutionnalisation du genre, si ce n’est le sacre de la volonté politique de faire de la réduction des inégalités de genre et de l’égalité entre les sexes les principes directeurs des actions de développement.

La création d’une direction générale de la promotion de l’entreprenariat féminin au sein du ministère de la Promotion de la femme et du genre et la mise en œuvre de la composante 4 du programme spécial de création d’emplois pour les jeunes et les femmes (PSCE/JF) sont également des signes forts de l’engagement des pouvoirs publics à lutter contre la pauvreté chez les femmes. Les deux premières années de mise en œuvre du PSCE/JF ont permis de doter en technologies de production et de transformation et en plateformes multifonctionnelle 273 groupements féminins en 2012 contre 1000 groupements féminins en 2013. L’acquisition de ces technologies a coûté au budget de l’État la somme de 2 387 128 436 FCFA. En 2014, ce sont 2 300 groupements féminins qui seront équipés en technologies de production et de transformation. Malgré ces nombreux acquis et indéniables avancées en matière d’amélioration du statut de la femme, force est de constater que beaucoup restent à faire au regard de l’étendue et de la complexité des problèmes que rencontrent les femmes.

Le thème soumis à la réflexion

Contribuant à environ 70% à la formation du PIB du Burkina en occupant 60% des activités de production et de transformation agricole et du secteur informel, les femmes jouent un rôle capital dans le développement de notre pays. Pourtant, c’est sous d’énormes contraintes que les femmes réalisent ces performances. Au nombre de ces facteurs de blocage, on peut retenir entre autres : leur faible accès aux facteurs de production, à l’emploi, à l’information, les charges domestiques, les pesanteurs socioculturelles, la faiblesse des revenus.
C’est pour surmonter ces difficultés plus ou moins structurelles qui inhibent l’initiative privée des femmes que le Ministère de la Promotion de la Femme et du Genre inscrit la problématique de l’autonomisation économique des femmes et de leur pleine participation au processus de développement de notre pays au rang des actions prioritaires. Et le thème retenu pour l’organisation conjointe du Forum national des femmes et de la commémoration de la journée internationale de la femme qui est « Entreprenariat féminin : problématique du financement des activités économiques des femmes au Burkina Faso » s’inscrit dans cette noble vision. À côté de cette thématique centrale, deux sous-thèmes seront également développés au cours des ateliers y relatifs et porteront sur « l’accès des femmes d’une part aux ressources des Fonds Nationaux de financement » et, d’autre part, « aux financements des institutions de micro finance et des structures bancaires ». Les conclusions de ces réflexions devront permettre de tirer les femmes du secteur informel vers la création d’entreprises formelles ; surtout que sur les 51 580 entreprises que compte le Burkina, les femmes n’en détiennent que 4 527, soit 8,8%.

Le thème de cette année est en étroit lien avec ceux développés ces dernières. La commémoration du 8 mars 2013 s’est penché sur l’« Entreprenariat féminin et autonomisation économique de la femme » tandis que les trois derniers forums ont porté sur les thématiques suivantes : « investir dans les femmes et les filles pour un développement humain durable » (2008), « la contribution des femmes à l’édification du Burkina Faso de l’indépendance à nos jours : bilan et nouveaux défis »(2010) et « prise en compte des femmes dans la mise en œuvre de la Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable (SCADD) ».

Cadre de dialogue direct avec le Chef de l’Etat

Instance suprême de rencontre entre les femmes des différentes couches socioprofessionnelles du Burkina Faso et le Chef de l’État, le Forum national des femmes est né de la volonté du Président du Faso, toujours désireux de rester à l’écoute de ses concitoyennes. Chaque édition du Forum national des femmes est précédé de fora régionaux qui permettent de mieux peaufiner les doléances et les préoccupations à soumettre au chef de l’État et au gouvernement. C’est le lieu pour les femmes du Burkina d’exposer leurs préoccupations, d’évaluer la mise en œuvre des engagements pris au dernier forum, mais aussi de saluer les avancées enregistrées. Séance tenante, le président prend des engagements pour répondre aux problèmes jugés les plus préoccupants et instruit les membres du gouvernement à apporter des réponses idoines aux difficultés énumérées avant la tenue du prochain forum. Cette année, la ville de Banfora qui accueillera le quatrième forum des femmes le 6 mars 2014 ne dérogera pas à ce schéma. Au total, plus de deux milles déléguées sont attendues à ce forum. Cette tribune offerte aux femmes par le Chef de l’État est l’expression de son profond attachement au dialogue et à la gouvernance participative.

Pourquoi une organisation conjointe ?

L’organisation conjointe du Forum national des femmes et la commémoration de la journée internationale de la femme répond à deux soucis majeurs. Le premier tient à la rationalisation des énergies et des ressources qu’implique l’organisation séparée de ces deux manifestations de grande envergure. Dans un contexte national marqué par de nombreux défis de développement et de fortes demandes sociales, il est importe d’avoir une certaine rationalité dans la gestion des ressources publiques. De ce point de vue, l’organisation conjointe induira à coup sûr des économies réelles.

La seconde préoccupation tient à la nécessité d’approfondir la réflexion sur un thème qui est d’une importance majeure pour la compétitivité et la croissance de l’économie nationale. Le choix d’un unique thème pour les deux évènements indique d’une part l’attachement des autorités à la problématique posée et, d’autre part, leur volonté d’approfondir et d’élargir la réflexion afin de dégager des solutions et stratégies structurantes et durables à la question de l’entreprenariat féminin.


Ministère de la Promotion de la Femme et du Genre

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