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Le Quotidien N° 1005 du 5/3/2014

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Présidentielle 2015 : le gouvernement sous pression pour un scrutin inédit
Publié le mercredi 5 mars 2014   |  Le Quotidien


Municipales
© aOuaga.com par Séni Dabo
Municipales partielles à Ouagadougou : les électeurs de l`arrondissement 4 accomplissent leur devoir
Dimanche 23 février 2014. Ouagadougou. Les électeurs de l`arrondissement 4 ont pris d`assaut les bureaux de vote pour accomplir leur devoir civique dans le cadre des élections municipales partielles


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L’opposition burkinabè est vigilante. Tout en menant le combat contre des réformes politiques et institutionnelles comme la mise en place du Sénat et la révision de l’article 37, elle a un œil sur les préparatifs de la présidentielle 2015. Tirant leçon du passé, où elle a souvent réagi très tardivement par rapport à l’organisation des scrutins, l’opposition s’y prend cette fois-ci très tôt. Cette anticipation est d’autant plus nécessaire que la présidentielle de 2015 s’annonce très spéciale. Pour la première fois, le candidat du parti au pouvoir aura affaire à une forte partie. Mais en même temps, il a envie d’en découdre avec l’opposition pour prouver que son parti, en dépit des aléas, demeure une puissante machine électorale. De son côté, l’opposition, emportée par une vague de soutien populaire, croit enfin en une possibilité d’alternance. Il s’agit donc d’un scrutin crucial. Les organisateurs du scrutin n’ont donc pas droit à l’erreur.

Mais les élections, prévues en principe pour novembre 2015, se tiendront-elles à bonne date et dans les meilleures conditions ? Voilà ce qui taraude l’esprit du chef de file de l’opposition, qui s’en est ouvert au président de la CENI (Commission électorale nationale indépendante). Ce dernier n’a, du reste, pas caché que le chronogramme a pris du retard. Comme on le voit, l’opposition met la pression sur la CENI qui rejette la balle sur le gouvernement. Tous les regards sont dès lors tournés vers l’exécutif, qui est chargé de financer les activités programmées par la CENI. Deux grands dossiers semblent tenir à cœur les acteurs du processus électoral : la révision du fichier électoral et le vote des Burkinabè de l’étranger. Aucune de ces deux opérations n’a véritablement avancé. La révision du fichier n’a même pas encore débuté alors que l’organisation du vote de la diaspora est à un stade de balbutiement.
Nul ne peut dire vraiment à quel stade de l’organisation de la présidentielle nous sommes. Or, en aucun cas, ce rendez-vous avec la démocratie ne doit être raté, pour des considérations politiciennes. En effet, la polémique créée par les tenants de la révision de la Constitution ne doit pas faire diversion. La présidentielle doit être en ligne de mire de tous, en tant qu’ étape nécessaire du processus électoral. Si l’on s’y prend à temps, comme le demande l’opposition, il n’y a pas de raison que les choses se fassent dans la précipitation. Alors, sauf s’il a un agenda caché, le gouvernement doit tout faire pour relancer le processus électoral. Du reste, la tenue à bonne date du scrutin est un gage de respectabilité pour le gouvernement et le pays. Après les nombreux reports qui ont émaillé les dernières élections municipales, le Burkina doit enfin stabiliser son calendrier électoral et en finir avec le bricolage électoral.
En tout cas, le gouvernement est surveillé de près. Outre l’opposition, la société civile aussi commence à trépigner d’impatience. Il en est ainsi de l’ONG Diakonia qui, à la tête d’un réseau d’organisations, a recommandé que la CENI soit plus diligente dans la mise en œuvre du processus électoral. Au total, il est heureux de constater que l’opposition n’est plus attentiste mais plutôt proactive dans l’organisation d’un scrutin au Burkina. Il reste à voir comment le gouvernement va réagir face à cette pression. On ose espérer qu’il donnera des réponses à mesure de rassurer tous les démocrates de ce pays. Ensuite, au regard des nouveaux enjeux politiques, on peut être sûr que beaucoup de jeunes voudront voter. La révision du fichier devra permettre donc à tout ce nouvel électorat de pouvoir exprimer son droit de vote. La soif du vote est encore plus grande chez les Burkinabè de l’étranger qui, pour la première fois, auront la possibilité de choisir leur président à partir de leur lieu de résidence. Toutes ces attentes méritent satisfaction. Ni mauvaise organisation, ni report ne seront acceptés par ces citoyens. A bon entendeur…

La Rédaction

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