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Sidwaya N° 7615 du 4/3/2014

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Gestion durable et participative des forêts classées: Médiation réussie entre la direction régionale et la commune de Banfora
Publié le mardi 4 mars 2014   |  Sidwaya




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Un différend opposait la direction régionale de l’environnement et du développement durable et la commune de Banfora dans la gestion et l’exploitation des produits de la forêt classée de Toumousséni. Le Ministre de l’Environnement et du Développement durable (MEDD) a dû diligenter une médiation qui a permis un dénouement heureux de la situation, le 20 février 2014 à Banfora.

C’est sur instructions du Ministre de l’Environnement et du Développement durable (MEDD), qu’une mission de conciliation conduite par le directeur des forêts, Kisito Nabié, a séjourné dans la province de la Comoé les 20 et 21 février 2014. La raison, c’est que le 7 févier dernier, un malentendu est né entre les autorités communales de Banfora et la Direction régionale de l’environnement durable (DREDD) concernant l’exploitation des ressources naturelles de la forêt classée de Toumousséni. Du nom d’un village rattaché à la commune de Banfora, cette forêt est à cheval entre les communes de Banfora et Soubakaniédougou. Elle a fait l’objet d’un plan d’aménagement par la FAO en 1988, qui sera ensuite poursuivi parle le Projet de gestion participative et durable des forêts classées financé par l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) de 2007 à 2012. Sa gestion et sa préservation sont confiées aux villages riverains organisés en Unions des groupements de gestion forestière (UGGF). Ainsi, l’UGGF de Toumousséni avait autorisé un commerçant de bois d’œuvre, basé à Bobo-Dioulasso d’y prélever des espèces de mélina. Interpellée par les habitants de Toumousséni sur ce qu’ils considèrent comme une coupe illégale, la commune de Banfora a saisi à son tour le directeur régional de l’environnement et du développement durable qui aurait déclaré que cette coupe était légale. Non satisfaites par cette réponse donnée, et eu égard semble-t-il à un autre fait un peu similaire qui serait resté pendant, les autorités communales y ont dépêché une mission appuyée par la police municipale afin de stopper cette coupe de bois. A la suite des discussions engagées entre les agents des eaux et forêts et les policiers municipaux, la mission de la mairie a mis fin à la coupe en retirant le matériel des bûcherons. Mais suite à l’intervention du gouverneur de la région des Cascades, le matériel a été remis à leurs propriétaires.

Un déficit de communication

Après la visite de terrain, la mission a organisé une rencontre avec les deux parties, c’est-à-dire la Chambre régionale d’agriculture et le Conseil régional sous l’égide du secrétaire général de la région, Mamadou Traoré représentant le gouverneur. A la lumière des échanges, on retiendra que cette coupe du bois d’œuvre mise en cause par la commune de Banfora est bien légale selon les textes des forestiers. Aussi, a-t-il été signifié, la forêt classée de Toumousséni relève de la propriété de l’Etat et ne constitue point un domaine transféré à la collectivité de Banfora. Cependant, comme elle a fait l’objet d’aménagement en deux unités gérées par deux UGGF, il était nécessaire pour les services techniques de l’environnement d’adopter des stratégies de concertation et de communication pour mieux informer les élus locaux. Les UGGF ont des missions de surveillance de la forêt classée, des activités de valorisation et d’exploitation forestières (bois de chauffe, bois d’œuvre et la carbonisation). L’UGGF de Toumousséni tout comme celle de Soubakaniédougou, dispose de 20 parcelles dans cette forêt classée. Une seule parcelle est à exploiter par an et cela, de façon rotative pour l’ensemble des 20 parcelles. Pour la mission du ministère, la parcelle n°3 où a lieu la coupe est conforme à celle qui doit être exploitée courant 2014. Ce sont en tout 92 pieds qui ont fait l’objet de cette coupe dont 62 ont été transformés en planches et chevrons dans la forêt classée et déjà transportés. Cette opération aurait été facturée par l’UGGF de Toumousséni à 525 000 F CFA. Selon les autorités communales, la commune n’a bénéficié d’aucun centime depuis le fonctionnement de l’UGGF alors, que l’on prétend qu’il existe une clé de répartition des ressources financières générées par l’exploitation de cette forêt. Du côté de l’environnement, on se défend en arguant qu’il faut un certain montant avant de procéder à la répartition de ces ressources. Le directeur des forêts, Kisito Nabié a rassuré que certaines de ces difficultés pourraient être résorbées avec la révision des textes d’application du Code forestier qui doit être finalisé d’ici à la fin 2014. Pour une exploitation et une gestion participative durable, le directeur des forêts a souhaité que l’UGGF continue toujours à mener ses activités. « Cependant, cela doit se faire par une gestion assez correcte », a-t-il déclaré. Il a souhaité que la concertation se poursuive entre les deux parties pour permettre une gestion plus durable de cette forêt.

Mamadou YERE
(AIB Comoé)

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