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Le Quotidien N° 1000 du 27/2/2014

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Criminalite au burkina Nous sommes tous en danger !
Publié le jeudi 27 fevrier 2014   |  Le Quotidien




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L’insécurité au Burkina a atteint un seuil très inquiétant. Les bandits écument villes et villages comme si aucune force de sécurité n’existait dans ce pays. La dernière agression survenue dans un quartier de Ouagadougou est emblématique de cette descente aux enfers. Des braqueurs ont terrorisé des habitants pendant des heures sans être inquiétés. Et pour cause, les forces de sécurités, appelées à l’aide, n’ont pas pointé le bout du nez. Ce sont donc des victimes en colère contre l’Etat qui viennent s’ajouter à de nombreuses autres, qui s’estiment abandonnées à leur triste sort. Le danger dans cette dérive sécuritaire marquée par l’impuissance des forces de l’ordre, c’est le manque de confiance que les populations pourraient cultiver vis-à-vis de ceux qui sont censés les protéger. Et à juste raison d’ailleurs, car dans la plupart des cas de braquages, les forces de l’ordre arrivent ( même si elle le font) trop tard, comme le médecin après la mort. Résultat, il y aura un réflexe de self-défense qui sera développé au sein des populations : ou elles s’organisent en milices d’auto-défense, ou elles se lancent dans la course à l’armement. Il faut aussi craindre que, faute de résultats probants, la collaboration des populations avec les forces de sécurité soit affectée.
Déjà, l’un des signes de l’exaspération des populations, face à la criminalité grandissante, ce sont les lynchages systématiques des délinquants. Et comme rien ne semble s’arranger, elles pourraient passer à une vitesse supérieure en s’armant massivement, si un coup de frein n’est pas mis au grand banditisme. Cela engendrera un autre problème qui est la prolifération des armes. Le règne des gangs risque donc d’amener les populations à ne plus avoir confiance en l’Etat dont le rôle régalien est de protéger les personnes et les biens. Chose curieuse, cette déliquescence de la sécurité au Burkina survient après toute une campagne laissant croire que les forces de sécurité sont prêtes à livrer combat contre les délinquants. Que se passe-t-il dans le système sécuritaire burkinabè pour qu’on en arrive à une telle situation d’inefficacité ? Par ailleurs, pourquoi tant de jeunes se lancent-ils sur le chemin du banditisme malgré les risques encourus ? Comment ces grands malfrats arrivent-ils à se procurer les armes à feu ? Il y a beaucoup de zones d’ombres. Les populations, qui ne savent plus à quel saint se vouer, se demandent si on se préoccupe de leur sécurité. Pourtant, en payant les taxes et impôts, ils ont en retour le droit de sentir la présence de l’Etat à leurs côtés. Les autorités en charge de la protection des citoyens burkinabè ont de ce fait l’obligation de se montrer plus efficaces. Car, pendant que les citoyens sont en insécurité, on voit des policiers jouer les vigiles de banques et autres structures privées, ou les anges gardiens des travailleurs de mines, etc. Ces missions auraient pu être assurées par des sociétés privées de sécurité, permettant ainsi de libérer les policiers pour des tâches plus traditionnelles. Cela mettra fin du même coup à la fâcheuse impression que seuls les riches peuvent bénéficier des services de la police.
La capacité de réactions des forces spécialisées dans les interventions contre le grand banditisme n’est pas satisfaisante. Si les gens ont le sentiment d’être abandonnés à leur triste sort, c’est parce que la police intervient tard ou pas du tout, quand on a besoin d’elle. Il faut vite corriger cette défaillance. En réagissant vite et bien, la police donnera un message clair aux criminels et rassurera les populations. Il faut renverser la situation en installant la terreur chez les bandits et non chez les citoyens honnêtes.

La Rédaction

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